[Yaoi] Solitude Ch. 23/23

c'est trop mignon!!!
moi je craque là!!!!!
=')

Suite!!!!

SUITEUH!!!
=)

Ch.19

A peine rentrés dans la maison, Tom posa son blouson sur le porte manteau en indiquant à Bill de faire comme chez lui. Le brun en fit donc de même et suivit son petit ami au travers de la maison. Ils se dirigèrent vers la cuisine... Propre... Rien qui traîne... Froide.

Tom : Tu veux manger quoi ?
Bill : Tu as quoi ?
Tom : Pain, nut, chocolat chaud. Ca te va ?
Bill : Impec.

Le dreadé s'affaira à tout sortir des placards, disposant sur la table en bois tout ce dont ils avaient besoin pour leur petit déjeuner. Bill le regardait, Tom ne souriait plus depuis qu'ils avaient franchi le pas de la porte.

Bill : Pourquoi tu restes là alors que tu es malheureux ?

C'était sortit tout seul, trop rapidement pour que le brun puisse retenir ses questions. Le blond ne bougeait plus. Il était face aux meubles blanc, les mains posées dessus, la tête penchée. Il se passa quelques secondes avant que le silence se brise. Tom se retourna un sourire aux lèvres.

Tom : Tu prends du sucre avec ton chocolat ?
Bill : Je...Non merci.

Le sujet était clôt avant même d'avoir été entamé. Tom retourna à ses affaires, le lait commença à bouillir dans la casserole. Il éteignit le feu dessous et sentit un choc dans son dos, des bras l'encercler et le comprimer fortement, des mains agripper et serrer au maximum son tee-shirt au niveau de sa poitrine, tout un corps se coller au sien et le secouer par des sanglots incontrôlés.

La tête de Bill était enfouit entre ses omoplates et ses yeux déversaient toutes leurs peines, mouillant au passage le vêtement du dreadé. Il craquait, n'y tenait plus, toute cette souffrance lui faisait peur, lui faisait mal.

Un simple geste de la part de Tom pour le calmer, le seul qu'il pouvait faire sans craquer lui-même. Il déposa sa main sur celles de son petit ami, fermant les yeux pour éviter de pleurer à son tour. Malgré tous ses efforts, une larme, seule et unique, solitaire comme il l'avait été jusqu'à présent, dévala sur sa joue et s'écrasa sur les doigts du brun.

Bill se crispa un peu plus à se contact humide et chaud, puis se défit du corps du blond dans un murmure pour s'excuser. Tom essuya sa joue du revers de la main avant d'attraper la casserole et de déverser le lait fumant dans les bols qui attendaient sur la table. Comme toujours, il ferait comme si rien ne s'était passé.

Ils déjeunèrent tranquillement, le silence les laissait réfléchir chacun de leur côté. Le calme régnait, imposait une certaine timidité, une certaine gêne, une certaine tension. La chaise grinça sur le carrelage lorsque Tom se releva pour déposer son bol dans l'évier.

Bill : tu manges rien ?
Tom : J'avais déjà déjeuner moi.
Bill : Ah oui c'est vrai. Désolé.
Tom : Faut pas.

Bill se dépêcha de finir son morceau de pain d'où dégoulinait du nutella. Il se lécha les doigts pour en retirer cette douce gourmandise, mais stoppa net devant le regard de Tom. Le brun rougit violemment en se rendant compte de ce qu'il venait de faire.

Tom : J'espère que ça fait partit du programme ça !?
Bill : Mon dieu mais qu'ai-je fait de toi ?
Tom : Un mec amoureux.
Bill : J'aurais plus dit un pervers.
Tom : Ca me va aussi.

Ils rigolèrent ensemble et Bill finit de boire son lait qui commençait à refroidir dans son bol. Ensuite ils montèrent dans la chambre du dreadé où Tom vint s'allonger sur le lit, les mains sous sa tête. Bill s'assit à côté de lui, le dos contre le mur, en tailleur..

Ses yeux se posèrent directement sur la guitare. Elle avait l'air assez vieille, mais parfaitement bien entretenue. C'était de toute évidence le seul objet auquel Tom tenait vraiment.

Bill : Tu as prit des cours ?
Tom : Non... Mon père m'avait enseigné les bases.
Bill : Et depuis tu joues tout seul ? Tu es vraiment très doué.
Tom : Mon père jouait encore mieux que moi... Il allait devenir pro, si...

Tom s'arrêta, continuer était trop pénible. Il se contenta de fermer les yeux pour oublier les images qui tentaient de défiler devant lui, mais c'était encore pire. Il les rouvrit soudainement et se rassit. Il fixa un long moment sa guitare avant de se lever pour l'attraper.

Il s'installa au bout du lit, posant l'instrument sur ses genoux, le manipulant avec une extrême douceur. Bill aurait pu en être jaloux s'il n'avait pas vu dans les yeux du blond cette tristesse qui emplissait son coeur, cette peine qui l'empêchait de vivre et cette culpabilité qui le tuait.

Les premières notes résonnèrent et le brun se laissa aller à contempler son amant. Ses doigts fins glissaient sur les cordes avec une telle aisance que cela semblait d'une facilité déconcertante. Son pied, reposant sur le sol, battait le rythme de cette mélodie lente et mélancolique. Sa tête se balançait lentement tandis que ses mains s'activaient, allaient de plus en plus vite. La musique devenait tragique. La mâchoire de Tom se crispait, ses yeux étaient fermés, mais les larmes s'écoulaient inlassablement sur ses joues.

Bill pleurait en silence, se retenait du moindre geste, du moindre souffle, ne voulant briser cet instant pourtant triste et amer, mais il sentait que Tom en avait besoin.

Tom déchargeait sa peine et la musique en vibrait de douleur. Quiconque l'aurait entendu en aurait souffert avec eux, mais ce moment n'était qu'à eux, à eux seul. Tom avait laissé Bill pénétrer dans son monde, sa bulle, et le laissait découvrir toutes ses blessures, toutes ses fêlures.

Le brun ne savait plus s'il devait en être heureux ou malheureux. Il ne savait plus s'il avait bien fait de s'immiscer dans sa vie, s'incruster dans ses peurs. Il l'aimait, mais ne pouvait l'aider. Il l'aimait, mais ne pouvait rester près de lui. Il l'aimait, mais il ne le connaissait pas.

Tom ne le laissait pas faire. Ne le laissait pas totalement le découvrir. Ne le laissait pas s'engouffrer dans une histoire sûrement trop douloureuse, sûrement trop difficile pour être dévoilée au grand jour. Tom ne le laissait pas s'impliquer. Tom l'éloignait délibérément.

Bill se colla derrière lui et Tom sembla réaliser à cet instant qu'il n'était pas seul, arrêtant immédiatement de jouer et essuyant ses larmes rageusement. Il s'en voulait de se montrer si faible, si désarmé devant quelqu'un... Devant Bill. Il avait le don de lui faire tout oublier, même ses premières résolutions. Les seules qu'il s'était juré de ne jamais trahir.

Rester seul pour ne plus faire souffrir.
Payer pour ce qu'il avait fait.
Souffrir pour ce qu'il avait fait.
Mourir pour ce qu'il avait fait.

Il déposa délicatement la guitare sur son socle, puis se mit face à la fenêtre.

Tom : Je t'en prie... Il faut que tu partes.
Bill : Quoi ?
Tom : Tu dois pas rester avec moi.
Bill : Je te laisserais pas Tom.

Tom éclata en sanglot, se cachant dans ses mains. Son corps était parcouru de spasmes, tremblant de tout son être. Bill accourut vers lui pour l'enlacer de ses bras, mais Tom se dégagea et se laissa glisser le long du mur le plus proche. Il se retrouva assit par terre, les jambes repliées contre son torse et la tête perdue dans ses genoux.

Tom : Tu comprends pas. Je dois rester seul je t'en supplie. C'est trop dur d'être avec toi.
Bill : Je... Je comprends pas Tom c'est vrai. Pourquoi c'est dur ? Pourquoi tu dois rester seul ? Pourquoi tu me repousses ? Dis le moi. Tu n'es pas bien avec moi ? Tu ne veux pas de moi ? Tu m'aimes pas ?

Tom se mit à hurler.

Tom : Putain mais si justement, je t'aime, j'en crève tellement je tiens à toi, tellement je suis bien avec toi. J'ai envie d'être avec toi tout le temps et ça fait mal. Je compte le temps... Si tu savais... Tu me manques à chaque seconde ou t'es pas là, mais c'est pas possible. Tout va finir dès qu'elle s'en rendra compte. Je...

Tom pleurait trop pour continuer. Les sanglots l'empêchaient de parler, restaient coincés dans sa gorge. Au bout de longues minutes Tom reprit un peu plus calmement.

Tom : Je peux pas rester avec toi, on peut pas continuer. On doit arrêter tout ça avant qu'elle ne comprenne que tu me rends heureux. Si elle l'apprend... C'est finit Bill. Tout est finit entre nous.

Tom s'était relevé et s'était éloigné du brun, mettant un maximum de distance entre eux, essayant de se donner la force nécessaire. Bill était resté agenouillé à côté de la fenêtre et regardait vaguement au travers. Il essayait d'assimiler ce que lui racontait son petit ami.

Bill : Tu... Pourquoi ?
Tom : Parce que... Tu me fais trop douter... Trop espérer... Trop penser.
Bill : Je te laisserais pas Tom. Quoi que tu dises... Je te laisserais pas. Je te laisserais pas souffrir pour quelque chose dont tu n'es sûrement en rien responsable. Je te laisserais pas croire que tu es seul et que c'est mieux comme ça. Je te laisserais pas partir avec elle en sachant ce qui t'attends, sachant que tu ne feras rien pour te défendre, sachant que tu ne feras rien pour t'enfuir, pour t'en sortir. Je te laisserais pas alors que je t'aime plus que tout, j'en crèverais de m'éloigner de toi.
Tom : ... J'en crèverais si tu restes.

Tom avait à peine murmurer ses derniers mots et ne regardait déjà plus Bill. Les larmes avaient reprit possession de ses yeux qui le brûlaient. Bill se rapprocha de lui. Un pas qu'il avançait, un pas que Tom reculait jusqu'à arriver dans un mur... Piégé.

Bill déposa ses mains sur le visage trempés de Tom et l'embrassa tendrement. Le blond n'avait plus la force de le repousser. Il l'aimait. Il souffrait et seul lui pouvait l'apaiser, lui seul savait le calmer, lui seul l'aimait assez pour rester. Il tomba à genou, ses dernières défenses venaient de céder en même temps que lui.

Tom : Je l'ai tué... Mon père... Il était si gentil, si... Je l'aimais tellement. Je jouais, je l'écoutais pas... J'ai pas obéît... Il a crié... Il a courut. Il a été renversé à ma place... Il y avait du sang partout... Il tendait la main vers moi, mais j'avais tellement peur... La voiture c'était enfuit en le laissant là et moi... Je pleurais et... Je... Je... Je comprenais pas... Je comprenais plus rien... Mon père avait mal, il avait peur, il pleurait, il était défiguré, il... Je suis partit en courant... Je l'ai abandonné. Il est mort tout seul par ma faute. Ca aurait dû être moi... Ma mère est restée seule pendant deux mois, le temps que la police me retrouve... Je l'ai faite souffrir elle aussi, elle ne savait pas ou j'étais... Et elle s'est mise à me détester quand elle a su... Comme moi je me détestais depuis l'accident. J'ai mérité tout ça... C'est moi qui aurait dû mourir, pas mon père... Elle n'avait jamais voulu de moi... Juste pour lui faire plaisir et maintenant... Par ma faute... Il n'est plus là.... Elle est seule... Par ma faute... Je lui ai enlevé son amour... Je n'ai pas été cherché de secours et... Tout est de ma faute.

Bill restait pétrifié par le récit de Tom.

Bill : Tom... C'est... C'est pas ta faute. C'était un accident. Tu n'étais qu'un enfant. Ta mère aurait dû comprendre, aurait dû voir que tu souffrais aussi. Elle avait pas le droit de te faire subir tout ça Tom. Crois moi. T'y est pour rien. Elle t'as fait endurer tout ça parce qu'elle était triste, mais... C'est pas ta faute, elle... Elle a un problème. C'est pas ta faute Tom... C'est pas ta faute.

Bill le berçait dans ses bras et essayait d'apaiser un peu ses pleurs. Il embrassait son front; ses joues, essuya ses larmes à l'aide de ses pouces et emprisonna ses lèvres dans un baiser langoureux. Ils restèrent ainsi collés presqu'une heure avant que Tom ne finisse par s'endormir.

Trop d'émotions, trop de larmes, trop de souvenirs.

A présent Bill savait tout.

Ch.20

Bill porta le blond le plus délicatement possible jusqu'à son lit. Il l'y déposa comme l'objet le plus précieux du monde, comme la personne la plus précieuse de son monde. Il s'allongea au côté de ce corps inerte, fragilisé par la vie et affaiblie par de trop nombreuses blessures morale et physique. Il l'enserra de ses bras pour lui partager sa chaleur.

Il ne réussit que très tard à s'endormir, plongé dans les pensées que lui infligeait cette révélation. Il ne pouvait qu'imaginer vaguement l'enfer qu'avait vécu Tom depuis de longues années, seul avec sa mère qui le rendait responsable de tout... D'avoir été un enfant insouciant... D'avoir eu peur... D'avoir été là... Que cette voiture ai fauché son mari... Que ce conducteur ai prit la fuite...

Les larmes coulaient silencieusement le long des joues du brun en réalisant que Tom était orphelin depuis tout ce temps. Dans cet accident il avait non seulement perdu son père, mais également sa mère. Il avait trouvé à la place une femme seule et folle, perdu dans une solitude qu'elle ne supportait pas, déversant sa rage et sa peine sur un enfant qu'elle n'avait jamais voulu, sur un enfant qui lui avait volé son amour, volé sa raison de vivre.

Le sommeil fut long à s'emparer de lui cette nuit là. Il préférait regarder son amant qui, lorsqu'il dormait, avait enfin un visage serein. Tom était blottit dans ses bras et ne semblait pas vouloir s'en défaire. La tête enfuit dans le torse du brun, il se sentait apaisé et protégé. Lui qui fuyait tout le monde, avait pour une fois envie d'être cajolé, rassuré et aimé.

Au petit matin, Tom bougea et remarqua qu'il n'était pas seul. Il se remémora toute la soirée et ses aveux. Il regrettait. Il regrettait de lui avoir tout dit, car il savait à présent que Bill allait le détester... Après tout, il était un enfant sans coeur, un meurtrier, un monstre. Il avait entendu ses mots tellement de fois qu'ils étaient incrustés à jamais dans son esprit. Il était un être abject et personne, jamais, ne l'aimerait en sachant la vérité.

Il resserra ses bras sur le corps de celui qu'il appelait encore son petit ami, du moins pour le moment. Il colla davantage son torse contre celui du brun et enlaça ses jambes aux siennes. Il avait encore besoin d'un peu de chaleur avant que lui aussi ne le repousse.

Il déposa de timides bisous dans son cou, faisant y naitre au passage une chaire de poule des plus excitante. Bill commençait à bouger et grommelait son plaisir entre ses dents. Le brun dégagea un peu sa tête pour laisser plus de place aux douces caresses de son amant, puis finit par ouvrir les yeux.

Bill : Bonjour mon amour.

Tom sursauta. Bill était réveillé, Bill ne le repoussait pas, Bill l'aimait toujours.

Il se contracta un peu contre le corps du brun. Peut-être n'avait-il pas encore complètement émergé de son sommeil ? Peut-être ne se rendait-il pas encore compte de ce qu'était réellement Tom ? Il allait le rejeter d'une seconde à l'autre... C'était imminent, c'était juste une question de temps avant que Bill ne se rende compte de la réalité. Tom ne lâchait toujours pas son emprise, voulant profiter jusqu'à la dernière seconde de ce contact qu'il aimait tant.

Tom attendait la réaction, redoutait le regard de dégoût qui allait bientôt naître dans les yeux du brun. Il n'osait plus bouger, à peine respirer.

Peut-être pourrait-il garder cette sensation de bien être qui la parcourait à chaque fois qu'il se trouvait avec lui.
Peut-être incrusterait-il assez profondément dans sa chaire et dans son coeur ce parfum et cette chaleur s'il parvenait à le garder encore un peu dans ses bras.
Peut-être arriverait-il à ne jamais oublier cette douceur, même longtemps après que Bill ait disparu de sa vie.

Tom frissonna violemment en sentant les lèvres chaudes de son amant se poser sur les siennes.
Il sanglota silencieusement en sentant les mains douces de son petit ami dans son dos.
Il gémit de bien être en sentant le corps de Bill recouvrir le sien.

Bill : Je t'aime tellement.

Tom ne parvint pas à retenir plus longtemps ses pleurs. Il enfouit sa tête dans le cou du brun et l'inonda de larmes.

Bill : Pourquoi tu pleurs mon amour ?

Bill parlait doucement, se voulant rassurant. Il l'encourageait comme il pouvait, le soutenait du mieux qu'il pouvait, l'aimait autant qu'il pouvait et même bien plus.

Tom : Je... Tu ne me détestes pas ?
Bill : Je t'aime plus que tout, jamais je ne pourrais te détester voyons. Je serais toujours là pour toi.
Tom : Mais ce que j'ai fait...
Bill : Etait un accident Tom.

De tendres caresses furent échangées, de timides sourires s'affichèrent sur les visages et de doux baisers réchauffèrent les coeurs.

Bill : Laisse-moi te protéger. Je ne supporterais pas de la voir encore te frapper, je ne supporterais de savoir qu'elle te touche encore. Je t'en prie.
Tom : Non Bill. Je peux pas faire ça. Quoi qu'il se passe ou qu'il se soit passé, elle reste ma mère et je l'aime. Je ne la laisserais pas seule. Pas après ce que j'ai fait.
Bill : Mais enfin...
Tom : Stop. Fin de la discussion.

Tom embrassa Bill tendrement, amoureusement. Les vêtements se retrouvèrent un par un sur le sol de la chambre à peine éclairé par le faible ensoleillement matinal. Les gestes étaient lents et tendres, comme si c'était la première fois, comme si c'était la dernière fois. Ils se montraient en ce moment tout l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Les baisers étaient langoureux, les caresses enivrantes, les mots magiques et les sentiments intenses.

Ils se touchaient mutuellement, se prodiguant les mêmes sensations. Tout était absolument parfait. Ils étaient comme enveloppés d'un doux voile protecteur, d'une mélodie ensorcelante, d'une lumière étincelante. Ils étaient dans un rêve, un rêve éveillé, un rêve de bonheur, de joie et de plaisir.

Bill se redressa, rompant ainsi le contact de leurs bouches. Il s'assit sur le sexe de Tom et celui-ci ne put empêcher le gémissement de franchir ses lèvres. L'excitation était trop forte et le blond mourrait d'envie de faire l'amour ou que Bill lui fasse l'amour. Il en voulait simplement plus.

Bill lui sourit. Son amour débordait de toute part, envahissait la pièce, teintait les murs de couleurs vives et chatoyantes, et imprégnait le coeur du blond, submergeait tout son être. Tom était heureux. Bill le rendait simplement heureux. Ce sentiment si simple et pourtant si complexe, si facile et tellement dur à trouver. L'amour, la joie, le bonheur. Tom connaissait enfin tout ça.

Au moment ou Bill se laissa pénétrer par le sexe du blond, sans aucune préparation, lentement, s'empalant sur le membre dressé de son amant, une larme de douleur et de bonheur à la fois au coin de l'oeil, Tom comprit ce qu'il voulait réellement. Il vivrait... Pour Bill... Avec Bill.

Tom rejeta sa tête en arrière, le plaisir était intense, la sensation des plus exquises. Les larmes roulaient sur ses joues. Les gémissements traversaient la barrière de ses lèvres sans retenues.

Tom : Bill... Haan... T'es si... Etroit.

Les vas et viens étaient de plus en plus rapides, de plus en plus profonds, de plus en plus forts. Le corps de Bill transpirait sous l'effort. Tom ne se lassait pas de le caresser. Il s'assit en se retenant d'une main pendant que l'autre se logea sur la nuque de Bill pour l'attirer à lui. Il l'embrassa fiévreusement avant de lui murmurer « je t'aime tellement » dans le creux de l'oreille. Une goutte d'eau salée perla sur le visage du brun, mais Tom ne sut si c'était réellement une larme.

Ils criaient tous les deux leur plaisir, se sentant seuls au monde. Rien ne pourrait plus leur arriver. Rien ne pourrait plus lui arriver. Bill allait protéger Tom, il lui avait promit et il voulait croire en cette promesse. Tom voulait croire qu'avec lui tout serait plus facile, que tout allait maintenant bien se passer, que tout allait devenir, non pas rose, mais au moins vivable. Non... Il espérait au fond de lui qu'il serait enfin heureux et pour longtemps. Il voulait croire que Bill allait changer sa vie. Il voulait croire que Bill allait le sauver...

Ils se libérèrent presque simultanément dans un gémissement de plaisir avant de s'affaler sur le matelas, les corps toujours solidement entremêlés. Rien ne pourrait plus les séparer.

A ce moment ni l'un ni l'autre ne se rendirent compte qu'ils n'étaient pas seuls dans cette maison.

Ni l'un ni l'autre n'entendit les pas dans l'escalier.
Ni l'un ni l'autre n'entendit la porte de la chambre s'ouvrir puis se refermer.
Ni l'un ni l'autre ne se rendirent compte qu'Estelle aussi à présent savait tout.

OH MEIN FUCKING KAMI-SAMA O________O

C'est beau et triste...RAHHHH Comment tu fais?? u_u <33

P'tain la mère...Oh oh...

Souiiiitee

Ch.21

Ils essayaient de reprendre une respiration normale. Tom chuchota un faible « merci » à peine audible, mais qui donna le sourire à Bill. Ils restèrent encore de très longues minutes ainsi, savourant les dernières vagues de frissons qui les parcouraient. Ils soupiraient de bien-être et aucun des deux ne voulait bouger jusqu'à ce qu'ils entendent le gargouillis sonore que fit le ventre de Tom. Ils rigolèrent, puis le brun se dégagea de dessus le corps du dreadé.

Le blond ressentit un vent froid prendre la place qu'occupait, il y a encore quelques secondes, son petit ami. Il aurait aimé que cette chaleur l'envahisse pour toujours et ressentir ce bonheur indéfiniment. Il s'assit dans le lit, se frottant les yeux encore irrités par tant de larmes.

Tom : Douche ou p'tit déj' ?
Bill : Je crève de faim, mais vu notre état je crois qu'il vaut mieux opter pour la douche en fait.

Tom sourit en regardant son torse puis celui de Bill. Effectivement la douche s'imposait. Le brun se leva et les joues de Tom changèrent de couleur, virant progressivement du rose au rouge coquelicot, en apercevant son propre sperme couler doucement le long des cuisses de son amant.

Bill : Tu viens !?
Tom : Heu, oui, j'arrive.

Tom attrapa puis enfila rapidement son boxer qui traînait sur le sol. Il prit des affaires propres dans son armoire et commença à sortir de sa chambre. Bill le suivit, mais était un peu gêné tout de même.

Bill : Tu m'excuses si je reste dans cette tenue pour l'instant, mais je...
Tom : Oui oui, j'ai comprit.

Tom avait ouvert la porte sur une petite salle de bain. Rien de spécial, rien de chic ou de vraiment original, pas de grande baignoire ou de radiateur porte serviettes, juste une douche et un lavabo avec son meuble. Il sortit une serviette propre et la tendit à Bill.

Tom : Vas-y commence, j'irais après. Si t'as besoin de quelque chose tu demandes.
Bill : Non.
Tom : Hein ?
Bill : Tu crois vraiment t'en sortir comme ça ? Tu viens avec moi.

Bill joignit le geste à la parole en attirant Tom contre lui et refermant la porte derrière eux. Il le repoussa contre le mur d'à côté et commençait déjà à déposer de tendres baisers sur le torse finement musclé de son petit ami. Sa main s'activait sur son membre qui se réveillait petit à petit, ne demandant que davantage de caresse, davantage de tendresse.

Tom : Et c'est moi que tu traitais de pervers !?
Bill : Bien sûr que c'est toi. T'as qu'à pas être aussi bandant.

Bill colla son corps nu contre celui du dreadé pour illustrer ses dires. Tom gémit en sentant le sexe nettement gonflé de celui-ci. Il inversa les rôles en plaquant le corps de l'androgyne contre le mur froid et carrelé. Il le caressa et l'embrassa tendrement. Bill se cambrait sous ses intentions et commençait déjà à haleter. Il frissonnait de froid, d'envie et de désir.

Tom descendait lentement, toujours plus bas, goûtant même au passage sa propre semence encore présente sur le ventre du brun, enfin timidement, du bout de la langue, avant de continuer sa descente. Bill sourit à la vue du blond, une moue de dégoût sur le visage, le nez légèrement retroussé pour montrer qu'il n'aimait pas, mais il souriait également.

Il se retrouva devant le sexe de Bill et soudainement le lécha sur toute sa longueur, ce qui arracha un cri de surprise et de plaisir au brun. Ses doigts se crispèrent instantanément sur les dreads de Tom... Mais celui-ci remonta d'un coup, faisant de nouveau face à ce visage qu'il aimait tant.

Tom : Bon aller, à la douche !
Bill : Quoi ? T'es un salaud. Tu peux pas me faire ça !!
Tom : Si je peux.

Tom riait en retirant le seul vêtement qui ne cachait absolument pas son corps et en entrant dans la douche. Le brun resta bloqué quelques instants sur place avant de s'avancer à son tour, un sourire pervers sur les lèvres.

Bill : Je vais te violer. T'es prévenu.

Tom ne bougea pas d'un millimètre en sentant Bill rentrer dans la douche, en sentant sa peau se coller à la sienne, en sentant son souffle sur sa peau, en sentant ses baisers et morsures dans son cou, en sentant son sexe se frotter contre ses fesses. Il gémit même lorsque le pénis de Bill cogna contre son entrée, mais il se retourna, tendant la bouteille de gel douche, un sourire sadique sur le visage.

Tom : D'abord on se lave.
Bill : Mais t'es pas humain toi. Tu comptes me torturer encore longtemps ?
Tom : Un petit moment oui...

Bill feintait la crise de larmes, mais bien sûr cela ne marcha pas et il dut se résigner, le membre fièrement dressé, à se laver. Tom riait et Bill, malgré la moue enfantine qu'il placardait sur son visage pour montrer qu'il essayait de bouder, était heureux.

Le bonheur est-il éphémère ou dure t-il toujours ?
A cet instant, ils auraient put jurer tous les deux qu'il était éternel.

La douche finit, le séchage expédié, Bill attrapa son boxer pour l'enfiler, mais Tom l'arrêta dans son élan. Il arracha presque le bout de tissu des mains de son propriétaire et le jeta de l'autre côté de la pièce. Il attrapa les cuisses du brun et le releva brusquement pour l'asseoir sur le meuble et se placer entre.

Tom : T'as pas oublié quelque chose par hasard ?
Bill : Non, je vois pas.

Tom rapprocha le corps du brun contre lui en tirant sur ses fesses, faisant frotter leurs virilités entre elles.

Tom : T'es sûr ?

Le dreadé continuait ses mouvements lancinant contre le corps de Bill. Leurs sexes parfaitement réveillés leurs procuraient une sensation excitante et orgasmique, la chaleur de l'autre se propageant et accroissant davantage leur désir.

Ils gémissaient et Bill avait bien dû mal à se retenir de tout lâcher... Lâcher ses cris... Lâcher ses émotions... Lâcher ses pulsions...

Il repoussa Tom et sauta du meuble.

Bill : Oui je suis sûr.

Il lui tira la langue et partit en courant. Les éclats de rires envahissaient la maison. Tom le rattrapa seulement une fois arrivé dans sa chambre et lui fit un plaquage digne d'un rugbyman. Ils se retrouvèrent allongés sur le lit. Le blond chatouillait son petit ami qui riait à en pleurer.

Bill : Arrêtes... Pitié...

Bill n'en pouvait plus, il en avait mal au ventre de tellement rire et c'était contagieux car Tom aussi en avait mal partout. Ses chatouilles devenaient de plus en plus douces, ses gestes de plus en plus tendres. Le fou rire se calma et ils essuyèrent les larmes de joies qui avaient coulé sur leurs visages.

Bill enlaçait le blond et respirait à pleins poumons son odeur, enfouissant son visage dans son cou et serrant chaque seconde davantage ce corps. Tom l'embrassait et le léchait, suçotait sa peau et déviait de plus en plus vers le sud, région si chaude de son corps. Leurs sexes n'en demandaient pas tant pour se gorger à nouveau de désir.

Bill se cambra en arrière, serrant le drap de ses doigts fins, s'en faisant blanchir les jointures... Tom le suçait... Tom lui donnait un plaisir auquel il avait déjà goûté maintes fois, mais qui avec lui, avait un goût inconnu, un goût de merveilleux, un goût de bonheur et de joie.

Est-ce ça le pouvoir de l'amour ?

Tom prenait du plaisir à le voir se tordre sous ses caresses, à l'entendre gémir sous ses assauts, à le sentir frémir sous ses baisers. Il se sentait fort, il se sentait grand, il se sentait aimé, il se sentait libre.

Est-ce ça le pouvoir de l'amour ?

Bill encadra le visage du blond de ses mains pour le faire remonter vers lui. Leurs yeux pétillaient d'une lueur nouvelle, encore plus belle qu'avant. Le brun était heureux et Tom, pour la première fois, ne pensait à rien d'autre... Juste à ce moment, à cet instant de complicité et d'amour. Leurs coeurs auraient pu battre d'un même mouvement tellement ils se sentaient unis l'un à l'autre, l'impression de ne faire qu'un avec l'autre, l'impression d'être complet.

Est-ce ça le pouvoir de l'amour ?

Oui c'est ça. L'amour rend heureux. L'amour rend aveugle et sourd, et l'amour rend bête, car l'amour ne peut pas briser les chaînes, l'amour ne force pas les barrages, l'amour ne cicatrise pas les plaies, l'amour ne délivre pas de ses démons.

Etre toujours heureux est impossible, seul attraper de petits moments de bonheur suffit à donner le sourire et chaque jour il faut recommencer. Chaque jour il faut trouver ce qui nous fait avancer. Chaque jour il faut se réinventer. Chaque jour il faut récupérer ses joies et chasser ses peines. C'est ça être heureux... Un combat de tous les jours pour sauver son bonheur... Pour le garder.

Tom à enfin trouvé le sien... Il ne se contenterait plus de survivre pour payer ses fautes, il allait vivre pour lui, pour Bill, pour le garder. C'était lui son bonheur.

Il l'embrassa comme jamais il ne l'avait fait, mélangeant tous ses sentiments pour n'en former qu'un seul et unique... Pour lui montrer par des gestes ce qu'il ne pouvait expliquer par des mots. Bill comprit-il à cet instant qu'il était l'unique raison de vivre du dreadé ? Sans aucun doute car des larmes inondaient de nouveau ses yeux. Jamais il n'avait autant pleuré de sa vie. Jamais il n'avait autant pleuré pour quelqu'un, mais paradoxalement, il était heureux et souriait.

Bill écarta ses jambes et força Tom à se rapprocher, à se coller à lui. Leurs membres se touchaient, se caressaient. Les mollets du brun appuyaient contre les fesses de Tom pour approfondir le contact. Il en voulait plus.

Bill : Fais moi l'amour... Tout de suite. Je te veux en moi... Je veux te sentir, j'en peux plus.

Tom, pour seule réponse, cracha dans sa main et appliqua sa salive sur son sexe. Il pénétra très lentement son amant. Ils l'avaient fait il n'y a pas longtemps, mais c'était plus fort que lui, il ne voulait pas le blesser ou lui faire mal. Tendrement, les à-coups devenaient plus rythmés. Délicatement, les baisers devenaient plus torrides.

Au bout de quelques minutes, ils ni avait plus rien de tendre dans leur rapport, juste du plaisir presque bestial. Les gémissements emplissaient leurs oreilles. L'amour était bien sûr toujours présent, mais à cet instant, c'est le désir qui dictait leurs gestes.

Les coups de bassins étaient profonds et amples, les cris plus forts, et les baisers et douces caresses avaient laissés placent aux morsures et griffures. Les vas et viens étaient brutaux et Bill gémissait de plaisir à chaque fois que Tom touchait sa prostate, la frappait de plein fouet.

Tom tirait légèrement une mèche de cheveux du brun, les doigts crispés tandis que ses dents mordaient le cou qui s'offrait à elles. De son autre main il retenait une des jambes de Bill pour pouvoir le pénétrer encore plus loin. L'androgyne griffait assez violemment le dos du dreadé, mais celui-ci ne sentait à peine cette souffrance, le plaisir étant trop intense, la souffrance plus douce de ce qu'il avait l'habitude d'endurer jusqu'à présent.

Ils se libérèrent au même instant, dans un même cri, dans un même plaisir. Bill fut surprit de sentir des larmes dans son cou, des bras se resserrer autour de lui, un corps se blottir contre son torse. Il ne pû cacher plus longtemps sa panique. Il enlaça lui aussi son petit ami du plus fort qu'il put.

Bill : Qu'est-ce qu'il y a mon amour ?
Tom : Je t'en supplie ne m'abandonne pas. J'aurais pas la force de me battre sans toi.
Bill : Je... Je serais là Tom. Toujours. C'est promit.

Ils restèrent un peu comme ça, dans les bras l'un de l'autre avant que Tom ne relève la tête dans un petit sourire.

Tom : Une autre douche ?
Bill : Hm. Pas le choix.

Tom se reposa une dernière fois sur le corps du brun et l'embrassa délicatement.

Bill : Je t'aime mon amour.
Tom : Moi aussi Bill. Je t'aime plus que tout.

Ils reprirent rapidement une douche avant d'enfin pouvoir s'habiller. La bonne humeur était de retour et les rires qui allaient avec. Cependant en descendant l'escalier, Tom s'arrêta net. Un frisson parcourut son corps et son coeur dû louper plusieurs battements, son sang se glaça dans ses veines. Il était finit. Bill lui fonça littéralement dedans et jura un peu dans son dos, cherchant à comprendre ce qui se passait il regarda plus loin et là, il se figea également sur place, s'agrippant à son tee-shirt de toutes ses forces.

Tom : Va-t-en Bill.
Bill : Mais je...
Tom : S'il te plait.
Bill : Non, je veux pas.
Tom : Je te rejoins chez toi dans pas longtemps d'accord ? Laisse moi lui parler.
Bill : Une heure. J'attends pas plus avant de r'abouler.
Tom : Ok.

Bill finit de descendre les quelques marches et passa devant Estelle qui ne lui adressa aucun regard. Elle était là, assise sur le canapé, les jambes et bras croisés. Elle attendait. Depuis combien de temps était-elle là ? La haine se lisait dans ses yeux et Bill ne put s'empêcher de regarder une dernière fois l'homme qu'il aimait avant de sortir de sa maison, la peur au ventre.

ah mais je te jure sa fou les boule de couper la
suite teuplais teuplais teuplais

Je sens que Tom va s'en prendre plein la tronche :S

>_<

SOUIIIIITEEE CA URGE! lol

je sens que ça va pas le faire là!!!
...
j'ai peur!!!
veux pas m'avancer et dire pleins de conneries mais je le sens très mal.
en sachant qu'on n'est qu'à 2 suites de la fin... JE LE SENS VRAIMENT MAL!!!!!!

...


Suite !!!!!!!!!!!
=')

Bon les filles, la faut peut-être sortir les mouchoirs...

***


Ch. 22

Bill venait juste de refermer la porte derrière lui, mais ne parvenait pas à s'éloigner de cette maison. Son coeur se serrait dans sa poitrine et son souffle ne lui apportait apparemment plus suffisamment d'air, il avait la désagréable impression de suffoquer. Il épiait chaque son qui pouvait lui parvenir. Il tentait de capter les paroles et décrypter les bruits. Malheureusement, il n'entendait presque rien. Un calme religieux régnait dans la demeure. Un sentiment d'impuissance et de doute s'empara de lui.

Ne pouvait-il rien faire ?

Une heure... Une heure à attendre... Une heure à espérer que tout ce passe bien... Une heure à trembler et s'inquiéter.

Il espérait au fond de lui qu'elle ne le toucherait pas, qu'elle n'oserait pas puisqu'il savait tout. Qu'elle allait se rendre compte qu'elle n'avait pas le droit . Qu'elle allait comprendre que ce n'était pas la faute de Tom.

Bill traversait lentement la rue, perdu dans ses pensées et dans ses peurs. Pourquoi avait-il accepté de le laisser seul ? Une heure.... Cela était une éternité. Les larmes menaçaient de couler et lui brouillaient la vue. Il rentra chez lui et s'écroula contre la porte, se laissant glisser le long de celle-ci. Il ne bougeait plus, pleurant à chaudes larmes dans l'entrée, les jambes repliées contre son torse. Ses parents accoururent vers lui.

Tom était resté debout dans l'escalier, attendant la sentence. Il savait pertinemment qu'ils n'allaient pas parler. Il savait pertinemment qu'il allait payer pour cet instant de bonheur, mais il était près. Il s'y était préparé dès le début de cette relation. Il ne fuirait pas. Il ne l'avait plus jamais fait depuis ce jour.

Le temps sécoula lentement... Ou peut-être trop vite finalement.

Le premier coup arriva, fort et cinglant. Le second suivit et les autres s'enchaînèrent à une allure folle. Tom ne bougeait pas, encaissant du mieux qu'il pouvait, comme il l'avait apprit depuis toutes ces années. Les chocs fusaient principalement sur son visage. Des gifles pour commencer, puis des coups plus violents. Il ne cherchait même pas à les distinguer... Pour quoi faire de toute façon ? Cela ne s'arrêterait que lorsque sa mère en aurait assez, qu'elle serait fatiguée et calmée.

Pour certains il ne les voyait même pas arriver, d'autres, il les appréhendait parce qu'il savait qu'ils feraient mal, mais pas un son ne sortait de sa bouche. Cela irritait Estelle, elle cognait pour faire mal, mais elle frappait encore plus fort lorsqu'il criait ou gémissait.

Au bout de dix minutes, son visage était en sang et elle s'était déjà attaquée au reste de son corps. Elle le frappait de toutes ses forces. Elle était déchaînée. Tom avait l'impression d'être revenu sept ans en arrière lorsque sa colère était la plus forte. Maintenant c'était sa haine qui la dictait... La haine qu'elle éprouvait pour ce monstre qui lui avait volé son amour.

Tom ne bougera pas et endurera comme toujours la colère de sa mère.

Estelle hurlait sa rage. Elle ne pleurait plus depuis longtemps elle non plus. Ce rituel ne la tranquillisait plus. Elle n'arrivait plus à évacuer cette souffrance et voir son fils faiblir sous ses coups ne l'aidaient plus à oublier. C'était une habitude, un défouloire, un exutoire, une vengeance.

Tom avait un goût de sang dans la bouche, il sentait ses côtes se fissurer sous les coups de sa mère, il aurait pu mourir maintes fois sous les tortures qu'elle lui avait déjà infligées, mais elle s'arrêtait toujours trop top.

La pire des morts était de le laisser vivre.

Déjà presque vingt minutes qu'elle le frappait et elle ne faiblissait pas, ne se calmait pas. Il lui sembla l'espace d'un instant qu'elle allait arrêter, elle s'éloignait. Tom se détendit un peu, pensant que le pire était passé. Il ne baisserait pas les bras. Il cherchait dans ses pensées le souvenir de Bill... Lui parlait, lui demandait sa force, le suppliait de l'aider.

Il était recroquevillé sur lui-même dans les escaliers et fermait les yeux. Son coeur loupa un battement... Elle revenait à la charge. Il n'osa pas ouvrir les yeux, les fermant du plus fort qu'il pouvait. Ses pas étaient lourds et précipités.

« Si je pouvais encore une fois sentir l'amour dans ton regard et me blottir dans tes bras... Ne me laisse pas me noyer, souris moi, aide moi Bill, je t'en prie. » Ses pensées furent coupées.

Il ne put retenir un hurlement en sentant sa peau se déchirer et ses muscles céder sous la lame froide qui pénétra sa chaire. Sa main... Sa main était traversée par le couteau qu'elle était allée chercher. Le sang coulait abondamment. Ses larmes faisaient concurrences à ce liquide rouge et chaud qui s'échappait de son corps.

Estelle : Alors c'était vrai. Ce que ce garçon m'avait raconté était vrai. Tu prenais depuis le début du bon temps avec notre voisin. Sale merde, tu me dégoûtes. Ton père aurait vomi tout son amour pour toi s'il tu ne l'avais pas tué. Crève sale PD. Tu ne mérites que ça.
Tom : Non.
Estelle : Pardon ? Tu crois vraiment être en position de me contredire ? Laisse-moi rire. Tu n'es rien, rien qu'un résidu des pires choses qui existes, qu'un déchet que personne ne pourra jamais aimé. J'ai été trop gentille avec toi, j'aurais dû te livrer à la police après ça.
Tom : C'était un accident.

Tom pleurait tout ce qu'il avait encore de souffrance en lui.

Les mots étaient dures, bien plus encore que les coups.

Estelle : Un accident ? Tu l'as laissé mourir.

Elle avait hurlé, s'arrachant les dernières larmes qui habitaient encore son coeur desséché par la haine et la colère. Tom tenait sa main contre lui, il n'avait plus mal, il ne sentait plus rien. Il avait juste froid.

Il se releva difficilement en s'aidant du mur derrière lui.

Estelle : Bouge pas.
Tom : Je m'en vais... Je t'aime maman et je suis désolé... Pour tout.
Estelle : Ne m'appelle pas comme ça. Tu n'en as pas le droit.

Estelle avait rapproché le couteau de la gorge de son fils et commençait à appuyer dessus, entaillant superficiellement la peau.

Estelle : Tu comptes aller où comme ça ?
Tom : Je vais chez Bill... Je... Ne reviendrais pas... Pardon.

Estelle c'était crispée sur son arme. Le sang coulait un peu plus franchement de la plaie, mais Tom ne se débattait pas... Il n'en avait plus la force.

Estelle : Tu ne peux pas...

Ses yeux changèrent, les larmes depuis longtemps taries retrouvaient leurs tracées.

Estelle : Tu n'as pas le droit...

Le couteau avait quitté la gorge et lentement, faisant durer la souffrance, traçait une ligne le long du bras de Tom, celui qui tenait sa main blessée. Le dreadé avait la tête en arrière et la mâchoire serrée tellement forte que ses dents auraient pu se briser dans sa bouche. Les gouttes de sang se mêlaient à ses larmes pour recouvrir le sol. Il ne sentait plus ses bras. Il recherchait un signe, une phrase, un espoir. Il n'arrivait plus à faire face.

Estelle : Tu peux pas me laisser. Tu n'as pas le droit...
Tom : Je suis... Désolé.

Estelle regardait la plaie s'agrandir sous son geste. Elle écarquillait les yeux. Réalisait-elle ses actes ? Ses larmes coulaient s'en pouvoir les retenir, sans pouvoir les arrêter, sans pouvoir s'en empêcher. Elle pleurait, s'en voulant peut-être, mais continuait, la blessure parcourait presque toute la longueur du bras du blond, mais pas un seul cri n'avait franchi sa bouche.

Estelle : Ne... M'abandonne pas.

Tom ouvrit les yeux d'un coup, un voile blanc recouvrit sa vision l'espace d'une seconde pendant que ses jambes le lâchaient un peu plus à chaque instant.

Estelle : Ne me laisse pas seule.

Elle avait lâché le couteau qui était tombé lourdement sur le sol. La tête baissée, elle pleurait.

Estelle : Je t'en supplie... Rends le moi.
Tom : Pardonne moi... Si je le pouvais, je l'aurais fait depuis longtemps. J'aurais tellement préféré mourir à sa place... Si tu savais.

Tom approcha sa main de sa joue. Elle ne le repoussa pas. Il essuya délicatement les larmes et la rapprocha de lui. Elle blottit son visage dans son torse et ses pleurs redoublèrent.

Estelle : Je l'aimais tellement... Tu lui ressembles tant, c'est trop dure. Je ne suis plus rien sans lui. Il m'a abandonné. Il me manque tellement. J'en peux plus. Je voudrais qu'il me serre de nouveau dans ses bras... Ca n'arrivera jamais plus.

Tom serra sa mère aussi fort que ses dernières force le lui permettaient. Elle enlaça son fils pour la première fois depuis huit ans. Elle pleurait tellement. Les larmes de Tom, elles, coulaient en silence.

De peine ?
De souffrance ?
De joie ?

Il avait dû mal à garder les yeux ouverts. Les images devenaient flou devant ses yeux, mais il ne céderait pas... Sa vie l'attendait. Il continuerait à combattre jusqu'au bout.

Estelle se défit doucement de l'emprise de son fils et s'écarta de lui.

Estelle : Va-t-en. Rejoins le. Je suis... Désolé.

Tom esquissa un sourire. Tout était déjà brisé autour de lui, en lui, mais la lumière brillait tellement qu'il souriait. Ce simple contact avec sa mère lui avait fait oublier toutes ces années. Il baissait les bras et se tint contre le mur pour se diriger vers la porte.

Son sang coulait, ses gestes étaient lents et douloureux, ses membres endoloris et son corps lui faisait mal, mais il souriait.

Il ne se retourna pas et referma la porte derrière lui. Il marchait péniblement, mais tellement... Heureux ? Il avançait vers la maison de son amant.

Il ne savait pas de quoi son futur serait fait, mais les ombres de son passés ne le suivaient plus.

oula!!!
tout avalé d'une traite!!!
XD
ca va mieux là!!!!!!
Suite!!!!!
et Fin je sais mais bon, site quand même!!!!!
=)

Voilà le tout dernier chapitre et avant que quelqu'un ne me pose la question, non, il ni a ni scène bonus ni prologue, rien 8D Dc sur ce, savourez cette fin lol.

***

Ch. 23

POV Tom.

Cela fait maintenant 5 mois que j'habite chez Bill. Ses parents mon gentiment ouvert leur porte et leurs bras. Cette maison et cette famille respire le bonheur et la joie de vivre. Les rires qui emplissent continuellement mes oreilles me réchauffent le coeur. Je me souviens encore de ce jour, quand tout c'est terminé avec ma mère, ou quand tout à commencé peut-être... La première réaction de Bill quand il avait ouvert la porte fut « je vais me la faire ». J'en souris maintenant, mais il est vrai que je faisais peur à voir.

Je ne me souviens pas de grand chose à vrai dire. Les images sont floues dans ma tête et je ne veux plus me souvenir des paroles et des cris. Je sais que Bill m'a prit dans ses bras, ou je m'y suis peut-être effondré. Je suis resté pendant trois semaines au lit pendant que mon petit ami s'occupait merveilleusement bien de moi et pansait mes blessures. Aux urgences, Simone à dit aux médecins que je m'étais fais agresser dans la rue et je ne l'en remercierais jamais assez d'avoir ainsi protégée ma seule famille.

Ces gens sont formidables et je me sens mal à l'aise d'abuser ainsi de leur générosité. Tous les jours ils sont là pour moi et m'aident à avancer. Je pense de plus en plus retourner chez ma mère, dans ma maison, mais Bill ne veut pas. Il a peur pour moi. Je sais que je risque peut-être quelque chose en y retournant, mais une voix dans ma tête me susurre que tout se passera bien... Et j'ai envie de la croire.

Je dors dans le lit de Bill, avec Bill, mais nos gestes sont moins proches qu'avant. Pourquoi ? Je ne peux pas. Je ne peux pas faire ça sachant qu'il y a du monde à côté, que ses parents pourraient nous entendre. Sûrement une peur résiduelle de ce qu'il c'est passé il y a 5 mois. Notre relation est bonne, très bonne même et on sentant très bien, mais je sens qu'il lui manque quelque chose et à moi aussi pour être honnête. Cependant dès que ses caresses deviennent plus sérieuses je me crispe et il s'arrête automatiquement. Ce gars est une vrai perle, un amour, mon amour, mon ange. C'est lui qui m'a sauvé. Sans lui, j'aurais sûrement laissé tombé. Non, sans lui, rien n'aurait changé. Je ne me serais sûrement pas aperçu de tout ça... Que j'avais le droit d'être heureux.

Mais je m'en veux.

Ma mère est seule et je n'ai pas encore trouvé le courage de retourner la voir. J'ai peur de faiblir et que tout recommence. J'ai plus peur qu'elle ne me rejette qu'elle ne me frappe. Je crois que j'ai peur de l'affronter et de revoir mon passer, pourtant je sais qu'un jour je devrais. Je ne lui en veux pas pour tout ce qui c'est passé. Nous étions tous les deux responsables je pense. J'ai peur que de me revoir ne la fasse souffrir davantage.

Gordon m'a dit qu'elle lui avait demandé dans la rue comment je me portais. Elle s'inquiète pour moi. Elle l'a toujours fait. Cela vous semble bizarre ? Moi pas. Je sais qu'elle m'aime, mais la souffrance est quelque chose d'horrible. Ne l'avez-vous jamais connue ? Une telle souffrance qu'on préférerait mourir. Une souffrance qui vous dévore. Une souffrance qui vous déchire. Une souffrance qui vous tue. Mourir ? Oui, cela est facile, mais parfois impossible. Pas assez de courage ? Non, justement trop de courage. Ce foutu courage qui vous oblige à rester, qui vous dicte votre vie et vous interdit de partir. Ce courage et cette colère mélangée, cette peine et cet amour qui l'ont poussé à rester pour moi, avec moi. Vous ne comprenez toujours pas ? Elle est restée pour mon père... Car mon père l'aimait, car il m'aimait. Elle ne pouvait pas m'abandonner... Pour lui.

Je sais qu'au fond d'elle elle m'aime, je suis tout ce que mon père a laissé, tout ce que mon père lui a donné... Et moi je lui ai enlevé tout le reste. Elle m'aime, mais me déteste.

Je ne lui en veux pas, sauf pour une chose... Ma main. Je lui en veux car depuis 5 mois la guitare de mon père n'a plus chanté et elle ne chantera plus sous mes doigts. Je ne pourrais plus jamais jouer. C'était peut-être ça finalement le prix que je devais payer.

Je me réveille souvent en pleure la nuit, un cauchemar m'ayant sortit de mon sommeil. Bill est toujours là, près de moi pour m'aider et me consoler. Je lui en demande peut-être trop. Il serait sûrement mieux avec quelqu'un d'autre. Peut-être devrais-je partir et le laisser vivre une vie sans tous les soucis que je lui ai apporté et que je lui apporte encore, mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Je suis bien avec lui et dans ses bras.

Je n'ai jamais su quel était l'élève qui avait parlé à ma mère pour ma relation avec Bill et à vrai dire, je m'en moque un peu. Qu'est-ce que cela m'apporterais de le savoir à part de la haine et une envie de vengeance ? Mieux vaut rester dans l'ignorance. Mieux vaut que j'oublie.

Comment se porte ma mère ? Cette pensée est de plus en plus fréquente dans mon esprit. Je pense que bientôt j'aurais le courage d'aller la voir. Je pense que bientôt, tout ira bien pour nous.

Oui, je continue de m'accrocher à elle et je le ferais sûrement toute ma vie. Après tout, elle s'est excusée, elle a pleuré pour tout ce qu'elle m'avait fait et je la sais sincère. Je l'aime.

Cela me fait bizarre d'avoir autant de gens autour de moi, qui s'inquiètent pour moi et qui m'aiment. Je pense qu'ils m'aiment vraiment. Simone et Gordon me donnent un amour différent de tout ce que j'ai connu jusqu'à présent. Un amour proche de celui de mon père. Je pense qu'ils m'aiment presque comme leur fils.

Dans trois mois l'école sera finit. Que ferais-je de ma vie ? Je n'en sais rien. Je ne me suis jamais posé la question. Je ne peux pas rester aux crochets des Kaulitz. Je vais devoir partir un jour ou l'autre. Dans trois mois je serais majeur. Je commence à chercher un petit boulot pour pouvoir subvenir à mes besoins, mais la vie est dure en fait. Travailler, étudier, entretenir un logement, payer les factures et pouvoir se nourrir. En serais-je un jour capable ? Il le faudra bien.

Est-ce que Bill voudra me suivre ? Nous n'avons jamais parlé de l'avenir, le présent était bien trop douloureux et le passé trop lourd pour envisager un futur, à deux ou même tout seul. Est-ce que j'y arriverais sans lui ? Est-ce que j'ai envie d'y arriver sans lui ?

Bill : A quoi tu penses mon amour ?

Il me sourit. Son sourire n'a jamais quitté ses lèvres. Comment fait-il ? Il est tellement beau, je ne peux m'empêcher de lui sourire aussi. Il s'approche de moi, l'air inquiet. Je suis assis devant la fenêtre et regarde les étoiles et cette lune si ronde, si grosse et si blanche qu'elle éclaire toute la rue. Il me prend dans ses bras.

Tom : Tu crois que je pourrais un jour me passer de tes bras ?
Bill : Quoi ?
Tom : Non... Rien.
Bill : Tu devrais ranger cette guitare, je crois que ça te fais plus de mal qu'autre chose.

L'ai-je regardé avec autant d'insistance ? C'est étrange qu'il me comprenne si bien, sans même échanger un seul mot. C'est lui, après « l'incident » qui est allé récupérer des affaires chez moi. Il a ramené ma guitare, mais je sais qu'il regrette car je ne peux pas en jouer. Je promets qu'un jour je rejouerais pour toi, même si ça me fait un mal de chien, je rejouerais pour celui que j'aime.

Tom : Non. Il y a de bons souvenirs dans cette guitare et beaucoup d'amour.
Bill : Je te donnerais tout l'amour dont tu auras besoin et même bien plus. Tellement que tu t'y noieras. Tellement que tu ne pleureras plus jamais.
Tom : Bill... Tu m'aimeras jusqu'à ma mort ?
Bill : Non... Je t'aimerais même après ça.

Arrête Bill. Arrête ou jamais je ne pourrais supporter le jour où tu te lasseras de moi... Peut-être est-ce que cela n'arrivera jamais tout compte fait. Ai-je raison d'espérer ?

Tom : Est-ce que tu voudrais vivre avec moi ?
Bill : Je...
Tom : Rien que tous les deux ?
Bill : ...
Tom : Juste comme un couple ?
Bill : Bien sûr que je le veux Tom.

Dans trois mois j'irais voir ma mère. Pendant les vacances, je lui parlerais et je lui dirais que j'aime Bill. J'espère qu'elle me souhaitera d'être heureux et sinon... Je sais que mon père l'aurait été pour moi. Car moi je n'ai jamais été aussi heureux.


FIN.

de rein, merci pour les compliments et t'inquiète YoX, je les reposterais pas, comme ça t'auras plus à chercher tes mots lol...