[TS - twincest ] Réconciliation

Première partie

« Hum oui ça, c'est bon ça, c'est... Haaan oui, ça aussi, c'est terrible. Je... Non, pas ça, arrête faut pas pousser non plus, aller je valide et c'est bon, ça suffit. Putain la vache 354 euros, c'est abusé merde. Bon tant pis c'est fait, je rentre l'adresse et je paie. Vivement que ça arrive à la maison. »

Une voix le fit sursauter et refermer son ordinateur portable plus vite qu'il ne l'avait jamais fait. Le rouge avait déjà envahie son visage et son coeur battait tellement fort et vite dans sa poitrine qu'il en suffoquait presque. Une bouffée de chaleur l'avait totalement fait suer de peur. Oh que oui il avait paniqué.

_ « Bill, qu'est-ce que tu fous depuis deux heures dans ta chambre ? Tu viens ? » Tom n'avait même pas pris la peine d'ouvrir la porte, Bill aurait du le savoir en faite.
_ « Ouais j'arrive, deux secondes. »

Le brun avait répondu précipitemment pour ne pas que son jumeau ne rentre, mais Tom n'était pas si curieux que ça. Tom n'en avait en fait que faire des agissements de son frère. Tom n'était pas le jumeau parfait, loin de là.

Ils n'étaient pas ces frères que tout le monde pensait, ils n'avaient pas cette connexion que tout le monde espérait, il n'avait pas ce lien que tout le monde imaginait. Ils étaient même tout l'opposé, se chambrant à chaque occasion et se disputant pour un rien. Ne se connaissant que relativement peu finalement. Il n'avaient strictement rien en commun hormis la musique, mais cela ne suffisait plus depuis longtemps pour les rapprocher. Tom ignorait Bill et Bill ignorait Tom, c'était comme ça entre eux.

Le dreadé avait pris sa liberté, se détachant de sa moitié, depuis maintenant de nombreuses années. Trois pour être précis. Depuis qu'ils avaient fêté leur 15 ans. Depuis cette soirée où Bill avait hurlé contre son frère, traitant son jumeau de tous les noms d'oiseaux qu'il connaissait. Depuis qu'ils en étaient venus à se frapper pour une telle futilité...

Pour quelle raison ? Parce que Tom avait couché avec une fille. Bill avait simplement été jaloux que son frère ne soit plus à lui, ne lui appartienne plus complètement. Il avait toujours été possessif, mais là, Tom en avait eu assez. Il l'avait traité de cinglé pour finalement ne plus lui parler pendant près de trois mois. Cela avait été une torture pour le brun... Son jumeau l'ignorait, le délaissait, le quittait pour ainsi dire. Ils n'avaient jamais eu une relation plus que fraternelle, un peu plus poussée certes puisque jumeaux, mais pas ce qu'on aurait pu appeler 'incestueuse' ou quelque chose de ce genre. Non, ils étaient proches, très proches, sûrement trop proches se disait Tom aux vues de ce qui c'était passé et cela le désolait.

Cependant, Bill éprouvait un amour sûrement étouffant, envahissant et totalement écrasant pour Tom et celui-ci en crevait. Bill le tuait avec ce sentiment. Bien sûr que le blond aimait son frère, mais il ne comprenait pas pourquoi s'en était arrivé à ce point entre eux. Il avait l'impression d'être sa chose et ça le répugnait. Comment toute cette merde c'était-elle immiscée entre eux ? Quand ? Pourquoi ? Il n'en avait foutrement aucune idée.

Du jour au lendemain donc, Tom avait abandonné son jumeau, ne le traitant même plus comme un simple frère, à peine comme un vulgaire colocataire et encore. Bill avait appris à se taire devant le nombre toujours croissant des conquêtes du dreadé tandis que lui restait, la plupart du temps, seul. Il avait bien sûr eu quelques relations par-ci par-là, mais rien de bien follichon. Il aimait le sexe, mais jamais personne ne le comblait. Il aimait les câlins, mais jamais personne ne le rassasiait réellement. Il était un éternel insatisfait.

Ils habitaient toujours chez leurs parents et ceux-ci déséspéraient de voir leurs fils s'isoler de la sorte. Oui Bill était seul en amour, mais Tom était seul dans sa vie. Il avait beau ramener chaque semaine une personne différente, jamais plus ils ne le voyaient sourire sincèrement. Tous ses amis, il les avait abandonné en même temps que son frère.

Tom avait évidemment essayé d'arranger les choses une fois, pensant que Bill avait compris, mais au bout de quelques semaines les confrontations avaient repris de plus belle. Tom avait juste baissé la tête et tout se remit en place, le froid entre eux encore plus grand qu'avant. Le brun était vraiment trop possessif, s'en était invivable. Le blond avait même pensé à déménager, mais, il devait bien se l'avouer, il n'en avait pas les moyens et peut-être pas réellement envie non plus en fin de compte. Finalement, ils s'étaient tous les deux habitués à cette vie. Deux personnes différentes. Deux âmes pour deux corps... Normal en somme... Alors pourquoi aucun des deux n'en était heureux ?

- - - -

Ce matin là, lorsque le facteur sonna à la porte, Tom était le seul présent. Les parents au boulot, Bill en cours et le dreadé à l'école buissonnière. Il détestait le lundi, il détestait le dessin, il détestait la prof de dessin et il détestait ce cours parce qu'il était assit à côté de Bill. Il ne pouvait juste pas s'asseoir à côté de lui et faire comme si tout allait bien alors que tout allait mal. Donc depuis le début de l'année, Tom séchait chaque début de semaine et en profitait pour faire la grasse matinée, tourner un peu en rond et fouiner un peu partout. Il adorait ce moment de calme où il était pour une fois seul.

Pour en revenir au facteur, Tom ouvrit la porte et réceptionna le colis. Il était pour son frère, était assez volumineux, l'expéditeur ne lui disait absolument rien et il ni avait rien pour le mettre sur la voie sur l'emballage. Soit... Il l'ouvrit. Oui, ça ne se fait pas c'est vrai. Il ne l'avait d'ailleurs jamais fait, c'était une première et pourquoi aujourd'hui ? Aucune idée, une pulsion sûrement.

Il resta de longues, très longues minutes, les yeux écarquillés sur le contenu du paquet, n'osant même pas toucher ce qu'il renfermait. Il n'aurait pas dû l'ouvir, ah ça non. Comment faire maintenant qu'il savait ? Comment essayer de refermer alors qu'il l'avait ouvert comme un sagouin ? Un sourire se dessina petit à petit sur ses lèvres... Non, il ne cacherait pas la vérité. Il avait là, peut-être, enfin sa solution.

- - - -

Trois semaines plus tard, Tom n'avait toujours rien dit à son frère pour le colis, mais s'amusait intérieurement de le voir tourner en rond, mal à l'aise et à l'affût de chaque visite du facteur. Tous les jours Tom se disait qu'il devait lui dire, mais chaque jours il repoussait, en fait il ne savait pas comment aborder la chose sans paraître sadique ou pervers, ou bien les deux à la fois. Il devait se lancer ou Bill allait réellement le détester.

Le lendemain, le brun blémit d'un coup en voyant sur son lit un colis... Ouvert. Il s'en approcha doucement, espérant veinement que ce n'était pas ce qu'il craignait. Il déglutit péniblement et sa respiration lui brûlait toute la gorge jusqu'au fond de ses poumons. Il se sentait mal. Putain oui, tellement mal d'un coup. Quelqu'un savait et il n'en était pas fier. Il en crevait même de honte pour dire la vérité. Il ne pensait plus qu'à une seule chose, s'enfuir loin ou se couper les veines, au choix. Il s'assit sur son lit, repoussant le carton un peu plus loin et saisit sa tête entre ses mains.

_ « Putain, c'est la merde, je suis une merde, comment j'ai pu être aussi con ? » Pensait Bill à voix haute en aggripant ses cheveux fortement. Il était entre la peur et la colère, entre les pleurs et les cris.
_ « Ouais c'est sûr ! Pourquoi dépenser une telle fortune alors qu'il te suffit de te trouver un mec pour faire ça gratis ? »

Bill avait sursauté en entendant la voix de Tom. Il était là, dans l'embrasure de la porte, les bras croisés sur le torse et le corps appuyé contre le montant en bois. Le brun ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son n'en sortit. C'était encore pire que la merde là, alors c'était Tom qui avait ouvert le paquet ? Il savait ? Putain, avec ce qu'il avait commandé il était grillé d'office. Ses yeux le fixaient, mais le fuyaient en même temps. Impossible pensez-vous ? Et bah vous n'avez sûrement jamais été aussi mal à l'aise que Bill en ce moment même alors, parce que lui il y arrivait, même très bien. Il le regardait pour voir sa réaction et détournait le regard pour ne pas voir sa réaction. Oui, contradictoire, mais le stress n'amène pas toujours des pensées cohérentes. Il se sentait glisser dix pieds sous terre, aussi misérable qu'un petit asticot. Non, même encore pire. Il attendait les moqueries, les insultes, ou tout ce qui pourrait sortir de la bouche de son frère, angoissant comme jamais. Il se modissait d'avoir fait une telle connerie.

_ « Fais le. »
_ « Pardon ? » Balbitua le brun en relevant la tête vers son frère.
_ « Sers t-en. Montre-moi. »

Bill souffla un coup en ricanant de gêne et d'incompréhension. Il n'était pas sûr de bien comprendre, ou était sûr d'avoir mal comprit plutôt, mais Tom ne lâchait pas ses yeux, le fixant ouvertement et avec insistance.

_ « C'est... Une blague. » Tenta Bill en souriant maladroitement.

L'absence de réaction du dreadé le fit blanchir encore un peu plus. Il se demandait lequel était le plus fou à présent. Lui d'avoir commandé ces trucs ou bien son frère pour vouloir qu'il les essaie devant lui ? Complètement absurde. Tom se rapprocha de Bill et referma la porte derrière lui. Ils étaient seuls dans la maison et le silence pesait horriblement sur la tension du brun. Il avait l'impression qu'il allait devenir fou.

_ « Tu veux pas ? Ok, alors explique moi pourquoi t'es comme ça avec moi depuis tout ce temps. » Commença Tom.
_ « Je... Non je veux pas. Et être comment avec toi, on se parle jamais, on se croise même plus dans les couloirs presque ? Comment tu veux que je sois avec toi ? » Bill paniquait, il n'y comprenait rien.
_ « Tu veux pas ? T'es sûr ? Ok, alors dis moi pourquoi t'es jaloux de tout ceux qui tournent autour de moi. »
_ « Non, je suis pas... Jaloux. Je sais même pas qui tourne autour de toi de toute façon. » Se justifia Bill.
_ « Pourquoi tu m'as fait une scène y a trois ans ? Pourquoi tu me pourris dès que quelqu'un me touche ? Pourquoi tu supportes pas que je sois avec quelqu'un ? Pourquoi tu as commandé ces... Trucs ? »

Bien sûr la dernière question n'avait aucun rapport et Tom avait arqué un sourcil en pointant le colis d'un geste de la tête.

_ « Je... Ca te regarde pas. Je te pourris pas, je m'en fou et laisse moi, fiche moi la paix bordel. Casse-toi. »

Le ton venait de monter d'un seul coup et Tom en avait même sursauté. Il s'apprêtait à répondre mais sentait qu'il devait partir ou cette discussion se terminerait comme toutes les autres... Par une engueulade, voir même quelques coups envoyés et reçus. Le blond sortit, sans oublier bien sûr de claquer la porte de façon très sonore, jusqu'à en faire trembler les murs. Il était énervé. Ils étaient tous les deux énervés et ruminaient leur rancoeur chacun de leur côté, chacun à leur façon.

Tom était dégoûté, il aurait pu calmer le jeu, reprendre la conversation plus calmement peut-être, aborder la chose différemment pour avoir ces explications, mais depuis le temps, il ne savait juste plus comment parler à son frère. Il l'aimait à en crever, être étouffé par Bill l'avait fait suffoqué, mais en être loin le faisait se vider peu à peu de toute vie.

Bill empoigna son stylo et son carnet, griffonnant des textes que lui seul pouvait lire et Tom partit se dénicher un coup à tirer pour la nuit. Oh oui, cela le défoulerait. Il baisait sans aucune restriction ce qui se présentait du moment qu'il trouvait la personne attirante bien sûr. Par là, entendez qu'il était bisexuel. Il aimait particulièrement les rapport homo car c'était en général plus bestiale. Il aimait le sexe un peu violent, pas qu'il est des tendances sado-maso, loin de là, mais de temps en temps, un peu de mal qui fait du bien, ma foi, il crachait pas dessus. Et là, ce soir, c'était ça dont il avait besoin. Un mec. Une queue. Et une putain d'envie à assouvir. Une putain de tension à évacuer.

Il marchait vers son endroit : la boite gay du coin, d'un pas rapide et nerveux. D'habitude, rien qu'en marchant il arrivait à se calmer, mais là, il sentait son sang bouillir dans ses veines et ses mâchoires se crisper presque involontairement. Il avait rarement été dans un tel état depuis cette fameuse soirée ou tout avait commencé à déconner. Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui il repensait à tout ça ? Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui il revoyait toute cette putain de soirée se redérouler dans sa tête ?

Il rentra dans la boite facilement, après tout, il était un habitué et connaissait tous les videurs. Se dirigeant directement vers le bar il scruta rapidement la marchandise, déjà à la recherche de son éxutoir. Il dansa un peu, fleurta beaucoup et bu trop, mais finalement rentra bredouille. Rien n'avait attisé son envie et Bill obsédait ses pensées. Il jurait intérieurement et engueulait son frère de lui pourrir ses soirées même à distance et le pire, sans même le faire exprès. Il était vraiment raide se dit-il.

Un samedi soir, les parents partit en week-end et il rentrait seul à la maison, n'avait même pas pu se vider de tout se stress, enfin stress, façon de parler hein... Il titubait un peu, se cognait un peu aux lampadaires, parlant tout seul et faisant de grands gestes. Il était pompette, oui, totalement. L'air frais lui faisait du bien, enfin lui évitait tout du moins d'être malade. Il avait trop abusé se dit-il finalement. Il rentra dans la maison et se dirigea vers le frigo, il avait soif, une envie furieuse d'alcool, mais préféra en fin de compte manger un petit quelque chose histoire de pas vomir sur place ou pire encore, dans son lit. Il avait déjà tenté l'expérience et ce n'était pas vraiment quelque chose qu'il voulait réitérer.

Finalement il se fit un vrai repas et se sentit déjà nettement mieux après, la nourriture ayant épongé un peu de l'alcool ingurgité. Il pensait encore et toujours à son frère. Il avait été nul tout à l'heure. Il avait humilié Bill et il ne l'avait pas voulu, enfin pas vraiment. Il avait pensé que cela lui ferait du bien, l'aiderait un peu à se détacher de lui et de cette saloperie de culpabilité... De ces désirs merdiques. Il aurait voulu que Bill lui dise simplement qu'il l'aimait, mais il rêvait là, jamais son frère ne lui dirait un truc pareil. Il n'y avait que lui pour tomber amoureux de son jumeau et fantasmer sur ce corps identique et pourtant tellement plus obscène que le sien..

Il monta les marches lentement, prêt à aller se coucher, plus désépéré que jamais et frustré et de mauvais poil. Il s'arrêta net devant la chambre de Bill. Les bruits étaient très distincts et les images dans sa tête étaient on ne peut plus réalistes. Son jumeau gémissait comme un malde et quelques secondes suffirent pour que Tom réalise qu'il bandait. Il bandait même foutrement bien. Dur à lui en faire mal. Il bandait assez fortement pour avoir envie d'ouvrir cette putain de porte et de découvrir son frère dans une position des plus compromettantes. Il bandait si furieusement qu'il ne pensait qu'à ça... Qu'à lui... Qu'à sa queue en lui...

Il aurait pu se dire que c'était n'importe koi, qu'il était totalement raide et c'était vrai, mais il posa sa main sur la poignée et appuya dessus et dans un geste rapide, ouvrit cette foutue porte. Bill ne le remarqua pas tout de suite et Tom n'en banda que plus fort encore, putain, il aurait pourtant juré que c'était impossible. Le brun était là, enfonçant son sexe dans un cul en plastique et faisant pénétrer, par des mouvements rapides, puissants et brutaux, un god au plus profond de lui. Tom aurait pu en baver, il en bavait, il en était sûr. Il sentait dans sa bouche la salive se répandre et il n'arrivait qu'à peine à l'avaler. Il souffla difficilement, sentant sa respiration trembler, certes moins que ses mains qui se posaient déjà sur sa ceinture.

Qu'est-ce qu'il fait ? Ne lui demandez pas, il n'en sait absolument rien. Il suit ses pulsions comme il la toujours fait, tout simplement. Et cette pulsion là est foutrement excitante.

Bill entendit du bruit derrière lui et se redressa bien vite, la panique dans les yeux, mais la main de Tom sur sa nuque le plaqua aussi vite en avant. Le brun avait les mains de chaque côtés de sa tête pour essayer de se relever, mais son frère était plus fort, il l'avait toujours été. Il sentit le god bouger au fond de lui et le dreadé lui sussurra à l'oreille :

_ « Alors comme ça tu aimes ça ? Une bite dans ton cul, ça t'excite ? Je pensais pas petit frère. »

Bill savait que Tom était bourré. Il ressentait du plaisir, il ne pouvait pas le nier, mais tout ceci était vraiment, terriblement blessant et totalement humiliant pour lui. Le god entrait en sortait de son intimité déjà sérieusement excité et il ne pouvait réfréner ses mouvements de bassin. Il crispait les mains contre le drap et fermait les yeux fortement en demandant à Tom d'arrêter, mais il haletait, c'était plus fort que lui.

_ « Putain, Tom arrêtes... Casses-toi. Merde... »
_ « Tu aimes pas ? Je suis déçu sérieux Bill. T'avais l'air de tellement t'éclater tout seul pourtant. Ok, si tu préfères... »

Bill souffla un coup en sentant le sex-toy sortir et se sentait soulagé... Tom allait le laisser tranquille. Ou pas finalement. Il écarquilla les yeux en entendant le bruit caractéristique d'une ceinture, puis d'une fermeture éclair. Putain, Tom était en train de se déshabiller. Il se débattit un peu.

_ « Tom, Tom, Tooom. Putain merde arrête ça. Il t'arrive quoi là. Réveille toi... » Bill paniquait. Tom était bourré et Tom bourré était ingérable, il le savait.
_ « Je sais peut-être pas te faire décoller avec ce truc, mais ma queue, je te promet que je sais m'en servir. »

La respiration de Bill se bloqua d'un coup. Tom venait de le pénétrer d'un coup rapide, profond, brutal et ô combien parfait, totalement excellent et Bill avait hurlé. Il adorait ça. Les mouvements prenaient de la vitesse et le brun ne pensa même plus à protester. Putain oui, Tom savait manier sa queue, c'était une évidence. Elle était dure, chaude et imposante dans le corps de Bill. Elle le remplissait totalement, le comblait pleinement et pour la première fois, il ne ressentait pas ce goût amer dans son coeur.

Son sexe était encore dans ce postérieur artificiel et suivait les mouvements que Tom lui imposait, mais ce dernier l'attrappa par la taille et le força à se redresser, colant son dos contre son torse. Une de ses mains appuyait sur son épaule à chaque poussée pour que Bill se rempalle directement et profondément sur son sexe et de l'autre il masturbait le brun. Ses doigts autour de son membre le brûlaient presque tellement c'était bon. Il criait, ne se retenait plus, ne tentait même plus de cacher son plaisir. Il avait tellement attendu ça, sans se l'avouer, sans jamais comprendre pourquoi aucun de ses partenaires ne le comblait... Il savait maintenant et merde... Ca faisait mal, parce que Tom était son jumeau et il l'aimait. Les larmes coulèrent sur ses joues, de plaisir sûrement trop grand et de peine sûrement trop profonde.

Bill jouit en crispant ses doigts sur les cuisses de Tom, laissant des traces de griffures assez voyantes. Il cria si fort qu'il entendit sa voix s'étrangler dans sa gorge et serra si fort autour du sexe de Tom que celui-ci en gémit. Dans un dernier mouvement le dreadé s'enfonça profondément dans son frère et se déversa en lui. Il mordit son épaule au passage, histoire de lui faire payer les griffures. Puis lécha la peau meurtrie et rougie.

_ « T'es un putain de bon coup toi. » Articula Tom entre deux respirations saccadées.

Bill n'était capable de rien et encore moins de répondre.

_ « Je t'avais dit de te trouver un mec pour te baiser gratis Bill. »
_ « T'as gueulle, t'es bourré, tu sais pas ce que tu viens de faire, tu t'en rappeleras même pas demain de toute façon. » Bill avait un ton faible, sa voix se brisant tout en disant ces mots. Il aurait tellement aimé que tout se passe différemment.
_ « Je sais ce que je viens de faire, c'était le pied, comme jamais je l'ai pris avant. Je m'en souviendrais... Et je recommencerais encore et encore et encore. Jusqu'à ce que tu comprennes. »

Tom s'était allongé sur le lit de Bill et celui-ci le regardait toujours à genoux à côté de lui. Il sentait le sperme couler entre ses fesses et aurait tellement aimé que tout soit différent.

_ « Que je comprennes... Quoi ? » Demanda Bill en sentant une larme couler encore sur sa joue.
_ « Que c'est toi que j'aime. »

Le brun ouvrit de grands yeux et plaça ses mains devant sa bouche. Il fixait son frère qui déjà s'endormait, nu, en sueur, totalement bourré, mais amoureux... Amoureux de lui. Et Bill ne pleurait plus...


FIN

ah ses trop mimi
j'adore cette OS
jk'aurai eu plus de temps je me serais eterniser a expliquer pourquoi
mais j'ai pas le temps
mais j'ai kifer

lol, ok merci 8D

de rien,

et voici la suite et fin...

***

Deuxième partie

La musique résonnait fort dans ses oreilles. La fumée de cigarette lui brûlait les yeux. L'alcool lui chauffait tout le corps et sa partenaire l'enlaçait si étroitement qu'il ne savait plus trop ce qui était à lui de ce qui était à elle. Leurs membres se liaient et s'emmêlaient dans une danse plus érotique que sensuelle. Il tanguait dangeureusement et son esprit n'était plus sûr de distinguer le rêve de la réalité. Il avait fantasmé depuis tellement longtemps sur cette fille, Lou, qu'il en tremblait d'anticipation... Oh que oui, il allait se la faire. Il ne laisserait rien gâcher ce moment qu'il avait tellement attendu et espéré. C'était une vrai bombe et tous les mecs la reluquaient, mais c'était Tom qu'elle avait choisi. Il se faisait des ennemis, il le savait, mais pour l'heure il s'en foutait comme de l'an quarante à vrai dire. Ses pensées les plus cohérentes se résumaient à « faut qu'on se trouve un endroit » et « putain je bande comme un malade ».

Leurs corps se frottaient lascivement dans un mouvement étrangement lent pour la musique qui les accompagnait. Ils ne l'entendaient même plus. Ils bougeaient au même rythme, à leur rythme, s'embrassant passionnément, ne retenant plus leurs mains baladeuses qui se faufilaient sur le corps de l'autre. Elles carressaient chaque endroit nouveau à la recherche de sensation encore inconnue. Les baisers dérappaient vers quelques chose de pûrement sexuelle et les langues allaient et venaient dans leurs bouches de façon totalement provoquante et c'était divin. Ils se pensaient sûrement seuls au monde, ou au contraire l'idée d'être regardé ne les excitait que plus. Ils gémissaient et Lou sentait parfaitement le sexe de Tom contre son ventre, gonflé de désir.

Sans réfléchir davantage, il prit la main de la jeune fille qui le suivit sans aucune réticence. Ils se dirigèrent vers l'escaliers et s'arrêtaient de temps à autre pour s'embrasser de nouveau, recollant leurs lèvres avec avidité. Puis, sur la première marche, Tom se stoppa et regarda autour de lui, se sentant épié. Il se figea en sentant le regard de son frère sur lui. Il ne l'avait pas vu, mais le devinait, le reconnaissait, c'était le seul à le mettre dans un tel état, entre l'excitation et la peur, entre le désir et la honte. Il n'attendit pas plus longtemps et monta avec Lou à la recherche d'une pièce inoccupée.

- - - -

Ce ne fut que le lendemain qu'il comprit son erreur. Lorsque la voix de son jumeau lui glaça le sang et l'empêcha de bouger. Ses mots étaient horriblement froids et durs, gorgés de plus de haine qu'il n'avait jamais soupçonné. Il hurlait presque et ses injures cognaient et résonnaient dans la tête de son frère. Il fermait les yeux pour essayer de soulager la douleur lancinante que l'abus d'alcool lui causait, mais Bill ne le laissait pas souffler. Il continuait, toujours plus violemment, l'absence de réactions de Tom rendant sa colère encore plus grande. Ce fut au premier coup que le dreadé rouvrit les yeux, stupéfait... C'était la première fois qu'ils en venaient à se frapper et Tom se trouva comme un con, sans bouger, sans même dire le moindre mot, mais quelque chose venait de changer.

- - - -

Bill s'en était voulu, mais plutôt crever que de demander pardon. C'était Tom le coupable. Baiser comme ça, la première venue, pendant une fête, alors qu'il avait bu. Non, vraiment il avait déconné. Cependant, plus les jours passaient et plus il regrettait son geste. Son jumeau ne lui adressait plus la parole, ne le regardait qu'à peine et lorsqu'il le faisait enfin c'était des yeux remplis de tristesse et de souffrance que Bill voyait. Oui, peut-être que finalement il était aller trop loin. Après tout, à 15 ans c'est normal de vouloir s'amuser.

- - - -

Trois mois, trois longs mois que Tom le boudait. Il avait tenté de recoller les pots cassés, mais rien n'y faisait, son frère s'obstinait à le fuir et plus le temps passait et pire c'était. Le brun se sentait tiraillé de l'intérieur. Il avait voulu faire comprendre quelque chose à son frère, mais finalement c'était lui qui avait tiré une leçon. Il était jaloux, affreusement jaloux de toutes les personnes qui s'intéressaient de trop près à son Tom et il détestait cette sensation étrange.

Il se revoyait enfant lorsque Tom prenait toujours sa défense, puis plus tard lorsqu'il le protégeait toujours, jusqu'à il y quelques mois encore lorsque Tom avant encore pris les coups à sa place. Mais maintenant, il était seul, Tom n'était pas à côté de lui et Tom ne serait plus à côté de lui. Il l'avait compris, cela faisait un an que son jumeau le fuyait de façon très méthodique. Le pire, c'était qu'il en souffraient tous les deux.

- - - -

Tom se réveilla en sursaut et s'assit dans le lit. Il avait mal à la tête et les images de son rêve le hantaient. Ils s'était revu avec sa première petite amie, le soir où tout avait changé. Non, le soir où tout avait éclaté. Ils avaient depuis longtemps compris à cette époque que quelque chose de malsain coulait dans ses veines et empoisonnait son coeur. Un sentiment immanquable et sûrement impardonnable. Il était amoureux, mais pas de la fille qu'il venait de sauter vulgairement, non, et le problème était là justement.

Il tenta de retrouver ses esprits, l'alcool qu'il avait dû consommer sans modération paralysant ses pensées. Il essaya d'analyser ce qui l'environnait et écarquilla les yeux sous la surprise. Il était dans la chambre de son frère, dans son lit et il souleva les couvertures pour en être certain... Oui, complètement nu. Il rougit violemment, regarda partout autour de lui, ses vêtements éparpillés sur le sol, son corps collant, les griffures sur ses cuisses... Merde, il ne se rappellait de rien, le trou noir, le vide, néant total. Il déglutit péniblement et se releva, enfilant à la va vite ses habits. Il était seul dans la pièce, mais l'odeur de sexe qui planait dans la chambre ne faisait qu'augmenter ses doutes.

En sortant précipitemment de la pièce il cogna dans l'épaule de Bill, mais ne se retourna même pas, ne s'arrête pas non plus pour lui demander pardon. Il ne vit donc pas la tête baissée de son jumeau, identique à la sienne, le regard fuyant et les joues rouges. Il courrut presque s'enfermer dans la salle de bain et retira ses vêtements comme s'ils le brûlaient... Ils sentaient son frère.

Il fit couler l'eau et se plaça dessous le jet, restant ainsi immobile de très longues minutes en répètant des « putain » incessants. Ses poins serrés, la mâchoire crispée, les yeux fermement clos, il sentait son sang cogner rageusement contre ses tempes et il détestait ça. Il sortit au bout de presque ¾ d'heure de la salle de bain, ce qui était un record pour lui, en générale, tout était éxpédié en mois de quinze minutes.

Il s'installa sur son lit et agrippa sa guitare qu'il commença à gratter rageusement. Il triturait son esprit pour se souvenir de quelque chose, le moindre détail, même insignifiant, mais rien, c'était le flou total. Il finit par balancer l'instrument sur les couvertures et se dirigea d'un pas décidé dans le couloir. Il ouvrit la porte brusquement et Bill sursauta en se retournant pour lui faire face.

_ « Quoi ? Qu'est-ce que tu... » Commença le brun, bien vite coupé par Tom.
_ « Il c'est passé quoi cette nuit ? »

Le regard de Tom n'était pas fuyant, pas triste ou même apeuré, non, juste en colère. En colère contre lui-même. Il ne cillait pas et attendait la réponse qui mettait du temps à venir. Il avait vu le visage de Bill virer du blanc au rouge, pour revenir vers une teinte blanchâtre, livide.

_ « Rien... Je... Pourquoi ? »
_ « Pourquoi ? Arrête s'te plait ! Parce que j'étais nu dans ton lit peut-être. »
_ « Tu étais soûl et... Tu t'es endormi, je suis allé domir sur le canapé. C'est tout. » Tenta Bill en essayant de paraître le plus naturel possible.
_ « Tu mens »

Fut tout ce que Tom répondit avant de partir en claquant la porte. Il n'en voulait pas à Bill, il ne savait même pas ce qui c'était passé, mais imaginait parfaitement ce qu'il avait bien pu faire, ce qu'il voulait faire depuis tellement longtemps... Il priait pour que ce ne soit pas le cas... Son rêve étrange avait mêlé des souvenirs anciens avec un fantasme tout aussi ancien.

- - - -

Il ne se rappellait plus quand il avait commencé à éprouver cela, mais dès lors, il s'était éloigné de Bill, petit à petit, coupant les liens qui les unissaient, détruisant chacun des sentiments étranges qu'il ressentait, oubliant à quel point son frère était important pour lui. Quand Bill avait clairement pété un câble, qu'il en était venu à frapper Tom pour avoir couché avec cette fille, il avait décidé que c'était la fin. Non pas parce que son frère avait été en colère ou autre, mais parce que lui avait été foutrement heureux en pensant que peut-être, Bill avait été jaloux de Lou. Il avait eu peur de tout ça et surtout, peur que son jumeau s'en rende compte. Comment avouer un truc pareil ? Comment ne pas s'en faire détester ? Il le désirait, il n'avait de cesse de le regarder et de vouloir le toucher, il l'aimait. Putain oui, il l'aimait plus que tout.

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Trois jours qu'ils ne s'étaient pas adressés la parole, ne se regardaient pas, ne faisant que détourner les yeux et rougir quand ils avaient le malheur de se croiser dans les couloirs. Les parents avaient tenté de savoir, Bill avait gentiment dit que tout allait bien, tandis que Tom, à bout de nerfs, leur avait hurlé de le laisser tranquille. Ils avaient sursauté, Bill aussi, en le regardant se lever de table avant la fin du repas et quitter la cuisine. Il n'en pouvait plus. Il en avait marre. Ce silence pesant entre eux le bouffait, cette distance le tuait. Son frère lui manquait.

Cette après-midi, les parents étaient sortis voir des amis, Bill était dans sa chambre, sûrement à faire ses devoirs et Tom jouait de la guitare, enfin essayait tout du moins. Il n'arrivait à rien, commençait un morceau, s'énervait dessus, arrêtait, en reprenait un autre et ainsi de suite. Plus ça allait et plus il jouait des musiques rapides et violentes. Il stoppa net en levant les yeux. Son frère venait de rentrer dans la pièce, le regard baissé et les mains derrières son dos, appuyées contre la porte qu'il avait soigneusement refermée.

Ils restèrent de longues minutes ainsi, sans échanger le moindre mot, se regardant et se fuyant du regard en même temps. Le dreadé avait posé l'instrument à côté de lui et restait assis en tailleur sur son lit, se triturant les doigts avec appréhension. Il ne le voyait pas, mais Bill en faisait de même derrière son dos et éraflait son vernis avec rage.

_ « Je... Tu sais... L'autre nuit... » Commença Bill honteux et nerveux.

Tom était on ne peut plus attentif, attendant le moment ou son frère serait capable de lui dire ce qui s'était réellement passé avec une pointe d'anxiété au fond de lui. Il le regardait et sentait son coeur cogner trop fort dans sa poitrine, ça en devenait douloureux et effrayant. Qu'avait-il fait ? Son esprit imaginait les choses les plus folles comme les plus absurdes. Il redoutait ses actes et maintenant, plus que tout, il hésitait à connaître la vérité.

_ « On... Putain laisse tomber, je peux pas... »

Bill s'était retourné pour quitter la pièce, mais Tom avait bondit de son lit, totalement paniqué à l'idée que son frère s'en aille comme ça, sans rien lui dire. Non, qu'il s'en aille, tout simplement. Il ne voulait pas que tout continue comme ça, que tout continue sur cette lancée, que tout continue comme il l'avait commencé. Il ne le pouvait plus, ne le supportait plus. Comme un fou, il se jeta sur le brun et l'empoigna par la taille pour le plaquer face à lui contre la porte. Celle-ci claqua violemment sous le coup et Bill couina sous le choc et la surprise.

Le corps de Tom était seulement à quelques centimètres de lui, il sentait sa chaleur et son parfum. Leurs fronts collés ne leurs laissaient pas suffisamment d'espace pour ne pas se rendre compte que la respiration de l'autre était tout autant saccadée. Les doigts de Tom était crispés contre ses hanches, le maintenant fermement, déséspérément. Il avait les yeux clos et se mordait la lèvre. Bill le trouvait affolant, il le trouvait sexy et furieusement bandant. Il crevait d'envie de l'embrasser, qu'il le carresse partout, que ses mains découvrent chaque partie de son corps, qu'il lui refasse l'amour, sauvagement ou tendrement, peu importe du moment qu'il puisse le sentir une nouvelle fois en lui.

Il ne s'entendit pas prononcer ces mots, ne comprenant pas comment ils avaient pû franchir sa bouche aussi facilement, ne réalisant qu'après ce que cela signifiait.

_ « Refais-moi l'amour Tom. J'en ai envie. J'en ai besoin. » Il regarda sa réaction avec angoisse.
_ « Alors on a... » La voix de Tom était faible.
_ « Oui. »
_ « Ce n'était pas qu'un rêve alors ? » Les yeux de Tom étaient fermés violement et son front s'appuyait plus fortement contre le sien.
_ « Non »

Bill sentit sa respiration reprendre, il n'avait même pas eu conscience d'avoir retenu son souffle, mais Tom souriait et lui se sentait revivre.

_ « Bill, tu sais, je... »
_ « Je sais. Moi aussi, plus que tout. »

Cette connexion, celle qu'ils avaient perdue, celle qu'ils avaient oubliée, celle qu'ils avaient délaissée, elle était là. Elle était là, plus forte que jamais. Elle était là et mon Dieu qu'ils se sentaient bien. Plus besoin de mots entre eux, plus besoin de preuve, ils savaient déjà tout. Ils s'aimaient, ils le savaient, ils l'avaient toujours sû. Ils l'avaient toujours nié. Ils l'avaient toujours renié ce putain d'amour. Trop fort, trop irréel, trop malsain, trop tordu, trop flippant, trop intense. Ils ne pouvaient juste plus faire semblant maintenant. Ils s'aimaient comme jamais ils n'auraient dû s'aimer, mais qu'importe ?

Leurs souffles se mêlaient et se mélangeaient pour devenir leur oxygène. Le visage de Tom approcha celui de son jumeau et ce fût sûrement à ce moment là que Bill ferma également les yeux. Il se sentit sourire en touchant avec volupté les lèvres du blond, ne s'effleurant qu'à peine, se découvrant pour la première fois. Elles en devenaient brûlantes de désir et il imaginait plus qu'il ne voyait la rougeur sur les joues de son frère, identique à la sienne. Il sentit la langue délicieusement chaude de Tom caresser ses lèvres, les taquiner avec amour et avec envie. Il la sentait impatiente et fébrile à la fois. Ils s'imprégnaient de chaque sensation comme si c'était la seule et unique fois. Peut-être était-ce le cas finalement. Comment pourraient-ils sincèrement être heureux ensemble en se cachant ? Comment pourraient-ils donner le change autour d'eux ? Ne pas faire grandir les soupçons ? Ne pas dévoiler leur secret ? C'était impossible, mais pour le moment, ils n'en avaient que faire. Ils étaient juste bien et heureux. Ils se goûtaient, se testaient et s'essayaient.

Tom se frotta un peu plus fort contre Bill et Bill se cambra un peu plus contre Tom. Ils recherchaient le maximum de contact pour un maximum de plaisir. Ils commençaient déjà à haleter, se mordre sensuellement les lèvres pour ne pas gémir d'excitation. Ils se laissaient aller comme ils en avaient rêvé depuis tellement longtemps, chacun dénigrant ses propres sentiments et ignorant ceux de l'autre. Ils avaient juste perdu tellement de temps en fin de compte. Ne pourraient-ils jamais le rattraper, le remplacer ?

Les mains de Tom se faufilaient sous la chemise de son frère, étroite et diaboliquement fine, laissant apparaître ses tétons qui pointaient légèrement sous l'envie... Et sa bouche dévia jusqu'à eux, les léchant aux travers du tissu en ne les torturant que davantage, les mordillant délicatement pour les gorger de désir.

Bill le regardait faire et se tenait difficilement sur ses jambes, l'excitation trop forte pour garder son esprit maître de son corps. Ses jambes tremblaient, comme le reste de son corps. Il se sentait envahi d'un sentiment de bien-être total. Il se sentait complètement subjugué par son jumeau, par ses mains sur lui, par sa bouche sur sa peau, par sa chaleur contre la sienne. Il se sentait partir vers autre chose, se sentait glisser sans pouvoir se retenir à quoique ce soit. Il sentait son coeur cogner dans sa poitrine, son sang pulser dans ses veines, sa respiration s'affoler et se bloquer dans ses poumons. Il se sentait agoniser sous cette douce torture.

Le dreadé regardait son frère et le sentait durcir contre lui, le sentait s'embraser dans ses bras, se consumer sous ses caresses et il adorait ça. Ses doigts voyageaient partout sur sa peau, s'imprégnant de chaque sensation, affligeant de délicieux sévices à sa victime, l'effleurant, le caressant, le griffant ou le pinçant. Bill n'était plus qu'une poupée de chiffon entre ses bras et sous ses baisers qu'il répandait avidement sur son corps.

Sa chemise avait disparue comme par magie et le pantalon suivait cet exemple, dévoilant avec indécence l'envie du brun, n'attisant que davantage celle du blond. Tom semait sur le torse de Bill ses bisous mouillés et l'envie de Bill germait dans chaque recoin de son être. Il ne put retenir un violent frisson en sentait la langue du dreadé contre son sexe, le léchant par dessus le tissu du sous-vêtement et ça l'excitait encore plus. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, comment Tom arrivait à lui faire ça, cet effet, ces sensations, cette chaleur et cette euphorie qui ne cessaient de grandir en lui. Il se pensait au bout, mais chaque fois en découvrait plus. Plus d'excitation, plus d'envie, plus de désir, plus de plaisir, plus d'amour... Il allait défaillir, se sentait décoller beaucoup trop haut pour si peu. Il ne tiendrait pas, il en était sûr.

Tom souriait. Il sentait son frère vaciller sous ses doigts et trembler sous sa langue. Il le sentait s'affoler sous ses baisers et s'agiter sous ses caresses. Il n'avait jamais imaginer prendre autant de plaisir à faire ça. Il n'avait jamais désiré un autre autant que Bill. Il n'avait jamais aimé personne d'autre que Bill. C'était le seul. Il l'avait été et le sera toujours. Son frère, son jumeau, son double, son âme et sa vie. Jamais ensemble, mais jamais loin non plus. Ca aurait dû être ça. Ca aurait dû le rester... Les choses changent finalement.

Le blond s'enhardissait sous les réactions de son amant. Il se laissait aller à le toucher plus intimement, baissant son dernier vêtement juste assez pour apercevoir le bout de son sexe. Il toucha du bout des doigts la fente humide de son gland, le titillant cruellement, le laissant gémir de frustration, d'attente, de plaisir. Ses doigts passèrent le long du sexe tendu, découvrant doucement le membre de son jumeau, le faisant frémir de honte et d'envie. Lorsque sa langue le toucha timidement, Bill sursauta en plongeant ses yeux dans ceux de Tom. Il allait mourir, son coeur allait exploser ou s'arrêter. Il se sentait perdre pied, beaucoup trop, trop vite, pour si peu. Peu ? Non il le savait et sûrement trop bien. Les mains sur son corps, le souffle sur sa peau, la bouche de son frère sur son sexe, ce n'était pas rien.

_ « Tom... Tom... Faut que... Je m'assois ou je... » Avait tenté le brun, mais au lieu de finir sa phrase, il poussa un gémissement involontaire.

Tom avait souri devant la demande de Bill et sans trop réfléchir l'avait juste prit en bouche, totalement, suçant son sexe avec impatience et bon dieu qu'il aimait ça. Le goût était étrange, la sensation nouvelle, mais les gémissements de son amant l'exaltaient. Il ne savait pas quoi faire, mais se laissait juste porter par Bill. Sans s'en rendre compte il lui montrait ses préférences.

Sa langue s'enroula autour du gland et sa bouche glissa le long du sexe gonflé comme jamais. Sa main allait et venait sur toute sa longueur pendant que l'autre s'attardait à caresser ses testicules, s'aventurant un peu plus loin vers son intimité. Il souleva une des jambes du brun et posa son genou sur son épaule et celui-ci cru tomber littéralement en sentant le doigts pousser un peu plus fort contre son entrée. Il tremblait comme une feuille morte, menaçant de tomber de son arbre au prochain coup de vent, à la prochaine rafale trop forte. Il se sentait petit à petit glisser le long du mur, n'y tenait plus et son équilibre précaire ne l'aidait pas.

_ « Tom... S't'eu plait... »

Ses mots étaient entre coupés de gémissements et voilés par l'envie. Tom se décida enfin à céder et se releva en attirant son frère vers le lit. Il le fit s'allonger délicatement, c'était sa merveille à lui, son trésor. Il se plaça à ses côtés et le regarda un instant, laissant ses yeux courir partout sur son corps, le dévorer entieurement. Bill en rougissait, se sentait mal à l'aise, mais se réchauffait à chaque seconde qui passait avec ce regard sur lui. Un regard rempli d'amour. Les doigts glissèrent sur la peau, l'effleurant à peine et faisant naître la chair de poule sur leur passage.

Le brun frémit lorsque Tom se replaça sur lui, se plaquant directement sur son corps pour l'embrasser fougueusement. Les baisers descendaient de plus en plus bas et Bill se sentait sourire à l'approche de sa sentence. Il se sentait fondre en appréhendant la suite et s'entendit même gémir lorsque la langue retraça toute la longueur de son sexe, de haut en bas jusqu'à venir lécher délicieusement ses testicules. Un doigt forçait tendrement son intimité et il se crispa contre son gré.

Il sentait les mains de Tom sur ses jambes, lui écarter outrageusement les cuisses en maintenant ses genoux en l'air. Il écarquilla les yeux et ses doigts se serrèrent contre les doigts.

_ « Tom, arrête... Putain arrête pas. »

Ses mains avaient lâchées le bout de tissu pour venir saisir les dreadlocks de son jumeau. Il ne savait plus trop comment réagir, entre rire ou pleurer, entre gémir ou hurler. Il n'était qu'une masse de frisson, un corps tremblant et haletant et la langue chaude et humide devant son intimité ne l'aidait pas à réfléchir. Mon dieu non. Il la sentait caresser et lécher doucement son entrée et hoqueta lorsqu'elle s'insinua lentement en lui. Les mouvements étaient tellement tendres qu'il avait réussi à se calmer et se sentait s'ouvrir, à chaque aller-retour, un peu plus. Il murmurait des mots incompréhensibles et se mordait la lèvre en rejetant la tête en arrière, cambrant son dos violemment lorsque la sensation était trop forte. Il aurait pu jouir comme ça, il en était sûr et cela le troublait.

Tom le préparait consciencieusement, prenant son temps et savourant chaque moment. Il était tellement excité que cela lui faisait mal, mais c'était tellement bon en même temps qu'il faisait durer le plaisir. Sa langue détendait les chairs, mais les humidifiait également. Il entendit Bill gémir plus fort et se cambrer davantage lorsqu'il le pénétra d'un doigt. Il ne s'y était pas attendu, mais semblait aimer. Il ne se crispait pas, ne geingnait pas, alors Tom en inséra un autre, lentement et l'enfonça à son maximum avant de les retirer complètement. Bill ne faisait que gémir. Les sensations entre la langue et les doigts, changeant sans cesse, alternant les plaisirs, l'emmenaient directement vers l'orgasme. Il en suffoquait presque. Il s'en étouffait, sa respiration se bloquait en une boule de plaisir dans sa gorge. Jamais il n'avait connu ça.

_ « Arrête, je vais... Tom, viens en moi. Arrête ou je vais jouir maintenant. » Paniquait presque Bill.

Tom fit pénétrer ses doigts vigoureusement en lui et percuta sa prostate de plein fouet, le faisant hurler en s'arquant violemment. Le blond enfonçait ses doigts toujours plus vite et plus profondément dans son jumeau et le regardait mourir de plaisir.

_ « Tom... » Bill suppliait presque.
_ « Jouis. Vas-y. Je veux te voir. »

La voix suave du dreadé le faisait rêver, ça avait toujours été le cas, mais ces mots le tuaient. Il en voulait plus, définitivement. Son corps se crispait sous l'intrusion, il était proche de l'orgasme et se serrait autour des doigts de Tom, lui faisant presque mal.

_ « Mets-la en moi, tout de suite. Putain Tom, viens j'en peux plus. Baise-moi. » Avait fini par hurler le brun.

Tom sourit devant l'envie de son jumeau, mais ne vint pas. Il se pencha au dessus de lui et le reprit brusquement en bouche, à une cadence infernale et Bill se sentit venir sans rien pouvoir y faire. Les à coups au fond de lui et la bouche autour de son sexe lui offraient une douce mort, abrégeaient son agonie. Il jouit en scandant des « putain » entre coupés du prénom de son frère avant de s'effondrer totalement sur le matelas, en sueur et tremblant. Cet orgasme venait de l'anéantir, le laissant sans force, mais sentant la vie couler dans chacune de ses veines. Tom s'allongea sur lui et l'embrassa de doux baisers.

_ « Pourquoi... Pourquoi t'es pas venu Tom ? Tu... » Demanda difficilement Bill.
_ « La nuit est pas finie 'soul mate' alors récupère vite. »

Tom lui avait sourit et Bill en avait les larmes aux yeux. Depuis combien d'années ne l'avait-il pas appelé comme ça ? 'Soul mate', âme soeur, ils s'appellaient comme ça lorsqu'ils étaient plus jeunes. Il l'avait presque oublié avec le temps. Quand avaient-ils cessé d'ailleurs ? Pourquoi ? Le regard des autres peut-être, ou la signification de ces mots qui leur collait si bien.

Le brun attrappa le visage de son frère entre ses mains et l'embrassa avant de lui dire, les yeux ancrés dans ceux de Tom :

_ « Fais moi l'amour my soul mate »

Encore un sourire échangé, encore un baiser amoureux, encore une caresse tendre et encore des mots doux. Puis Tom se plaça entre les jambes de son frère, largement écartées et le pénétra doucement. D'abord le gland, puis ressortit avant de revenir et s'enfonçant un peu plus loin, un peu plus profondément en lui. Bill n'avait pas mal, une légère gêne tout au plus et qui s'estompa bien vite. Les mouvements étaient amples, mais lents. Tom prenait son temps malgré son excitation plus qu'évidente et le brun se sentait de nouveau bander, de façon presque insoutenable tellement le désir le tiraillait.

Il sentait le sexe de Tom en lui, sa chaleur et sa grosseur le submergeant totalement. La première fois avait été rapide et brutale, bestiale. La seconde n'était qu'amour et passion. Ils n'étaient que douceur et tendresse. Ils se fondaient l'un dans l'autre et ne formaient plus qu'un seul corps pour une seule âme. Ils se sentaient simplement bien, épanouis, heureux, complets.

Le dreadé changea de position, plaçant Bill sur le côté et soulevant l'une de ses jambes sur son épaule. Lui était à genoux et recommença à le pillonner avec cette fois un peu plus de force. Les à coups devenaient réellement jouissifs et à chaque mouvement le brun gémissait, sa prostate malmenée avec délice. Ils s'entendaient murmurer des sons incompréhensibles, ou peut-être n'était-ce rien d'autre que leurs gémissements mêlés à cette foutue respiration qui ne voulait pas se calmer...

Les minutes défilaient, emmenant avec elles d'intenses moments de plaisir. Chaque seconde les rapprochait de l'orgasme, mais leurs étreintes restait douce malgré tout. Tom s'était rallongé sur Bill et le pénétrait de façon totalement saccadée, retenant de toutes ses forces la jouissance qui arrivait trop vite à son goût.

_ « Viens, viens en moi Tom... » Le rassura son frère.

La seule réponse du blond fut un non de la tête avant d'attraper son sexe entre ses doigts fins. Il le pompa vigoureusement et Bill se cambra, visiblement surpris de se sentir venir si busquement. Il ne l'avait pas senti arrivé, ne l'avait pas senti l'assaillir, juste jaillir de nul part, s'en prévenir. Il jouit dans la main de son jumeau en se contractant tout autour de lui. Il avait serré involontairement entre ses doigts une poignée de dreads et Tom avait rejeté la tête en arrière, se crispant de tout son corps. Il venait de jouir au plus profond de son amant.

Il se laissa presque tomber sur Bill en enfouissant son visage dans son cou, faisant frissonner la peau du brun par son simple souffle. Ils étaient juste bien.

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Tom sursauta, le corps trempé et le souffle court. Les yeux écarquillés et regardant autour de lui. Ce rêve lui semblait tellement réel. Il le connaissait par coeur tellement il l'avait fait, nuit après nuit. Aujourd'hui, il se lancerait, il se l'était juré. Aujourd'hui, il dirait tout à son frère. Il avouerait à son jumeau qu'il l'aimait depuis tellement longtemps maintenant....





FIN.

Et oui, tout ça n'était qu'un rêve.