Du Yuri ? Je n'en ai encore jamais fait...
Voici la petite scène bonus.
***
Bonus
Les deux amis se séparèrent afin de regagner leurs habitations respectives. Tom était soulagé. Bien qu'il ne l'avait montré à personne, il avait vraiment appréhendé cette journée et cette séparation. Il avait paniqué à l'idée d'être rejeté. Il avait angoissé à l'idée d'être jugé, mais il l'avait fait .... pour Bill, pour eux.
Arrivé chez lui il jeta son sac de cours dans l'entrée et fila dans la cuisine prendre à boire. Le calme régnait dans cette maison. Sa vie en général était calme sans Bill. Non, sa vie lui semblait triste sans Bill.
Le père arriva dans la pièce et sourit à son fils. Il semblait avoir quelque chose à lui dire sans oser le faire.
Gordon : Ca va ta journée ?
Tom : Ouais ... je pense, hm, ça c'est bien passé.
Gordon : T'as pas l'air sûr ?!
Tom : Si.
Gordon : Tu sais, t'as mère voudrait que je te parle.
Tom : Hm, je vois une discussion père-fils se profiler à l'horizon. Et de quoi veut-elle qu'on parle ?
Gordon : Et bien, elle voulait savoir si tu étais sûr de toi.
Tom : Pardon ?
Gordon : Pour Bill, on l'aime bien et tout, on est vraiment content pour vous, mais elle voulait savoir si tu avais bien réfléchit à tout ça ?
Tom : Non, non, je couche avec mon meilleur ami, mais j'ai fait ça sur un parfait coup de tête. Bien sûr que j'y ai réfléchi voyons, soyez pas stupide.
Gordon : Ouais ok, bon et sinon on voulait savoir comment t'allais faire, enfin à l'école quoi.
Tom : J'ai pas l'intention de me cacher si c'est ce que tu demandes.
Gordon : Très bien j'en suis content que tu assumes et dernière chose....
Tom : Ouiiii.
Tom commençait vraiment à en avoir assez de cette discussion, sa journée avait été assez pénible comme ça. Il ne pensait plus qu'à une chose, aller retrouver Bill.
Gordon : La prochaine fois que ton ... petit ami sera à la maison, vous serez gentil de faire moins de bruit si tu vois ce que je veux dire !?!
Tom : Hum, oui je vois.
Tom avait prit une légère teinte rouge sur les joues. Il avait détourné les yeux et était partit en direction de sa chambre. Jusqu'ici ce genre de discussion lui avait été épargné, alors pourquoi, maintenant qu'il sortait avec Bill, devait-il y avoir droit ? Sûrement parce qu'aucune fille n'avait jamais dormi dans son lit, dans cette maison.
Arrivé dans sa chambre, Tom sortit le téléphone de sa poche et composa le numéro machinalement.
Bill : Oui !?
Tom : C'est moi.
Bill : Je sais.
Tom : Quand est-ce que tu viens ?
Bill : Je viens pas.
Tom : Hein ????
Bill : Hurle pas c'est pas la peine.
Tom : Mais pourquoi ?
Bill : Parce que ma mère veut pas.
Tom : Je ....
Bill : Flippe pas comme ça. C'est juste que j'ai des trucs à faire et elle veut pas me lâcher avant, mais bon, elle a pas précisé que tu ne devais pas venir.
Tom : Ok, j'ai compris le message. A tout à l'heure.
Bill : Bye.
Tom avait eu un coup de chaud, Bill lui avait vraiment fait peur, mais bien sûr, en y réfléchissant, Sandra n'était pas du style à leur interdire de se voir, même s'ils étaient deux garçons.
Il se prépara tranquillement, prit une douche et se rendit même compte qu'il se faisait tout beau ... pour Bill. Cette pensée lui était encore étrange, mais semblait l'apaiser. Il ne s'était jamais senti aussi serein avec aucune fille. Il était bien avec lui et se sentait même en sécurité, chose tout à fait nouvelle pour lui. Il se surprit même à rougir devant son miroir. Décidément, rien n'était plus comme avant, mais il ne s'en plaignait pas, loin de là.
Une heure plus tard il était sur le chemin qui le menait chez Bill. Il avançait sans même y réfléchir, il connaissait la route par coeur et aurait pu s'y rendre les yeux bandés. Arrivé là-bas il sonna et Sandra vint lui ouvrir. Elle écarquilla les yeux, ne s'attendant visiblement pas à le voir débarquer, mais n'essaya même pas de comprendre en s'imaginant parfaitement le complot des garçons.
Après les salutations d'usage, Tom se dirigea vers la chambre de son ami. Celui-ci ne se retourna pas, il était installé à son bureau avec des écouteurs sur les oreilles. Le dreadé s'avança à pas feutrés et lui enserra la taille en même temps qu'il embrassa son cou. Bill fut tellement surprit qu'il lâcha un cri en se retournant vivement, manquant de justesse de lui asséner un coup de coude au passage.
Tom : Sympa l'accueil.
Bill : Excuse moi, mais tu m'as fait peur.
Ils rigolèrent brièvement avant de s'embrasser. Ils ne s'étaient quittés il n'y a que quelques heures, mais déjà ils ressentaient le besoin de serrer l'autre dans ses bras. Bill enfouit son visage dans le cou du blond et le parsemait déjà de baiser.
Ils étaient différents mais tellement semblable. Se voir toute la journée sans pouvoir se toucher, se parler sans pouvoir s'aimer, ressentir les mêmes choses sans pouvoir se les dire. Ils n'en pouvaient plus, ils en avaient besoin ; ils voulaient maintenant se montrer leur passion, se prouver leur amour.
Tom penchait déjà légèrement sa tête afin de laisser un meilleur accès à la bouche de son ami. Les caresses se faisaient moins timides et plus pressantes. Bill chatouillait le torse du blond du bout des ongles, remontant par la même occasion le tee-shirt devenu trop encombrant.
Un sourire discret se dessina sur ses lèvres en voyant les dreads relâchées et retombantes sur les épaules de Tom afin de cacher les séquelles de leur nuit passée. Bill avait marqué sa peau et il en était heureux ; Tom était à lui. Non, ce n'était pas sa chose, c'était sa vie.
Le brun repoussa son amant jusqu'à ce que celui-ci se laisse tomber sur le lit. Il s'agenouilla devant lui et entreprit de lui ôter son pantalon sans lâcher son regard des yeux, faisant passer ainsi tout le désir qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.
S'en était presque trop pour Tom, l'excitation était palpable et il se retenait de ne pas violer son ami là, tout de suite, sans préliminaires, sans préparation. Bill lisait tout cela dans ses yeux et il s'en amusait. Tom ne savait pas, n'imaginait sûrement pas, lui pourtant si dominant ....
Il était là, assis sur le lit et maintenant complètement nu, soumit au caresse de Bill. Ses mains parcouraient chaque recoin de son corps, ses doigts découvraient chaque centimètre de sa peau, sa langue enivrait chacun de ses sens, il se laissait délicieusement aller au plaisir.
Il releva soudainement la tête qu'il n'avait même pas conscience d'avoir baissée en sentant un doigt s'insinuer en lui. Il essayait de capter le regard de Bill, mais ses yeux ne pouvaient s'empêcher de contempler la vue de son sexe englobé presque entièrement par la bouche du brun.
Il se prit bien malgré lui à s'allonger complètement sur le lit en relevant une jambe, Bill n'en demandait pas tant pour insérer un second doigt. Tom gémissait un mélange de plaisir, de douleur et de négation, il ne s'était pas imaginé se laisser prendre, se laisser pénétrer, mais Bill en avait le droit, il le lui avait accordé en s'allongeant.
Bill travaillait soigneusement Tom afin de lui éviter toute souffrance et celui-ci gémissait, oh mon dieu il gémissait tellement le plaisir lui venait de toute part et jamais il n'avait frôlé une telle sensation de bien-être. Bill aurait pu jouir rien qu'à cette vue, rien qu'à ses sons.
Tom écartait les cuisses de façon plus que provocante, il haletait, se crispait, il était proche.
Tom : Haaan ... arrête..... je vais .... arrête.
Bill ne l'avait pas écouté.
Il revint jusqu'à son visage et en l'embrassant, il remarqua la petite moue gênée de Tom et sourit, mais ne s'empêcha pas pour autant de s'emparer de ses lèvres.
Tom sentait à présent le sexe de Bill le pénétrer lentement accompagné d'une infime douleur. Bill était doux. Bill était tendre. Bill était amoureux. Tom en voulait plus. Il donna lui-même un violent coup de bassin qui fit pénétrer jusqu'à la garde le membre douloureux du brun. Ils crièrent presque tous les deux et Bill stoppa tous mouvements.
Bill : Arrêtes tu ...
Tom : Continu.
Tom bougeait et se contractait autour de son ami. Les mouvements reprirent, mais cette fois à un rythme beaucoup plus rapide, plus brusque. Bill était proche de l'orgasme et avait du mal à se contrôler.
Tom : Vas y .... plus vite... haaaaaan.
Bill touchait la prostate de son amant et celui-ci se cambrait de plaisir sous ses assauts répétés. Le brun devança les idées du blond et le masturba de manière tout à fait saccadée, mais du mieux qu'il le pouvait.
Tom se libéra dans la main de son meilleur ami tendit que celui-ci jouissait puissamment en lui.
Bill s'écroula littéralement sur le corps encore brûlant du dreadé tout en lui provocant quelques derniers frissons par ses baisers.
Ils se regardèrent dans les yeux et tout l'amour du monde s'y lisait. Ils étaient heureux.