'En avant...marche!' - "Chef oui Chef!

ah ok!!
balo!!

- Tiffany! Tu es là? demande t-elle en regardant chaque recoin de la pièce avant de se tourner enfin vers nous,N'avez vous pas aperçu une petite fille, haute comme trois pommes, qui porte un bandana rouge autour du cou par hasard?

- Chef non chef! Dis-je en imitant sa posture droite

- Si vous la voyez, avertisez moi. Et je vous rappelle qu'il ne vous reste que 5 min pour faire la couchette supérieur!

- Chef oui chef!

Elle se prépare à repartir à l'inverse de notre direction quand un son l'arrête. Le début d'American Idiot de Green Day venant des écouteurs de la jeune fille. Elle pivote et tente de retrouver l'origine. Je décide alors de sortir mon Ipod pour couvrir la fille qui apparement se prénomme Tiffany. Je fais semblant de l'éteindre en demande à l'aide de mon pied, à Tiff d'éteindre sa musique. Chose qu'elle fait rapidement.

- Tout objet multimédia, portable y compris, est totalement interdit dans l'enceinte du centre!

- Chef, Je ne savais pas et je suis désolé, chef!

- Je vous laisse sur un simple avertissement cette fois ci, mais que je ne vous y reprenne pas!

- Chef bien chef!

Elle quitte bel et bien le batîment, cette fois ci. Tiffany sort de sa cachette, dépoussière sa robe tachée par tous les détritus trainant au sol puis se tourne vers moi.

- Merci! Merci beaucoup! Si elle m'aurait vu ici, j'aurais été punie

- Aucun problème miss, on va dire que c'est un remerciement pour l'aide que tu nous as apporter

♪ Hallo, du stehst in meiner Tür, es ist sonst niemand hier, Außer dir und mir. ♪

- Tu aimes notre musique? demande mon frère

Suite? ^^

oui la chouite plisss!!!!

- Comment? Elle est de vous?

- Oui, nous fesons tous les deux partis de Tokio Hotel.

- Ah, désolé, je ne savais pas. Je ne peux pas aller sur internet et il n'y a aucune radio ici. Ce mp3 a tout simplement été confisqué et j'en est hérité. Mais en tout cas, pour répondre à ta question, oui j'aime votre musique.

- Oh c'est cool, dis-je rassuré de trouver enfin quelqu'un qui ne nous traite pas comme un vulgaire enfant.

- Oui, mais ma soeur m'a interdit de vous parler. Je comprends maintenant; d'après elle, vous n'êtes pas fréquentables.

- Comment ça? L'adjudent Freiheut est ta soeur? demandais-je étonné

- Oui, nous sommes soeurs, et selon ses paroles, vous êtes prétencieux et la célébrité vous monte à la tête.

- Mais comment elle peut savoir tout ça?

- Il y a deux ans, elle était fan de vous. Enfin, je devrais dire, fan de ce que vous étiez. Un groupe qui fesait du bon rock pour le plaisir. Mais avec le temps, toute votre carrière c'est dégradée, vos fans fidèles vous lachent pour laisser place aux hystériques qui n'aime pas votre musique, mais votre physique. Les objets commerciaux se sont multipliés et...

- Tiffa! crie l'adjudente Freiheut en arrivant en furie dans le dortoire.

- Layla...Excuse moi! je..

- Je ne veux pas entendre tes explications! Et je t'ai dis cent fois de ne pas m'appeller comme ça dans le centre! Tu files dans ta chambre! Et tout de suite!

________

Suite? ^^

hey elle est méchante l'adjudent
chouite plisss!!!!

- Non!

- Tu la veux la gifle? Ou alors veux tu que je mette papa au courant de tout ça?

- N...Non, begaie la jeune fille

- Et bien, sors d'ici et n'y reviens plus!

La brune s'execute et quitte le dortoir.

- Que regardez vous!?

- Chez, rien chef!

- Le second lit n'est toujours pas fait à ce que je vois! Nous ne sommes pas dans un camp de vacances! Si faire une couchette est trop dur pour vous, qu'est ce que cela sera pour tous les exercices physiques...Faites moi ce lit et vite!

- Chef, je m'y mets de suite chef! lui dis-je en prenant le drap.

Je grimpe deux marches de la petite échelle en feraille puis commence à installer le morceau de tissu sur le pseudo-matelas. L'adjudente me regarde et secoue la tête négativement; je pense que je ne dois pas faire ça comme il faut mais tanpis, il faudra faire avec! Je sens bien le regard moqueur de mon crétin de frère pointé sur moi, lui il n'a pas à s'en faire étant donné que son lit a gentillement été fait par Tiffany.

Bref, après cinq bonnes minutes d'acharnement sur cette literie, je parviens enfin à terminer correctement de préparer mon lieu pour dormir.

- Et bien, il va y avoir beaucoup de travail avec deux moucherons de votre espèce! Et je tiens à vous rappellez que dans exactement deux minutes et 22 secondes, il sera midi, et donc que vous devriez être en route pour le bureau du sergent!

Elle repart, contente de nous avoir fait poirotter ici. Elle doit sérieusement nous détester pour vouloir absolument nous voir punis.

______

Suite? ^^

finalement je l'aime bien ladjudent
chouite plisss!!!!!

Enfin bon, Tom et moi nous dépechons de parcourir tout le terrain séparant le dortoire du bureau du sergent avant que la trompette de midi ne résonne dans le centre. Malchance pour nous, arrivés à mi-chemin, elle retentit, nous fesant sursauter par la même occasion.

Ca va mal aller pour nous, c'est sur. C'est alors que le grand sprint jusqu'au bureau commence. Tom derrière, puisque son jean l'empêche de courir. Nous arrivons devant la porte, et l'inscription marquée dessus me pertube un peu. "Sergent Freiheut". Il est donc le père de la demoiselle et de notre adjudente; ils sont si différents pourtant. Comme quoi, avoir deux filles super mignonnes ne signifie pas un père mannequin...

- Kaulitz! Arrêtez de rêvasser devant ma porte, et amenez vos culs de starlette dans mon bureau et de suite!

- Chef oui chef, répond mon frère craignant tout autant que moi, la réaction du sergent après notre entrée.

Je pousse la porte en acier vert et nous le voyons assis derrière un grand bureau en bois vernis. Beaucoup d'objets ornent le dessus, comme des cadres photos, une pendule reglée à l'heure exacte et aussi un fouet. Je me demande s'il a l'habitude de s'en servir.

Il nous ordonne de nous asseoir en face de lui, puis commence sa morale interminable et franchement barbante. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que je ne suis pas du tout ponctuel, et encore moins quand on me parle sur le ton qu'il le fait. Et donc, son réglement il peut se le mettre bien profondement là où je pense!

- Le port de l'uniforme est obligatoire. Vos ongles devront être coupés et le maquillage est totalement interdit. Tout le monde doit être debout à 5h30, une mélodie à la trompette fera office de reveil.
Ensuite, chaque officier aura précisement une demi-heure pour se préparer et faire son lit au carré, comme l'adjudente pour l'a montré tout à l'heure.
Pour les douches, elles se passent dans la salle située à côté de votre dortoire. C'est biensur douche collective avec eau froide.
A 6h, tout le monde doit être rangés en colone par rangée de deux dans la cour principale, en tenue correctement mise. La moindre bavure vous vaudra un déshabillement complet devant vos camarades.
L'extinction des feux est à 18h, l'adjudente se chargera des rondes nocturnes pour s'assurer que tout le monde dort, et qu'un malin ne tenterai pas une escapade pendant la nuit.
En ce qui concerne les repas, le self se trouve derrière mon bureau. Tout est synchronisé à la minute près, donc si vous n'êtes pas dans la queue à 12h30, les repas ne seront plus servis, et donc vous devriez patienter jusqu'au diner à 17h au même lieu.
Je pense que ce sera tout pour le moment.

- Chef, nous pouvons partir, chef? dis-je legerment énérvé par ce fouttu réglement qui, en final, nous empêche de vivre

- Non, j'oubliais, toutes approche intime sur les filles...

Il me fixe avant d'ajouter

- Et sur les garçons est strictement prohibée!

- Je ne suis pas un homo si c'est ce que vous pensez!

- Je n'ai rien dis Kaulitz! Et veuillez je vous pris vous adressez à moi sur un autre ton!

- Je parle comme je veux! Ce n'est pas un vieux bouffon comme vous qui me dictera quoi faire et dire!

- Kaulitz!! me crie t-il a l'oreille avec sa grosse voix dégeulasse

- Pour la énième fois c'est BILL! Vous savez, le prénom à 4 lettres que même le dernier des crétins peut facilement retenir!

ouch
bill aurait du se taire
chouite plisss!!!!!

- Vous avez gagné un ticket pour la cage à poules!

- Et je suis censé être appeuré par ce nom, non?

- Bill, calme toi!

- Tom, ne te mèle pas de ça, c'est une histoire entre lui et moi!

Le sergent se lève et me tire par le bras jusqu'à la sortie. Putain! Il est en train de me déplacer mes os! J'en suis sur! Il me traine encore jusqu'à une salle totalement en grillage, vraiment très crade, je dois avouer, puis me jète littéralement à l'intérieur, la tête la première. J'attéris dans une flaque visqueuse et en grogne.

Pour qui se prend t-il ce sale couillon? Mon père peut-être? Ca ne va pas se passer comme ça avec moi!

- Vous restez ici jusqu'à demain! Sans diner, ni déjeuner! Après ça, peut-être preneriez vous conscience du sérieux de ce camp!

- Vous voulez dire cette prison?

- Et les "Chef" alors?!

- Oh du calme le vieux, je ne suis pas votre chien!

- Biensur que non, et c'est bien dommage, si tu en étais un, tu te serais pris deux bon coups de fouet, tu porterais une muselière en cuir et tu vivrais enfermé dans une cage attaché avec une laisse en acier!

- De quel droit me tutoyez vous?

- J'en ai assez entendu. Aurevoir Kaulitz!

- C'est BILL! B, I, L, L: BILL!

Il part, me laissant seul, comme un clochard érant dans la rue. Mais qu'ai-je fais pour mériter ça bon dieu, dites le moi!

pauvre billou
chouite plisss!!!!!

// Point de vueTom \\

Pauvre de Bill...Je l'avais pourtant prévenu qu'il devait se calmer ici, mais ce crétin n'en a fait qu'à sa tête et ne m'a pas écouté. D'un côté c'est mérité ce qu'il lui arrive, et puis, je ne peux pas y faire grand chose, il n'a pas voulu que je l'aide, tanpis pour lui. Le sergent revient dans son bureau, énervé. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais payer pour mon frère. Faut dire qu'il y a de quoi devenir cinglé avec un endroit pareil!

- Bon, où en étais-je?

- Chef, vous parliez des relations avec les filles et les garçons du camp, chef!

En revoyant la tête de Bill quand le sergent sortit cette phrase, je ne puis m'empecher de sourire intérieurement.

- Ah oui, merci, donc je disais, aucune relation avec eux, que ce soit amicale ou amoureuse. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire. Votre uniforme vous attend dans votre malle. Vous pouvez disposer maintenant.

- Chef, bien, chef!

Je me lève, essaie de me mettre au garde-à-vous en signe d'aurevoir puis quitte hâtement son bureau. J'espère qu'il connait les menthos parce qu'il devrait serieusement en prendre là, c'est à peine si l'on peut respirer dans cette pièce.

Je m'aprête à rejoindre le dortoire quand j'entends des chuchotements féminins venant de ma gauche. Je pivotte ma tête à 90° degrès et avance à pas comptés vers l'origine de ses chuchoteries. Je m'approche de plus en plus du recoin puis me stoppe lorsque je vois celle qui parlent.

Trois filles, assez jolies, voire même super mignonnes se racontent des choses, placées en ronde. J'essaie de distinguer ce qu'elles se confient mais ce n'est pas tache facile!

- Noemy, Lola, vous êtes au courant? s'exclame la première avec sa longue trêsse brune

- Oui, à ce qu'il parait, il y a des nouveaux arrivants, répond la seconde, aux cheveux blonds attachés en queue de cheval

- Oui moi aussi j'ai entendu ça tout à l'heure, je trouve le blond trop sexy! s'écrie la troisième qui ne porte pas de casquette.

- A bon? Tu trouve Noemy? Moi je dirais plutôt que c'est l'autre qui est sexy!

- Vous n'avez connes les filles! Ecoutez moi plutôt!

s'exclame la seconde, qui par déduction, doit se prénommé Lola

- Vas-y, dis nous ce que tu as à dire miss qui se croit plus futée que les autres!

une chouite plisss!!!!

- Et bien c'est simple, ils sont, l'un comme l'autre, casés! s'écrie Lola

- Comment tu sais ça? demande Angy

- Et bien, je les ai vus embrasser leur copine avant qu'ils n'entrent dans le centre ce matin

- Oh domage, marmone Noemy déçue.

J'ai bien cru qu'elles parlaient de Bill et moi au début. La fausse joie...Voyons la vérité en face, personne ne nous aiment ici, et dire qu'il reste encore six mois à passer ici. Quelle horreur! Je suis sur de tenir bon, la célébrité a legerement calmé mon insolence, mais Bill, elle n'a fait que l'augmenter considérablement. Tiens, en parlant de lui, où est-il passé? Dans la cage à poules surement.

- Pourquoi ne portez-vous toujours pas votre uniforme Kaulitz! braille la voix de l'adjudente dans mon dos.

Je me tourne brusquement ne sachant quoi répondre à ça. Elle me fixe toujours avec cette touche d'énervement dans ses yeux, comme si elle nous reprochait quelque chose depuis longtemps. Des yeux azurs remplis de colère, un corps parfait caché sous un horrible uniforme, un coeur d'or probablement dissimuler sous son statut d'adjudente. Comment fait-elle pour travailler ici, dans ce centre, ce bagne, cet enfer? Il y a vraiment des questions sur terre, auquelles personne ne peut répondre.

- Chef, j'y allais chef!

- Ne vous payez pas ma tête! Vous espionniez ses jeunes filles, depuis un moment déjà! Et ne me prenez pas pour une cruche, je sais ce que j'ai vu! Aller, en avant! Marche!

- Chef, oui chef!

Je commence à poser un pied, puis l'autre avant d'être poussé de force par l'adjudente. J'accelère alors le pas et pénètre à l'intérieur du dortoire, où deux garçons, bien plus grands que moi, discutaient de leur voix grave et roque. Ils coupent nettement leur conversation puis se tourne vers moi, me dévisageant de la tête aux pieds. Je n'y prête pas vraiment attention, après tout, je fais ce que je veux, et je ne vois pas en quoi ma présence les dérange. J'ouvre la malette toujours fusillé du regard par ces deux individus et en sors un des deux uniformes parfaitement plié

enfin rattrapper mon retard!!!!!!!!!
c'est simplement trop trop bien!!!!!
veux la suite moi!!!!!!!!

J'la copiterai j'la PO tout à l'heure XD j'ai pas fini le rangement d'ma chambre T_T

Je m'asseois ensuite sur ma couchette et me débarasse de mes Etnies noires, puis de mes chaussettes. Vint le tour de mon baggy Diesel. En moins de deux, je m'en démets, et pour ne pas rester à moitié nu devant ces deux inconnus qui n'ont toujours pas décoller leur regard de mon corps, je cache mes jambes en enfilant le bas de l'uniforme. Quelle horreur ce pantalon, il ne traine même pas au sol!

Je continue dans ma lancée et finis de mêtre les autres parties de l'accoutrement que je vais devoir garder pendant six mois. Tout me serre affreusement! Des chaussettes à la casquette. Il faudra vraiment que je demande au Sergent s'il n'existe pas de taille au-dessus.

Ma paire de Rangers est cachée sous mon lit et, après l'avoir chaussée, je quitte le dortoir, en silence.
Une trompette annonce la fin du service au self', merde, j'ai raté le déjeuné. Putain de triple de merde! De plus, je commencais à avoir faim.

// POV Bill \\

Pitié! Tom! Viens me sortir de là! Je craque! On aurait du choisir les travaux civils dans cet hôpital! Nous aurions l'air de deux pingouins qui ne savent même pas piquer avec une seringue, mais au moins, nous ne serions pas traiter comme nous le somme ici!

Enfermé dans une cage, comme un tigre en bête de foire dans un cirque, un esclave enchainé au temps de la traite des noirs, un criminel purgeant sa peine dans une cellule de prison. Et encore, la prison est peut-être meilleure comparée à ce centre.

Je meurs de faim, mes vêtements sont bousillés et la boue dans mes cheveux me démange. Je vais finir infester de puces, comme les chiens abandonnés vivant dans les décharges publiques à la recherche de quelque chose pour calmer leur estomac. Un vulgaire os de boeuf, un restant de repas non terminé ou tout simplement un chat mort. Je donnerai n'importe quoi pour avoir une bonne assiète contenant un steak bien saignant et quelques frites cuites à point, sans oublier le verre de bon vin rouge français pour bien digerer.

Tout ceci me manque!

- Voyez vous cela! Bill Kaulitz en personne enfermé dans la cage à poules! crie une voix aigüe me fesant retourner brusquement

a suite stp !!!!!!!!!!!!!!!!

la chouite plisss!!

J'la metterai après Heroes =)

a cool merci !!!!!!!!!!!!!

C'est une fille, plus vielle que moi, c'est certain! Elle ne doit pas être loin des vingt ans. Crinière blonde or tenue à l'aide de barettes bleues, visage d'ange nullement maquillé et corps de rêve.

Elle m'observe, un sourire moqueur aux lèvres, comme si j'étais un animal au zoo puis s'approche du grillage. Elle regarde l'intérieur de ma "chambre" pour la nuit et ne peut s'empêcher de rire.

- Tu es tombé bien bas ma pauvre petite vedette! Mais, tu le mérites bien!

Je ne sais quoi lui répondre. Après tout, peut-être qu'elle a raison. Peut-être même que tout le monde ici a raison, nous le méritons. Revenir à une vie presque normale, sans restaurant ni hotel cinq étoiles, sans gardes du corps pour nous proteger en cas d'ennuis, sans acclamation divine envers nous, sans rien!

- Passe un bon séjour ici! ajoute t-elle avant de m'envoyer une plume bleue qu'elle tenait entre ses doigts, tout en lachant un rire démoniaque, digne d'un film d'horreur!

Je m'écroule au sol, adossé contre le mur du fond et tiends cette position jusqu'à la nuit tombée. Les criquets chantents dans la nature, le sergent crie à travers son bureau, l'adjudente beugle à quelques mêtres d'ici et les recruts obeissent tels des moutons dressés par un berger. Toutes les victimes du service militaire vont et viennent dans la cour principale; c'est l'heure du diner. Etant situé juste à côté du restaurant, l'odeur de la nourriture me chatouille les narines. Une odeur nauséabonde certes mais qui néanmoins satisferait suffisament l'appêtit d'un affamé.

J'apperçois mon frère au loin, vétû comme l'on ne l'a jamais vu, à travers la foule de garçons. Je ne sais même pas comment j'ai pu le voir parmis tous ces gars, beaucoup plus grand que mon jumeau. Peut-être ai-je un détécteur de Tom dans mes yeux! Ca pourrait expliquer maintes choses.

Si seulement je serais rester aussi calme que Tom l'a été, je ne serais jamais bloqué ici, dans ce trou infame. Si seulement mes parents auraient eu l'idée de nous faire naître ailleurs qu'en Allemagne, ce service ne serait pas obligatoire. Si seulement la chance m'aurait frappé, je n'aurais pas à imaginer tous ces si.

La vie est une salope, il n'y a aucun doutes. Je te détèste saleté de vie! Je te détèste! Et moi, je me hais. Si je n'étais pas célèbre, on me traiterai surement mieux. Et maintenant, je comprends enfin le sens de l'expression "Avec des si, on peut refaire le monde".

La célébrité nous aveugle.
Elle nous transforme!
Presque autant que l'Amour.
Par Amour, nous pouvons changer.
Par Amour, nous pouvons mourrir.
Par Amour, nous devenons plus courageux.
Mais l'Amour ne détruit pas une vie, tandis que la célébrité oui. La célébrité nous rend superficiel. L'Amitié pure n'est plus que l'ombre de l'amitié professionelle. Les amis ne se comptent plus sur les doigts de la main. La peur de ne pas être vu aux yeux du monde se transforme en crainte d'être reconnu dans la rue. Passer incognito devient mission impossible.

Percer une voie dans le showbiz en connaissant l'Amour est concevable, tandis que trouver l'Amour en étant célèbre est inimaginable.

Tout ça accumulé donne ma vie. Une vie de soumission aux désirs d'une maison de disque. Aux désirs des fans qui en redemandent encore, encore et toujours. Je ne fais plus ça par plaisir et par passion de la musique mais par poussée et par l'envie d'être riche et ovationné par les fans.

- Hey psst! sifflottent une voix à ma gauche.

suite stp !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Peut-être ai-je un détécteur de Tom dans mes yeux!

Cette phrase la ma bien fait rire
Chouite plisss!!!

Je pivote ma tête. L'ombre d'une jeune fille se dresse. C'est elle, Tiffany. La fille de tout à l'heure. La seule qui, pour l'instant, ne nous crache pas dessus. La seule personne sympatique dans ce centre. Enfin...Pour le moment, elle l'a été...Reste à savoir si c'est toujours le cas.

- Qu'est ce que t'as fais pour arriver ici? me chuchotte t-elle de sa douce petite voix

- J'ai tenu tête au sergent...

- Mais pourquoi? Ne sais-tu pas qu'ici c'est très sérieux et stricte?

- Maintenant oui, je le sais.

- Tu dois avoir faim en plus!, ajoute t-elle en sortant un petit sachet en aluminium de sa poche, tiens, prend ça. C'est des biscuits fais maison. Ce n'est pas vraiment un repas gastronomique, mais j'espère que ça te suffira à tenir pour la nuit. En principe, je n'ai même pas le droit de te parler, c'est contre le réglement.

- Tu sais, tu n'avais pas à faire tout ça. J'ai bien refléchis et je crois que ta soeur a raison, on ne doit plus être fréquentable maintenant...

- Bon, il faut que tu saches...euh...Tu t'appelles comment déjà?

- Moi c'est Bill

- Okay, il faut que tu saches Bill que je ne juge jamais sans connaître....Alors tu prends ces biscuits et tu les manges. Je peux te jurer qu'ils ne sont pas empoisonnés.

Elle dépose soignement le sachet au pied du grillage puis s'en va, sans aucun autre mot. Là, je peux dire que je reste sur le cul. Comment peut-elle être aussi gentille avec nous?

Là je vois enfin à quoi ressemble la bonté naturelle. Au showbiz, les personnes "gentilles" ne le sont qu'à première vue. La gentillesse n'est qu'hypocrisie. Un sourire en face, une grimace dans le dos. C'est souvent comme ça, mais je pensais que c'était tout à fait normal. J'y restais indifférent. La vraie gentillesse est celle qui vient du coeur, et non de l'obligation d'aider. Risquer la punition pour venir secourir une personne qu'on ne connait pas est purement reflexique. Elle n'était pas obligé de faire ça, et pourtant elle l'a fait.

Ce séjour ici va finalement me montrer la vraie face du monde. Cette face qui fut cachée par la célébrité. Cette face que je connaissais pendant quinze ans, puis que j'ai oublié durant les trois dernières années.
Moi qui croyais tout savoir de la vie, je me rend compte que je ne sais que ce qui est artificiel.
Je suis déçu. Déçu de m'apercevoir de ceci que dans le contexte du service militaire. Et pourtant, les sites anti-Tokio Hotel, les pétitions, les lettres, tous ces trucs, auraient pu me mettre sur la voie. Je suis stupide. D'ailleurs, Tom l'est aussi. Mais lui, c'est autre chose. Il profite, mais malgrès sa réputation, il a gardé les pieds sur terre. Difficile à croire? Pourtant c'est la vérité. La pure et vraie vérité.

» 1ere du clip "Automatic"