fanfics tokio hotel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Helloo, bienvenues sur Tokiohotel-fanfics, encore un forum Tokio hotel, mais consacré exclusivement à la Fanfic ! Postez ici toutes vos créations, laissez aller votre imagination ! Ici no prise de tête, tout dans la joie et la bonne humeur =)
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Illusion (Ch10/...) Yaoi

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
yaniti
THE JeDaï Du YaOi
yaniti


Nombre de messages : 228
Age : 42
Localisation : 44 Loire atlantique.
Date d'inscription : 24/08/2008

Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Illusion (Ch10/...) Yaoi   Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Avr - 10:35

Chapitre 9 :

Bill avait la bouche pâteuse, les yeux collés d'avoir à peine dormi, la migraine d'avoir trop bu et la nausée d'avoir trop fumé. Cependant, malgré tout ça, il se sentait merveilleusement bien. Son corps entier semblait comme dans du coton et un sourire incontrôlé étirait ses lèvres. Le parfum de Tom emplissait ses narines et la chaleur de son corps réchauffait le sien. Il pouvait presque sentir le velouté de sa peau tout contre la sienne. Il sentait le dreadé bouger presque imperceptiblement à ses côtés et cela effaçait tout le reste. Ils dormaient ensemble et rien d'autre ne comptait.

Il essaya d'ouvrir les yeux en entendant un léger gémissement. Ils lui brûlaient et la lumière du dehors n'arrangeait en rien cette sensation. Ils se posèrent d'eux mêmes sur le corps de Tom, juste là, presque collé à lui. Il allait sourire, il le savait, c'était plus fort que lui. Il se sentait tellement bien qu'il en soupira de bonheur, mais quelque chose attira son attention. Il s'assit brusquement dans le lit, fixant le dos, tout le corps roulé en boule à quelques centimètres de lui.

Tom tremblait, frissonnait, gémissait tout bas et son corps entier transpirait en grelottant. Il avait replié ses jambes contre son torse, ses bras l'encerclant de façon à garder un peu de chaleur vraisemblablement. Ou alors peut-être tout simplement se sentait-il mal. Bill ne chercha pas à comprendre et se précipita pour le réveiller, le poussant doucement et chuchotant son prénom.

Il frissonna en posant sa main sur sa peau brûlante. Il se mordit la lèvre en l'entendant gémir. Il laissa glisser ses yeux sur son torse et bien en dessous, partout où le drap qui se faisait fuyant le laissait regarder. Il se trouvait minable, cette sensation d'en profiter il la détestait plus que tout. Il la détestait, mais ne pouvait empêcher son cœur de battre plus vite, son souffle de se faire plus court et ses joues de se teinter de rouge. Il savait que Tom n'allait pas bien, mais même ainsi il arrivait à le trouver encore beau. Il trouvait encore le temps de l'admirer et le désirer. Il se terrifiait de savourer cet instant, alors que son ami ne se sentait pas bien. Il détestait son corps qui parvenait à le guider à la place de son cerveau.

_ « Tom, Tom réveille toi. Qu'est-ce qui t'arrive ? »

Bill ne savait pas, n'avait jamais réellement vu, n'avait jamais réellement compris ce qu'était le manque. Il pensait vaguement à un cauchemar, ou à un mauvais trip comme il en avait déjà fait, mais en plus fort.

Que ce soit Tom ou Gustav, ils avaient toujours fait en sorte de ne pas être complètement en manque devant le brun. De toute façon c'était une situation qu'ils tentaient d'éviter un maximum, sachant trop dans quel état et dans quelle souffrance ils se retrouvaient ainsi. Se sentir déchirer, comprimer, oppresser, brûler de l'intérieur, écarteler de l'extérieur, pousser dans le vide, étouffer, suffoquer. Incapable de contrôler la moindre émotion, le moindre mouvement. Incapable de focaliser son esprit sur autre chose que cette drogue qui vous manque, qui vous torture, qui vous détruit, si néfaste et pourtant si vital pour eux. Ressentir chaque partie de son corps, chaque veine implorer cette délivrance malsaine.

Non, Bill ne pouvait pas comprendre le mal qui les rongeait, qui les dévorait, qui les consumait. Il ne l'entrevoyait même pas.

Tom se réveilla en sursaut, se mettant assit dans son lit complètement perdu, à l'ouest. Paniqué et tremblant il regarda l'heure sur son réveil, l'observant un long moment, le temps que les aiguilles ne tanguent plus devant ses yeux. Il frotta ses mains sur son visage pour se réveiller, pour se sortir de cette nuit qui avait trop durée, beaucoup trop.

Il ressentait les effets beaucoup trop fort. Il avait oublié ces sensations désagréables, cette nausée qui lui serrait la gorge et son cœur qui dansait comme un taré dans sa poitrine, ne suivant aucune musique précise. Il cognait trop fort, trop vite, irrégulièrement, le faisant se sentir mal, à la limite du malaise. Ses muscles, ses os, sa tête, tout son corps commençait à le faire souffrir. Il paniquait. Il se leva comme un fou, sautant sur les habits qui traînaient au plus près de lui, les enfilant à la va vite et déjà il s'attachant les dreads en ajustant sa capuche sur sa tête. Il n'avait toujours pas décroché le moindre mot et Bill le regardait complètement troublé. Il se sentait inutile et désolé.

Bill n'avait pas compris assez vite et maintenant il s'en mordait les doigts, au sens propre comme au figuré. Il le regardait faire ne sachant plus comment agir. Est-ce que Tom avait besoin d'argent ? Devait-il le laisser partir, lui prêter la somme nécessaire ou encore le retenir de force ? Son cerveau essayait de trouver une réponse rapidement, mais il beuguait littéralement. Bill se sentait sur le point de pleurer, c'était trop. Trop tôt, trop rapide, trop soudain pour lui.

Il releva la tête qu'il n'avait même pas eu conscience de pencher. Il avait regardé ses doigts s'emmêler nerveusement sans y faire attention. Il avait sentit une larme couler sur sa joue pour venir s'écraser sur sa main sans même la calculer. Il regarda Tom, son corps crispé et commençant à se recroqueviller légèrement sur lui-même. Puis se reculer jusqu'à venir s'assoir sur le lit, se tenant le ventre avec une grimace de douleur placardée sur le visage. Ses yeux étaient fortement plissés, sa tête penchée, presque posée sur ses genoux et Bill devinait clairement ce qu'il avait alors même que Tom retenait quelques geignements.

La crampe ne dura pas vraiment longtemps et Tom reprenait une respiration normale, tremblotante encore sous la douleur résiduelle. Il posa ses mains devant ses yeux et lâcha un « putain » presque silencieux. Il semblait complètement paniqué, luttant contre lui-même sur un point dont Bill ignorait tout.

Il aurait pu tout simplement empoigner la seringue qui trainait là, au pied de son lit et se piquer avec le mélange qui l'attendait depuis la vieille. Il aurait pu se shooter rapidement, s'enfonçant l'aiguille dans le bras sans attendre une minute de plus. Il aurait pu arrêter tous ces putains de symptômes qui lui détruisaient l'estomac à coup de crampes aiguës, qui lui paralysaient les membres de douleur, qui lui fracassaient la tête d'une migraine insupportable. Mais il ne le faisait pas. Pour une raison qui lui échappait totalement à ce moment précis, il ne voulait plus se piquer. Il ne voulait plus alors qu'il n'était même pas capable de se lever.

Il voulait sortir de cet immeuble et pouvoir courir dans les rues, trouver cet endroit qu'il fréquentait depuis longtemps, retrouver les gens qui l'aidaient petit à petit à s'enfoncer toujours plus profondément et s'acheter cette drogue qui l'aidait à chaque fois à s'engouffrer d'avantage dans sa dépendance. Mais il ne le pouvait pas. Ses jambes ne le portaient plus, son ventre le lançait et sa tête semblait cogner contre un mur.

Il se leva lentement, son visage peignant une expression de dégoût évident. Il s'en voulait, il n'avait pas réussi à anticiper tout ça. Il n'avait pas pensé que le manque viendrait si vite, mais après tout, il l'avait cherché. Une dose réduite de moitié et sniffée au lieu d'injectée, il avait cru quoi exactement ? Il s'était senti juste bien, s'était couché heureux et n'avait pas voulu voir plus loin que ça. Il regrettait. Il aurait du prévoir, se lever plus tôt, acheter sa dose avant que les effets du manque ne commencent à se faire ressentir, mais il n'avait juste pas vu le temps passer, trop occupé à profiter d'un sommeil auquel il n'avait plus goûté depuis longtemps, doux.

Bill paniqua et se releva brutalement du lit. Il avait peur que Tom retourne sur le trottoir, il pensait qu'il n'avait plus d'argent, il pensait qu'il allait recommencer, mais Tom ne pensait même pas à ça pour une fois. La seule chose qui occupait son esprit, effaçant toutes les autres préoccupations possible, c'était ce putain de mal de ventre qu'il connaissait trop bien pour ne pas savoir ce qu'il signifiait.

Le brun s'apprêtait à dire quelque chose pour empêcher Tom de partir, il voulait être sûr qu'il ne ferait pas de bêtise, mais savait parfaitement qu'il n'accepterait pas d'argent de lui autre que pour les cours. Il le vit se tenir au mur et longer le petit couloir avant d'entrer dans les toilettes et Bill écarquilla les yeux. Il se trouvait stupide, il le savait pourtant quels étaient les symptômes, ils les avaient vu au centre et à l'hôpital où il avait fait son stage. Il les avait juste oublié, comme un idiot. Il comprenait maintenant que Tom ne pouvait pas sortir, qu'il en était incapable physiquement.

Le temps qu'il resta seul dans la chambre ne dura que quelques minutes, mais il avait eu le temps de poser ses yeux partout. La chambre de toute façon ne comportait pas grand chose, le tour avait été vite fait. Cependant, son regard resta posé presque tout ce temps sur un seul et unique objet et il était persuadé que Tom ne l'avait pas oublié. Il ne comprenait pas trop pourquoi le dreadé ne l'avait pas fait et la seule solution qu'il entrevoyait le faisait sourire comme un débile. Tom voulait espacer les doses, diminuer ses prises et le brun en était heureux comme jamais il ne l'avait été. Le dreadé souffrait sciemment et délibérément, et il le faisait pour s'en sortir.

Bill entendit du bruit dans la cuisine. Tellement prit dans ses pensées, il n'avait même pas remarqué que Tom était en train de préparer du café. Il le rejoignit timidement, ne sachant plus trop comment agir avec le blond. Il resta un moment dans l'encadrement de la porte à le regarder, à l'admirer serait plus exact.

Le dreadé avait un jean normal et un sweat à capuche noir qui cachait toujours ses cheveux et une partie de son visage, à peine assez pour camoufler le pincement de ses lèvres et son regard paniqué. Il avait sûrement eut dans l'idée de prendre sa moto pour aller s'acheter sa dose, mais le manque ne pouvait que l'en empêcher, trop présent pour lui permettre la moindre escapade de plus de cinq minutes. Son corps, en appui contre le meuble, tremblait et s'agitait nerveusement en attendant que l'eau ne se décide à bouillir dans la casserole. Puis, il servit le café dans deux tasses et s'assit sur l'une des chaises, Bill venant se placer en face de lui sans un mot.

Ils burent en silence dans ce qui sembla être une éternité, le brun fixant le blond qui en devenait gêné. Enfin il l'aurait sûrement été s'il n'était pas tellement pris dans ses problèmes pour ne rien voir de ce qui se trouvait à ses côtés. L'une de ses jambes martelant le sol violemment à un rythme rapide pendant que sa tasse tournait et retournait entre ses mains. Sa lèvre se faisant brutalement martyriser et son piercing cognait rageusement entre ses dents. Tom ne tenait bien sûr pas en place et alternait les temps aux toilettes, ceux passés à tourner en rond et ceux, minimes, à être resté en place sur sa chaise.

Bill sentait qu'il devait faire quelque chose car Tom s'énervait un peu plus à chaque seconde qui passait et souffrait un peu plus à chaque seconde qui passait. Il se leva pour mettre sa tasse dans l'évier et rejoignit le blond qui se tenait maintenant dans le salon à faire les cent pas et jurant des « merde » tout bas, les bras croisés contre son torse de façon crispée, tendue et craintive.

_ « Tom je... » Commença t-il avant d'être coupé par le blond.
_ « Est-ce que t'as un portable ? »

Tom parlait précipitamment, nerveusement et regardait le brun dans les yeux en attendant la réponse. Bill avait sursauté. C'était les premiers mots que prononçait Tom depuis de très longues minutes, pas loin d'une heure même pour être précis. Le brun l'avait regardé un peu avant de lui tendre l'appareil sans rien dire. Il ne savait toujours pas quoi faire et encore moins quoi dire pour l'aider. Il ne savait pas qui il comptait appeler, mais ne comptait pas l'en empêcher, même si cela devait être un dealer ou toute autre connaissance de ce genre.

Il vit les doigts de Tom pianoter rapidement un numéro qu'il semblait connaître par cœur et attendre les premières tonalités. Tom tournait en rond en se tenant la tête d'une main, serrant un peu sur quelques dreads et baissant le visage. Sa main se faufila jusque sur sa nuque pour la masser et fit tomber la capuche au passage des doigts dans le cou.

_ « Réponds bordel Gus... »

Tom parlait tout seul, mais Bill comprit l'intention du blond. Il voulait sûrement que son ami lui vienne en aide, mais les sonneries retentissaient toujours et Bill put même entendre le répondeur se mettre en marche, entrainant avec lui la fureur du dreadé.

Tom se mit à crier des injures, contre lui et contre son meilleur ami avant de jeter le téléphone dans la pièce. Bill le regarda sans oser bouger. Tom lui faisait clairement peur à présent. Il semblait prit d'une folie totale et le bruit cinglant de l'appareil se fracassant contre le mur, tombant en plusieurs morceaux sur le sol, n'arrangea rien.

Tom ne paraissait même pas conscient de la présence du brun dans l'appartement alors qu'il passait devant lui pour regagner la chambre. Bill paniqua, il repensa à cette dose toute prête dans la seringue et se précipita à la suite du blond. Il fut un peu soulagé en le voyant s'affaler sur le lit, mais il ne pouvait nier ce sentiment d'impuissance et la peine et la douleur qu'il ressentait à voir celui qu'il aimait ainsi, prostré, allongé sur le lit, en boule et grelottant.

Ils restèrent comme ça un long moment, Bill observant Tom et Tom le regard perdu dans le vague. Le brun cherchait toujours une solution pour lui venir en aide, mais de plus en plus ses yeux dérivaient sur le corps du blond. Il ne cessait de bouger, tournant dans tous les sens. Parfois il laissait apercevoir un morceau de peau bronzée entre le sweat et le jeans, parfois il lâchait un gémissement que le brun interprétait mal et il le savait, mais toujours il se remettait de la même façon. Cette position, celle ou il se retrouvait complètement recroquevillé, était celle où il se sentait le mieux, ou le moins mal à l'aise plutôt.

Quand Bill comprit ce que le dreadé fixait, tout son corps se mit à trembler de manière incontrôlable et violente. Tom n'en pouvait plus, il le lisait dans ses yeux et tout son corps exprimait cette réalité douloureuse. Il ne pouvait pas attendre plus, il ne pouvait pas ne pas prendre de dose, c'était impossible et il ne pouvait juste plus lutter.

Il avait dû s'écouler deux heures à peine depuis que le dreadé s'était réveillé. Cela aurait pu paraître peu pour en arriver déjà à ce stade, mais Bill savait les efforts que le blond avait du faire pour en arriver à attendre autant. Lorsqu'il s'agenouilla lentement sur le lit, fixant toujours sa seule et unique porte de secours, la seule délivrance possible à ce moment, Bill se jeta dessus, attrapant rapidement la seringue et son contenu illégal. Il ne regarda qu'une fraction de seconde le visage du blond, ses yeux angoissés alors que le brun se redressait.

Bill ne se permit aucun sentiment alors qu'il entendait Tom presque lui courir après, trébuchant au passage alors que la peur lui faisant perdre tous moyens. Il ne se retourna pas. Pas même lorsque Tom l'appela dans le couloir, pas même lorsqu'il commença à hurler contre lui, pas même lorsqu'il sentit son pull retenu par l'arrière. Il tira un peu plus fort, faisant lâcher la main qui se tenait désespérément sur le tissu. Il savait qu'il risquait de s'en prendre une en faisant ça, que Tom n'était plus dans son état normal, et même s'il l'avait été ce n'était pas dit qu'il s'en serait sortit indemne.
Revenir en haut Aller en bas
yaniti
THE JeDaï Du YaOi
yaniti


Nombre de messages : 228
Age : 42
Localisation : 44 Loire atlantique.
Date d'inscription : 24/08/2008

Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Illusion (Ch10/...) Yaoi   Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Avr - 10:36

Il sentait sa respiration trembler et sa main se faire moins ferme sur la seringue, ses doigts commençant lentement à la laisser glisser. Il voyait presque la scène au ralentit, comme dans un mauvais film ou les cris sont déformés ou les visages sont défigurés pendant de longues secondes, mais il ne céda pas... Et il ne savait pas. Il ne s'autorisa aucune faiblesse, pas même lorsqu'un « non » déchirant lui parvint aux oreilles alors qu'il vidait le contenu de la seringue dans l'évier de la cuisine.

Il ne savait pas que le cœur de Tom tambourinait trop fort, la peur martelant de grands coups dans sa poitrine, le blessant un peu plus. Il ne comprit pas l'angoisse de Tom, l'étouffant, l'asphyxiant. Il ne comprit pas la peur qui l'assaillait, le terrorisant, le paralysant sur place. Il ne pouvait pas comprendre la panique qui le consumait, le prenant de part et d'autre de son corps, s'engouffrant en lui de manière tortueuse et vicieuse. Il était effrayé et Bill le regarda enfin, voyant son visage devenir blanc comme un mort, aussi pâle qu'un linge.

Sa bouche entre-ouverte ne laissant plus passer aucun son. Ses lèvres tremblantes, ne pouvant lutter contre la détresse de tout son être. Ses yeux épouvantés posés sur l'évier. Sa main crispée sur l'embrasure de la porte, le retenant, le soutenant. Il semblait vide.

Bill s'approcha de lui, tendant la main pour le rassurer, mais les yeux qui se posèrent sur lui le fit reculer du seul pas qu'il venait de faire. Il avait agit sous le coup de l'impulsion et il semblait qu'il allait maintenant subir celle du dreadé. Tom tremblait, mais cette fois de colère et de haine. Il se voyait déjà en pleine crise de manque et rien que l'idée le faisait agoniser.

Tom avançait tandis que le brun tentait de garder un minimum de distance entre eux, se déplaçant vers sa gauche, le corps collé contre le meuble. Il essayait de parler pour s'expliquer, mais la peur lui coupait tous les mots, estompait son souffle pour ne lui laisser qu'un mince filet d'oxygène. Il avait rarement eu aussi peur de Tom. Il avait rarement vu un tel regard dans ses yeux également. D'un coup, comme un fauve qui bondit sur sa proie, Bill s'était vu plaqué contre le mur quelques centimètres plus loin. Une main ferme enlaçait son cou, menaçante. Des doigts se crispaient contre sa peau. Des ongles pourtant courts pénétraient sa chair. Bill en avait les larmes aux yeux. Il entendait les mots durs de Tom, l'injuriant, le menaçant, le terrorisant.

_ « Tom, Tom, s'teu plait... Calme-toi. » Tenta désespérément le brun, espérant que l'emprise se desserre, en vain. Il se sentait suffoquer petit à petit. « Je voulais juste pas que tu te piques » Continua t-il; la voix saccadée par son souffle qui lui faisait défaut.
_ « Et je fais quoi maintenant connard ? »

La voix de Tom était hargneuse, tout comme sa main sur lui. Bill sentait le corps du blond contre lui, plaqué tout contre le sien. Tom tremblait de façon incontrôlée. Il était juste totalement paniqué.

_ « Je vais aller t'en acheter »

L'emprise s'était défaite l'espace d'un instant, laissant l'air envahir de nouveau les poumons du brun, redonnant en même temps à son visage une couleur plus pâle. Bill avait inhalé l'air autour de lui avec rage, le souffle de Tom si proche de lui le faisait frissonner malgré les circonstances. Il lisait une lueur d'espoir dans les yeux du dreadé, mais surtout de crainte et de doute.

Tom voulait le croire, il n'avait plus que ça pour espérer, mais le peu de bon sens qui lui restait lui disait de se méfier. Pourquoi Bill ferait-il ça pour lui ? Sûrement parce qu'il avait eu peur de la réaction du blond, qu'il avait juste cherché un moyen de se sortir de cette galère. Peut-être qu'il allait sortir de cet appartement et le laisser seul dans sa merde et sa souffrance... Mais Tom avait-il le choix ?

Il le lâcha, la tête basse, il savait qu'il avait déconné et que Bill avait eu peur. Cela n'avait pas été son intention, mais son corps avait agit tout seul, ne lui laissant pas la possibilité d'arrêter. Le manque avait parlé pour lui. Il n'avait pas d'autre solution que de le laisser faire, mais redoutait l'excursion du brun de le quartier si familier pour Tom. Il s'en voulait, non pas d'avoir réagit comme ça, mais de devoir maintenant laisser Bill prendre les risques qu'il ne connaissait certainement pas. Les dealers, les flics en civiles, les zonards et tout autre dangers qu'il ne pouvait même plus se rappeler vu son état.

C'était presque un combat intérieur qu'il se menait, pourtant il savait pertinemment quelle en serait l'issue. Elle était inévitable et incontournable. Il le laisserait y aller, et prierait même sûrement en attendant son retour. Non, pas pour Bill, mais pour que sa dose lui arrive le plus rapidement possible. Il n'aimait pas être comme ça, mais savait que cela finirait ainsi.

Bill semblait comprendre le malaise du blond et se contenta, maladroitement, de le serrer dans ses bras. Il essayait de le réconforter et de le rassurer. Il ne l'abandonnerait pas. Tom se crispa involontairement au contact, mais le brun fut surpris, en eut le souffle coupé, l'estomac retourné et le corps entier complètement affolé. Tom répondait à son étreinte.

Il sentait la respiration de Tom dans son cou, ses mains dans son dos et tout son corps chaud contre lui. Il sentit les bras serrer plus fort autour de lui, le visage s'enfouir plus intimement contre sa peau, le corps entier se coller d'avantage contre le sien. Tom avait juste besoin d'être secouru.

Bill l'écarta de lui à contrecœur et lui sourit en lui disant juste « je vais y aller ». Ils parlèrent un peu, Tom expliquant à l'autre comment y aller, à qui parler et quoi éviter. Puis le dreadé sembla mal à l'aise, mais sans un mot Bill le comprit.

_ « Tu me devras un cours gratis mon vieux. » Dit-il sur le ton de la plaisanterie et il fut soulagé, Tom souriait également.

Tom avait changé, de façon lente et timide, mais il avait changé. Il acceptait son aide, il acceptait son argent, il acceptait sûrement bien plus encore.

Bill sortit de l'appartement, un sourire de façade sur le visage, il avait peur.
Tom le regarda partir, un sourire de façade sur le visage, il avait peur.


















Chapitre 10 :

Tom alla s'allonger sur le canapé, pensant vainement que le temps passerait plus vite. Il ne parvint à tenir que cinq minutes. Il était comme une pile électrique, son corps bougeant tout seul et ne tenant pas en place. Savoir qu'il allait bientôt avoir une dose l'aidait à aller déjà mieux, l'esprit effaçant un peu les traces du manque. Il se sentait mieux, mais cela n'allait pas durer.

Il se refit chauffer de l'eau pour boire un autre café. Cela l'occupa cinq minutes de plus. Il sentait ses mains trembler, elles trembleraient de toute façon jusqu'à ce que son corps soit soulagé. Il sentait son sang pulser dans chacune de ses veines, mais n'y prêtait plus attention. Il voulait juste essayer de tenir du mieux possible, sans s'arracher les cheveux et hurler la souffrance que ce corps ne parvenait plus à accepter.

Il alla prendre une douche pour se débarrasser de sa sueur. Il y resta un long moment, même lorsque l'eau devint presque froide et que sa peau s'était recouverte de frissons. Il laissait les gouttes s'écraser sur lui, engourdissant sa nuque à cause de la fraicheur. Il préférait avoir froid, au moins ça, il le contrôlait. Il s'habilla lentement, remettant des habits dans lesquels il se sentait plus à l'aise. Il enfila un pantalon de survêtement un peu usé, mais tellement confortable. Puis un tee-shirt à peine plus large que ceux de Bill. Un de ceux qui ne parvenaient même pas à recouvrir ses fesses, dévoilant même lorsqu'il levait les bras un bout de son ventre.

Il essayait de ne penser à rien, de ne pas voir le temps qui filait, de ne pas espérer à chaque bruit insignifiant que le brun était de retour. Mais c'était plus fort que lui. A chaque bruit de pas dans l'escalier il se redressait. A chaque cliquetis de serrure il s'avançait vers la porte. A chaque son provenant de son palier, il ouvrait la porte. Bill était juste affreusement long à revenir.

Le brun avait soufflé un grand coup lorsqu'il avait franchit la porte d'entrée pour s'aventurer dans la rue. Il avait remonté le col de son manteau et enfoncé sa casquette sur ses cheveux, il se sentait engourdi par tout ce qui c'était passé. Il essayait de marcher vite pour ne pas faire trop attendre Tom, mais la peur le faisait à chaque fois ralentir. Il repensait à ce que Tom avait subi depuis tout ce temps, vivre cela seul et isolé de tous. Tous, pas tout à fait, mais Gus, il ne le comprenait juste plus depuis quelques jours. Il voulait juste aider Tom, était-ce quelque chose de mal ?

Il se mordait la lèvre frénétiquement alors qu'il marchait la tête basse dans ce quartier qu'il ne connaissait pas. Tom le lui avait dit « ne regarde personne et ne réponds à rien ». Une fille l'avait hélé, mais il ne s'était même pas retourné lorsqu'il l'avait entendu l'injurier. Il voulait faire vite et il voulait surtout n'avoir aucun soucis autres que ceux qu'il se posait lui même sur les épaules. Il essayait de se faire petit, presque invisible et cela avait l'air de marcher. Il n'avait pas le look d'un flic alors déjà on ne le soupçonnait pas. Il marchait d'un pas décidé, ce qui laissait croire qu'il était familier à ce genre d'endroit. Il essayait de ne penser à rien, alors que son esprit restait focalisé sur Tom.

Il arriva devant une grande porte, entrouverte et angoissante. Il s'engouffra corps perdu dans le hall et déjà il savait qu'il ne s'était pas trompé. Un mec était allongé par terre dans l'entrée, le corps tremblant de froid et le regard vide, un filet de vomi collé sur la joue alors que la seringue trônait sur le sol, mélangeant poussière et divers restes que Bill ne prit pas le temps d'examiner. Il se refusa de penser que Tom avait peut-être déjà occupé cette place.

Il monta rapidement les escaliers sans prêter attention à ce qui l'entourait. Il suivait scrupuleusement le chemin que Tom lui avait détaillé plus tôt, sans faire attention à la mort qui rôdait autour de lui, sans faire attention à le détresse.

Il y était, devant cette fameuse pièce. Il savait que c'était la bonne et il savait aussi qu'il ne devait pas perdre de temps, mais c'était trop tard, déjà un homme louche et franchement flippant se postait devant lui.

_ « Tu veux quoi ? Tu cherches qui ? » Demanda l'autre sur un ton hargneux.
_ « Pas toi. »

Bill suivait les instructions. Tom l'avait prévenu de toute façon ; il ne devait pas dire qu'il cherchait Alex, car cela signifiait qu'il avait de l'argent sur lui. Il ne devait pas demander sa route sous peine que certains l'entrainent dans un endroit sombre pour pouvoir le dépouiller de ce qu'il avait... De tout ce qu'il avait. Il ne devait pas trembler devant eux, car sinon il avait déjà perdu.

Il ne chercha pas plus loin et entra dans la pièce sans même frapper à la porte. L'endroit était plutôt bien comparé au reste de la maison, même plutôt cosy. Cependant le brun ne prêtait pas trop attention à la décoration, seul celui qui se tenait sur ce fauteuil et qui le regardait l'intéressait et le terrifiait.

_ « Je voudrais une dose. » Lâcha Bill sans attendre.

Le visage du dénommé Alex s'éclaira un peu et un sourire en coin, qui glaçait le brun, apparu sur ses lèvres. Bill se força à ne pas bouger pendant que l'autre se mettait debout. Il était grand et imposant, d'une largeur d'épaule à faire pâlir un rugbyman et d'une hauteur impressionnante. Il s'approchait, réajustant ses habits sur son corps qui paressait fort et agile.

_ « On se connait peut-être ? Parce que tu es soit fou, soit complètement en manque pour venir me trouver moi. »
_ « Je viens pour Tom. » Bill faisait un effort surhumain pour que sa voix ne déraille pas.

Les yeux d'Alex s'élargirent un peu, tout comme son sourire hypocrite. Les choses se déroulèrent exactement comme Tom le lui avait avait décrit. Alex lui soutira plus d'argent que nécessaire, pour le risque qu'il prenait à vendre de la drogue à un irrégulier. Il fit durer les choses plus longtemps que nécessaire, sachant pertinemment que Tom allait mal. Il tenta aussi d'en faire profiter un peu le brun, lui proposant quelques substances gratuitement pour l'appâter.

Bill ne perdit pas une seconde de plus pour filer du bureau de ce 'speed'. C'était son surnom, Tom le lui avait dit, mais n'avait pas voulu lui expliquer la raison. L'homme semblait relativement calme et posé et Bill ne voyait rien de speed chez lui, ni sa façon de bouger, ni celle de parler. Par contre Bill, lui, semblait très pressé. Le dreadé le lui avait pourtant dit « ne te précipite pas une fois que tu l'auras, ne cours pas dans le quartier, tu ne ferais qu'attirer le regard sur toi ». Et pour sûr, il l'attirait. Il ne voulait pas, mais ses pas allaient plus vite que son cerveau ne pouvait lui dicter. Son esprit disait de ralentir, mais son corps lui ne pouvait que marcher vite, trop affolé par tout ce qu'il venait de vivre.

Il serrait fortement le petit sachet dans sa main, profondément enfouit dans sa poche. Il voulait faire vite pour que Tom aille mieux, mais il s'en voulait de se dire que c'était lui qui allait lui donner ça. Il aurait pu ne pas rentrer finalement et faire en sorte que Tom se sèvre de force. Ses pas ralentirent un peu, il était sorti du quartier et il avançait maintenant la tête basse. Il ne pouvait pas faire ça à Tom, n'est-ce pas ? Sa mâchoire se crispa en même temps que les doigts sur le paquet. C'était une solution, mais il allait certainement recevoir la haine du dreadé en retour, son amitié serait perdue sans aucun doute et les chances de pouvoir rester à ses côtés complètement anéanties. Non, ce n'était pas une solution.
Revenir en haut Aller en bas
yaniti
THE JeDaï Du YaOi
yaniti


Nombre de messages : 228
Age : 42
Localisation : 44 Loire atlantique.
Date d'inscription : 24/08/2008

Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Illusion (Ch10/...) Yaoi   Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Avr - 10:36

Ses pas se firent lents alors qu'il montait les marches, son cœur reprit un rythme normal alors qu'il arrivait sur le palier du blond, et il recommença à respirer quand Tom le débarrassa de la drogue qu'il avait dans la main.

Tom avait entendu du bruit, s'était précipité dans l'appartement pour ouvrir la porte et s'était retrouvé nez à nez avec le brun. Bill n'avait jamais vu un tel sourire orner le visage de son ami qu'à cet instant. Il n'avait cependant pas pu en profiter, à peine quelques secondes étaient passées que Tom lui arrachait presque le paquet des main et s'avançait vers la cuisine. Bill était rassuré et tellement mal à la fois.

Tom avait ouvert le sachet et versé la poudre sur le petit meuble à côté de l'évier. Bill l'avait vu fouiller rapidement et de façon désordonnée dans un tiroir et le vit ressortir ce qui semblait être une espèce de paille. Le brun s'attendait à le voir, comme dans les films, faire de jolis rails bien droits avec une lame de rasoir ou quelque chose dans le genre. Le voir prendre son temps et sniffer lentement, savourer cette dose tant attendue. Mais il n'en fut rien. Tom n'avait pas le temps. Tom n'avait pas la patience. Tom ne pouvait pas prendre son temps. Il déposa la poudre et l'éparpilla grossièrement en deux rangées à l'aide de la paille et se pencha pour respirer profondément et rapidement la première ligne Il se releva et jeta un peu sa tête en arrière en reniflant et s'essuyant le nez d'un revers de la main à plusieurs reprises.

Bill le regardait fixement, ne sachant plus ce qu'il devait penser, ne pensant plus finalement. Tom ne semblait pas le voir. Jamais il n'avait fait ça, jamais il ne s'était drogué devant lui, mais là, il n'avait semble t-il pas eu le choix. Le temps passait lentement, enfin Bill ne le voyait pas passer, il regardait Tom sans savoir ce qu'il se passait réellement, son esprit était comme déconnecté maintenant.

Le dreadé tremblait encore, mais sûrement à cause de la drogue qu'il venait de prendre, il semblait déjà mieux. Il avait les yeux fermés et le visage tourné vers le plafond. Sa respiration était plus profonde, plus lente, mais restait forte. Le produit devait déjà faire son effet. Il se pencha de nouveau pour aller sniffer la deuxième ligne qui l'attendait là, sagement et tentante.

Bill ne comprit pas comment, ni pourquoi, mais il se retrouva aux côtés de Tom à lui tenir la main. Il ne le retenait pas, ne serrait même pas. Juste il lui demandait silencieusement et Tom n'avait apparemment pas besoin de mots pour le comprendre. Bill lui demandait d'arrêter là, de ne pas prendre le reste, de se contenter du minimum. Est-ce qu'il le pouvait après le manque qu'il venait de subir, ne pas même décoller un peu, ne pas même se sentir partir un peu, savoir que dans quelques heures tout recommencerait ? Il se sentait à peine étourdit par la faible dose qu'il venait de prendre il avait besoin de plus. Il voulait se sentir bien, plus que tout, il voulait que son corps se sente bien et se détende enfin.

Il regarda encore une fois la ligne blanche sur le meuble. Sa main tremblait dans celle de Bill. Ses yeux se perdirent dans ceux de Bill. Il ne réfléchit plus. Il se rapprocha et plaqua sa main libre sur la nuque du brun avant de l'embrasser passionnément, fiévreusement, brutalement.

Bill avait hoqueté, mais répondu immédiatement à la demande de Tom. Leurs langues ne se cherchaient même pas, elles s'étaient trouvées tout de suite. Leurs souffles devenaient rapides. Le baiser devenait déjà intense. Le corps du brun percuta le mur, recouvert par celui de Tom en une fraction de seconde. Bill osait à peine poser ses mains sur le dreadé alors que celui-ci ne se gênait pas. L'une était posée sur sa nuque et l'autre sous son tee-shirt, cherchant déjà à faire bander le brun par des caresses érotiques.

Ils haletaient, se frottant ardemment contre le corps de l'autre. Ils sentaient l'excitation de l'autre. Il sentaient l'envie de l'autre. Ils sentaient le désir de l'autre. Ils bandaient déjà durement et les pantalons devenaient douloureux. Ils frottaient trop fort, le tissu était rugueux et les sexes sensibles.

Jamais Bill n'avait été embrassé comme ça, si passionnément qu'il en perdait pied, si brutalement qu'il en avait mal aux lèvres, si violemment qu'il gémissait fébrilement, si désespérément qu'il se sentait mal. Il en voulait plus. Les mains de Tom se baladaient sans gêne sur son dos, son torse, ses côtes et descendaient dangereusement sur ses fesses, les malaxant avec envie et brutalité. Il soulevait presque le corps du brun, le coinçant entre lui et le mur. Et Bill ne pouvait que gémir et enserrer fermement les épaules de Tom entre ses bras. Sa jambe se leva d'elle-même pour venir enlacer la hanche du dreadé et se coller encore plus à lui. Le contact était trop fort et trop faible à la fois. Douloureux, mais tellement insatisfaisant. Les gestes se faisaient brutaux, la tension électrique et les bouches assoiffées, envieuses de l'autre.

Le tee-shirt du brun fit éjecté, peut-être même déchiré dans la manœuvre. Tom avait déjà le pantalon de jogging très bas sur les hanches et le tee-shirt relevé jusqu'aux côtes. Bill le retenait, les bras croisés sur la nuque du blond et sa main serrée fort sur le tissu, l'empêchant de redescendre afin que leurs torses puissent se sentir mieux. La chaleur montait encore. Ils suffoquaient. Ils en voulaient plus.

Ils ne comprenaient pas ce qui se passait et Tom ne cherchait même pas à savoir. Il en avait juste besoin. Il en avait juste envie. Bill lui, ne parvenait pas à se laisser totalement aller. Il aimait, il adorait ce qu'ils faisaient, il s'enflammait, s'embrasait, se consumait, mais savait. Il savait que Tom recherchait juste un palliatif à son manque, à cette dose trop faible, à ce besoin de plus, à cette sensation trop minime. Il voulait juste se sentir bien, par n'importe quel moyen. Bill n'était pas sûr de vouloir être ce moyen. Il n'était pas sur de vouloir Tom par cet alternatif. Il n'était pas sûr de ne pouvoir se contenter de ça et juste oublier après. Oublié qu'il l'avait eu, qu'il s'était donné, puis qu'il ne devrait plus recommencer. Il n'était pas sûr de pouvoir reprendre sa promesse là ou elle devait l'être après avoir eu un semblant de bonheur.

_ « Tom... Tom arrête. S'il te plait... »

Bill tentait d'être persuasif, mais c'était peine perdu, ses plaintes se confondaient dans ses gémissements et s'étouffaient dans sa gorge. Son cœur s'emballait à chaque souffle chaud du blond sur son cou, à chaque caresse brûlante de ses mains sur sa peau, à chaque contact de son sexe dur contre le sien. Il voulait, mais ne pouvait pas. Il ne voulait pas, mais ne pouvait pas arrêter non plus.

Il sursauta, se cambra, se crispa et gémit plus fort, de surprise, de plaisir et d'angoisse mêlée. La main de Tom était contre ses fesses, chauffant sa chair et faisant frissonner sa peau. Ses doigts se glissaient déjà vers son intimité, titillant l'envie du brun, le laissant trembler de frustration. Tom ne comptait pas s'arrêter.

_ « Tom, pas comme ça. Arrête... »

Il retenait le bras plongeant du dreadé, serrant ses ongles contre sa peau, la marquant sous sa force. Il attendait depuis si longtemps, mais pas comme ça. Pas avec un Tom défoncé. Pas avec un Tom qui ne se rappellerait peut-être de rien le lendemain. Il voulait le repousser plus vivement, pensant que cela ne suffirait pas à le faire retrouver ses esprits, mais Tom retira sa main sans insister.

C'est peut-être à ce moment que tout changea.

Les caresses devenaient plus douces, plus lentes, plus calmes. Le besoin semblait laisser place à autre chose. La brutalité s'estompait pour rendre le moment plus sensuel. Les bras de Tom encerclèrent le buste du brun et le serrèrent tendrement, passionnément. Il le serrait comme on sert un enfant, comme on sert un trésor, comme on sert l'être cher à ses yeux. Son nez était plongé dans le cou de Bill et l'instant semblait étrange, arrêté. La tension avait disparue, l'affolement épuisé, la bestialité calmée.

Tom recommença à bouger ses hanches, lentement, tendrement, relevant un peu plus l'excitation de chacun. Bill ne put juste rien dire lorsqu'il sentit les mains du blond défaire sa ceinture, ni quand ses doigts se faufilèrent de chaque côté du boxer, glissant sous l'élastique. Le tissu descendit, découvrant la peau claire, l'étoile noire, et le sexe tendu. Bill ne put juste rien dire lorsqu'il sentit le membre chaud, déjà humide de Tom contre le sien. Il ne put juste rien dire lorsqu'il le sentit glisser et pulser le sien. Il ne put rien dire, juste gémir et se mordre les lèvres.

Les minutes passèrent. Bill repoussa Tom. Il ne voulait pas comme ça. C'était déjà plus que ce qu'il n'avait jamais songé, plus que ce qu'il n'avait jamais espéré. Mais Tom n'était pas lui même; il en restait persuadé. Ses mains restèrent contre le torse musclé, tremblantes d'envie, mais ses yeux se perdaient dans ceux de Tom et ils se comprenaient. Ils n'avaient pas eu besoin de mots pour que le blond découvre le problème.

Tom colla son front contre celui de Bill et leurs souffles se mêlaient, leurs nez se frôlaient, leurs lèvres s'attiraient, mais ils ne cédaient pas. Le brun baissa les yeux, suivant les gestes de son amant du moment. Il se pinça les lèvres avec envie. Il déglutit bruyamment et sa respiration se fit plus forte. Il sentit son sexe devenir plus dur encore. Il avait mal. Il avait envie. Il était excité. Tom n'arrangeait rien.

Bill regardait, désirait, combattait intérieurement ses pulsions. La main de Tom s'activait sur son propre sexe et Bill ne put qu'en faire de même. Il avait besoin de se soulager. Le moment était plus calme que tout à l'heure, toute la violence de l'envie trop présente était partie, ne restait plus que la douce excitation et l'euphorie de l'amour.

Ils se masturbaient, offrant à l'autre un spectacle aux premières loges de leur plaisir. C'était tellement plus sensuel que ce qu'ils avaient commencé, tellement plus enivrant, tellement plus tendre, tellement plus... Tout simplement. Ils ne se touchaient pas, mais s'offraient tellement plus. Ils se confiaient, se livraient, s'abandonnaient à l'autre. C'était tellement plus que du sexe. C'était tellement plus que ce que Tom ne faisait avec tous les autres. Et Bill en avait conscience. Ce moment n'était rien qu'à eux. Un moment qu'ils partageaient.

Tom se retenait avec une main contre le mur, à hauteur du visage du brun. Son front était collé, mais s'écartait par moment, son plaisir l'obligeant à se cambrer et rejeter la tête en arrière. Bill avait tourné le visage et ses yeux se posèrent sur cette main, ses doigts fins et il ne réfléchit même pas à ce qu'il allait faire. Il en avait juste envie. Il se mit à lécher les doigts, commençant par le pouce qui lui faisait face. Il le lécha de toute sa longueur du bout de la langue et Tom gémit plus fort et venant poser sa tête contre l'épaule de Bill. Il le laissa faire. Le pouce était à présent dans la bouche, et la chaleur de la langue du brun exaltait Tom. La sensation du piercing le faisait fantasmer et la morsure des dents contre sa peau le faisait frissonner.

Bill ne retenait plus ses gémissements. Il n'était d'habitude pas si démonstratif, mais l'attente, l'angoisse, l'envie et la réalisation de quelque chose qu'il n'avait jamais voulu s'autoriser à croire le faisait planer. Il tremblait, l'orgasme arrivant à grand pas et le submergeant de partout. Ses jambes commençaient à faillir. La langue de Tom dans son cou le faisait frémir. La respiration saccadée dans son oreille résonnait dans sa tête. Ils jouirent presque simultanément et Tom se recula, laissant son sperme tacher le sol, le froid s'emparer de Bill et la panique l'envahir.

Tom regrettait-il déjà ? Avait-il juste joué ? L'avait-il juste utilisé pour se soulager ? Bill paniquait.

Le dreadé releva les yeux et sourit doucement. Il dit simplement, tout bas, pour rassurer le brun « je sais pas si je suis clean. » Le regard du blond s'était voilé et il hésita, mais Bill l'attrapa et l'attira à lui. Il s'en moquait juste. Il voulait le sentir contre lui, retrouver la chaleur de son corps et la douceur de ses bras. Il ronronna presque de satisfaction alors que l'étreinte se resserrait sur son corps. Tom faisait attention à lui.







***

Voilà deux chapitres, j'espère que vous aimerez =D
Revenir en haut Aller en bas
*-¤$ùp£r-MéMé¤-*
VIP CRAZY EN TOQUE
VIP CRAZY EN TOQUE
*-¤$ùp£r-MéMé¤-*


Nombre de messages : 2229
Age : 109
Localisation : dans mon monde, entre la folie et la connerie!!!
Date d'inscription : 21/06/2007

Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Illusion (Ch10/...) Yaoi   Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 I_icon_minitimeMer 15 Avr - 22:18

Wow!!!!
Pour dire que je m'y attendais pas, je m'y attendais pas!!!!!
xD
Mais je trouve ça trop rapide... o_O?
On va voir, de toute façon faut bien que ça commence à se mettre en place!!!
^^
J'ai beaucoup aimé les eux chapitres, assez stressant quand même!!!!
Mais au final c'est beau de voir que Tom remercie Bill ... à sa façon!! Oui voilà, sa façon!!^
Lol



Suite ??? =D
Revenir en haut Aller en bas
http://xx-live-laugh-love-xx.skyrock.com/
Contenu sponsorisé





Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Illusion (Ch10/...) Yaoi   Illusion (Ch10/...) Yaoi - Page 2 I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Illusion (Ch10/...) Yaoi
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
fanfics tokio hotel :: FANFICTIONS :: FanFiCs :: Fanfics en cours-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser