[ Yaoi, bah oui encore ] Tom, tu es tout pour moi. (FINI )

Ch. 10

Bill tremblait aux côtés de Tom et son corps était traversé de frissons... Ils étaient si proches... Il en creuvait d'envie... Le sentir, sa peau, son souffle et ses yeux sur lui le rendait fou, totalement dingue, complètement dépendant de cette sensation qui l'enveloppait et le faisait chavirer. Il ne cherchait même plus à comprendre ce qui lui arrivait, il ne voulait plus essayer de savoir si c'était bien ou mal, il ne réfléchissait plus au pourquoi de tout cela, ne pensait plus aux conséquences...

Tom, lui, avait du mal à respirer et son coeur le faisait souffrir. Chaque battement résonnait dans sa poitrine et son sang cognait dans ses veines, martelant ses tempes. Sa mâchoire se crispait et ses yeux s'assombrissaient de désir. Désir trop longtemps refoulé, trop longtemps caché, trop longtemps ignoré... Il attendait ce moment depuis... Toujours. Sa respiration se faisait saccadée. Il avait envie de plus, mais n'osait espérer que ce soit réciproque. Il avait envie de plus, mais ne voulait pas espérer que ce soit réciproque. Il avait envie de tellement plus...

La distance semblait trop grande, leurs corps s'attiraient inexorablement, se repoussaient sûrement aussi, mais le brun venait de briser toutes les barrières, il venait de faire voler en éclat le mur qui protégeait encore le peu de raison que possédait Tom... Il était allé trop loin. Il avait fait le premier pas, le seul que Tom attendait, le seul que Tom redoutait.

Leurs souffles se mélangeaient, dansant, s'affrontant et se liant ensemble. Leurs yeux se fixaient, détachant de temps en temps le regard pour observer la bouche de l'autre, puis remontaient, imprimant chaque détail, chaque parcelle, les contours, les ombres et les lumières qui composaient l'autre. Ils essayaient de comprendre le moindre changement, de saisir la moindre émotion, de découvrir le plus infime sentiment qui habitaient l'autre. Il pouvaient sentir le parfum de l'autre, l'odeur de l'autre, l'envie de l'autre...

Tom se mordit la lèvre, l'excitation, la peur, la gêne, l'envie, l'appréhension, le doute, le désir... Tout se bousculait, se mêlangeaient. Il l'avait souhaité depuis si longtemps... Mais son père se recula, lentement et à contre coeur, il ne pouvait pas faire ça... Pas à son fils.

Le coeur de Tom s'arrêta, tomba par terre éjecté de sa poitrine et se brisa... La folie s'empara de lui. Non, encore pire que la folie, la peur... Peur de tout perdre... Il voulait son père près de lui, contre lui, avec lui... Son corps bougeait seul, indépendant de son esprit, indépendant de sa volonté... Il n'en avait même plus, il ne pensait même plus à rien. Ses mouvements était dictés par son coeur qui tentait de survivre et de se raccrocher à un quelconque espoir, à une quelconque chance.

Le brun se sentit basculer, pousser en arrière et ne put réagir quand le corps de Tom se colla au sien. Son souffle en fut même coupé, cette sensation, cette chaleur, ce contact, son fils... Les jambes de Tom contre son bassin, enserrant ses hanches aussi fort que la bouée qui l'empêcherait de couler ; les mains de Tom sur son torse, aggrippant son tee-shirt comme son dernier refuge... Il aimait ça. Il aimait sentir son fils contre lui et s'enivrer de la douceur de son odeur, se consumer sous la tendresse de ses gestes, s'embraser sous la chaleur de son corps...

Bill avait les yeux grands ouverts, admirant son fils, ne perdant pas une seconde de ce contact et de cette intimité, les quelques millimètres les séparant le faisait presque loucher, mais qu'importe ? Le front de Tom appuyait fortement contre le sien, leur faisant presque mal, mais les empêchant de croire à un simple rêve. Le souffle du blond pénétrait dans sa bouche entre-ouverte et tous ses sens se mettaient en alerte, lui montrant la réalité de la chose.

Le dreadé avait les paupières closes, fermées sûrement aussi fort qu'il le pouvait, faisait apparaître devant ses yeux cette petite pluie d'étoiles. Il les retenait autant qu'il pouvait, mais les larmes arrivaient tout de même à franchir ce barrage. Elles coulaient sur son visage, traçant de longs sillons humides sur ses joues avant de tomber en fines gouttelettes sur le visage de son père. Son corps était tremblant, parcourru de spasmes plus ou moins violents, il ne contrôlait plus rien et seuls ses sentiments étaient encore capables de couvrir le chaos qui régnait en lui, partant de son coeur pour aller jusque dans sa tête.

Tom : Dis-moi de partir...

Leurs lèvres se frôlaient presque, se cherchaient et se fuyaient en même temps. Elles se taquinaient, mourraient d'envie de se sentir, elles s'appellaient et s'attendaient, se charriaient... Mais Tom ne cédait pas, il attendait désespérément que son père l'empêche de faire cette bêtise. Il espérait que Bill le rejette et que tout ceci prenne fin, qu'il arrête d'espérer et d'y croire bêtement.

Tom : Demandes-moi d'arrêter maintenant...

A chaque instant, à chaque faiblesse de son père, à chaque geste un peu trop poussé, Tom s'emflammait et imaginait que tout était partagé, que tout était possible et que tout était réciproque. Il se tuait à petit feu d'avoir tant d'espoir inutile. Il se pencha, accédant plus facilement au fruit défendu, se mordant violement la lèvre pour ne pas y goûter.

Tom : Ne me laisses pas faire ça...

Ses mots étaient faibles, peut-être pour que finalement son père ne les entendent pas, ne l'arrête pas, ne le rejette pas, ne le délaisse pas. Pour seule réponse il sentit une main venir délicatement frôler sa joue, caresser son visage et finir dans son cou. Il ouvrit les yeux, regardant le brun et le fuyant en même temps, voulant plus et moins à la fois, voulant tout et rien à la fois.

Tom : Repousses-moi... Pitié.
Bill : Je peux pas. Désolé.

Bill avait sourit, pour rassurer son fils, pour se rassurer lui-même, pour se convaincre que tout irait bien... Mais ses yeux étaient remplit de peur et de tristesse. Il avait fait souffrir son fils et l'avenir le paniquait. Cependant, presque inconsciemment, sa main avait fait une légère pression dans le cou de Tom, juste une timide invitation à continuer, un souhait de plus, un rêve... Son sourire montrait de la peine, mais ses yeux de l'envie...

Tom brisa l'espace minime qui restait entre eux, déposant doucement ses lèvres sur celles de son père, à peine un frôlement, à peine un effleurement. De timides baisers, plus des caresses qu'autre chose. De tendres baisers, plus tremblants que sensuels. Ils ne s'embrassaient pas, ils se découvraient, s'apprenaient, se devinaient, se dévoilaient.

Bill : Ne pleures pas.

Il essuyait les larmes de son fils, sans savoir si elles étaient de peine ou de bonheur à présent. Le blond le regardait, fixant sûrement cet instant magique dans sa mémoire, l'instant où il avait pu touché l'amour autrement que dans ses songes.

Tom enfuit son visage dans le cou qui s'offrait à lui et se blottit un peu plus contre son père, s'imprègnant de son odeur qu'il aimait tant. Ses bras passèrent dans le dos du brun, le serrant un peu plus contre lui, profitant un maximum de ce qu'on lui laissait prendre. Il étendit les jambes et se retrouva allongé, son corps épousant parfaitement les courbes du brun, sentant même les battements du coeur de Bill frapper contre sa poitrine...

Ils s'enlacèrent ainsi, dans les bras l'un de l'autre, et ne bougèrent plus pendant de longues heures, savourant juste ce moment qui s'offrait à eux... Peut-être ne se représenterait-il plus....

- - - -

Bill se réveilla, cherchant dans sa mémoire le reste de son rêve, fouillant pour y retrouver la douceur, mais il ouvrit les yeux... Il n'avait pas rêvé, il en était sûr, les images lui revenaient en boucles et les sensations lui mettaient la boule au ventre. Il avait aimé, il avait aimé, il avait aimé... C'était la seule pensée cohérente qu'il arrivait à formuler.

Il s'allongea sur le dos en étirant tous ses muscles et fixa le plafond, passant la main sur sa figure et soufflant... Il ne pouvait plus faire machine arrière, il n'en avait pas envie et il n'en était pas capable. Il repensait à tout ce qui c'était passé la vieille, les révélations, les larmes, les cries, les coups et là, le visage de Will lui revint en mémoire et il ne réagit que maintenant... Il allait lui faire la peau, il avait osé toucher à son fils, lui faire du mal, le faire pleurer.

Il repensa à tout ce que Tom lui avait dit ; le centre pour mineurs et tout ce qu'il avait subit. Il n'en revenait toujours pas, n'arrivait toujours pas à digérer tout ça, n'arrivait toujours pas à comprendre comment Tom avait réussit à survivre à tout ça. Il se méprisait...

Il se leva, Tom devait sûrement être en train de déjeuner vu l'heure... 14h. Depuis combien de temps était-il levé d'ailleurs ? Bill n'en avait aucune idée, il n'avait rien entendu, rien sentit, rien vu. Il marchait un peu à taton dans le couloir et descendit les escaliers en se tenant à la rembarde, il commençait à croire que son âge le rattrappait.

- - - -

Tom s'était réveillé plusieurs heures avant son père, mais n'avait tout d'abord pas osé bouger, ne voulant pas briser cette intimité et ce cocon de douceur qui l'enveloppait. Il l'avait regardé un long moment dormir, gravant son visage, le contact de son corps et la chaleur de ses bras dans son esprit.

Il avait, l'espace d'une toute petite seconde, approché sa main de sa joue pour la caresser, mais s'était ravisé. Il ne voulait pas le réveiller et voir le souvenir de leur pseudo baiser dégoûter son visage.
Il avait, l'espace d'une toute petite seconde, oublié que son père ne l'avait pas repoussé, l'avait même attiré à lui et avait répondit à son étreinte. Il avait peur d'y croire. Il avait peur de souffrir encore.

Il s'était finalement levé à peine quelques minutes avant que Bill ne commence à bouger. Encore perdu dans ses rêves, il n'avait apparement rien remarqué et déjà Tom sortait de la chambre. Sa peau était parsemée de milliers de frissons malgré ses vêtements qu'il n'avait même pas ôté pour dormir... Il avait froid car le corps son père ne le réchauffait plus.

Il alla directement dans la salle de bain et se défit lentement de chacun de ses habits, les jettant négligeamment au sol, avant de faire couler la douche. La vapeur de l'eau sûrement trop chaude commençait à envelopper toute la pièce et une douce atmosphère s'installait. Tom aimait ces moments où il se sentait seul et en toute tranquilité. Il aimait ces moments où il pouvait être lui-même, sans aucune retenu, et où plus rien autour n'avait d'importance.

Les gouttes tombaient sur ses épaules, frappant de toute leur hauteur la peau du blond et la faisant rougir au passage sous leur contact. Les images envahissaient la tête de Tom et ne voulaient plus le lâcher. Le tendresse de son père ne voulait pas quitter ses pensées. La douceur de son père ne voulait pas quitter son corps... Et l'excitation de leur étreinte ne voulait pas s'effacer.

- - - -

Tom ne déjeunait pas, il n'y avait personne dans la cuisine, ni sur la terrasse et les bols n'étaient même pas encore sortit des placards. Bill se frottait les yeux pour essayer de se réveiller, mais la nuit avait été courte et son réveil aurait put attendre encore quelques heures à son goût.

Il passa devant la salle de bain sans rien remarquer et fit quelques pas en arrière lorsqu'enfin son cerveau dégna lui renvoyer toutes les données qu'il recevait... Tom se lavait, une légère musique en fond sonore dont il aurait été bien incapable d'en donner le nom du chanteur. Il s'apprêtait à frapper pour demander à son fils s'il déjeunait ensemble lorsqu'il crut entre un soupir, ou un sanglot... Il n'aurait pu le dire avec certitude.

Le bruit était faible et retenu, mais Bill l'avait bien entendu. Il ne voulait pas l'épier, mais pour une raison obscure, il était persuadé qu'il pleurait. Peut-être son instinct paternel... Il posa sa main sur la porte, prêt à le supplier de lui parler, de lui ouvrir ou encore de lui pardonner... Son coeur s'apprêtait à parler pour le consoler, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Ce n'était pas des sanglots, ni des pleures, mais des gémissements de plaisir qui parvenaient à ses oreilles. Tom était là, juste de l'autre côté de cette porte, sous la douche, l'eau ruisselant sur son corps et une main sur son sexe à se caresser. Le brun avait fermé les yeux et ce qu'il s'imaginait l'obligea à les réouvrir bien vite.

Son poing était fortement serré et appuyé contre le panneau de bois. Son ventre commençait à se tordre dangeureusement et la sensation se répandait partout, dans chaque recoin de son corps il ressentait ses petites fourmies marcher et le chatouiller.

Il voulait partir, laisser Tom tranquille et ne surtout pas écouter ce qu'il entendait, mais c'était plus fort que lui. Son front se posa de lui-même contre la porte et sa respiration devenait plus rapide... cela l'excitait et le dérangeait. Son fils se masturbait et mon dieu qu'il bandait...

Il imaginait les mains de Tom, la peau de Tom, le cou de Tom, son dos, et frissona lorsque ses pensées allèrent vers ses fesses, puis son sexe... Il se sentait comme un vieux pervers, un vieux pervers homosexuel et cela ne le gênait même plus, ne le dégoûtait même plus...

Il avait comprit qu'on ne choisit jamais qui l'on aime, on ne choisit pas de qui l'on veut tomber amoureux, on ne choisit pas la force de son amour. Il n'avait pas choisit d'aimer son fils, comme Tom ne l'avait sûrement pas désiré non plus. Il n'avait pas choisit de l'aimer aussi fort, plus fort que tout, plus fort que sa vie et plus fort que Julia.

Les gémissements se faisaient un peu plus forts, un peu plus tremblants. Bill se mordit la lèvre, probablement comme Tom au même moment. Il ne voulait pas, mais ses gestes était totalement hors contrôles, sa main n'obéissait plus à son corps, son corps n'entendait plus sa tête et sa tête ne pensait de toute manière plus rien.

Ses doigts se faufilèrent dans son boxer déjà humide de désir et s'enroulèrent immédiatement autour de son sexe, lui imposant un rythme sans délicatesse. Il n'avait pas bandé comme ça depuis bien longtemps, il se demandait même s'il avait déjà eut une telle envie. Il serrait la mâchoire et ses dents en grinçait presque.

En une fraction de seconde il retira sa main de son patalon en jurant avant de s'éloigner rapidement de cette porte. Il ne voulait pas devenir comme ça. Il ne voulait pas prendre de plaisir sur le dos de Tom... Il voulait prendre du plaisir avec lui. Son cerveau beuguait encore devant ces pensées, mais il s'en foutait à présent... Il aimait son fils.

Suite!!!!!!!!!
=)=)=)=)=)

Ch. 11

Ils ne s'évitaient pas, mais ne cherchaient pas non plus à se croiser. Cela faisait quelques heures que toute la maison était réveillée, mais ils ne s'étaient pas encore vus une seule fois. Bill ne fuyait pas réellement son fils, bien qu'il était honteux de ce qu'il avait faillit faire le matin même. Tom, lui, ne cherchait pas vraiment à rencontrer son père, il ne savait pas trop quoi penser ou même quoi faire.

L'heure du repas approchait et il entendait Bill s'affairer dans la cuisine. Il descendit lentement les marches de l'escalier sans faire de bruit et resta quelques instants à l'entrée de la pièce, sans bouger, évitant même de respirer pour ne pas se faire remarquer. Il trouvait son père beau et juste le contempler dans des situations quotidiennes et sûrement banales le rendait heureux... Et peut-être un peu triste aussi, il devait bien se l'avouer.

D'un coup, pris d'une pulsion quelconque, il avança dans la cuisine et vint se placer dos au plan de travail, juste à côté de Bill. Celui-ci avait regardé son fils, un peu surpris, un peu troublé, un peu inquiet, mais Tom laissa ses yeux plantés au sol, fixant ses chaussures, ou peut-être les pieds de la table un peu plus loin, ou même peut-être rien de particulier finalement.

Le dreadé semblait vouloir lui dire quelque chose, ou lui poser une question et Bill attendit juste que celui-ci se sente prêt. Tom mit sûrement plus de cinq bonnes minutes avant de parler et tout ce temps Bill n'avait pas bougé, juste attendu.

Tom : Je... Enfin, tu... On en est où... Tous les deux?

Le brun avait souri doucement et porté une main au visage de son fils, le caressant du bout des doigts, puis déposant toute sa paume contre sa joue, l'effleurant tendrement de son pouce. Tom n'avait pu s'empêcher de fermer les yeux à ce contact et peut-être même de soupirer faiblement. C'était si bon. Certes, presque rien, mais tout de même tellement agréable.

Bill : J'en sais trop rien.

Tom avait réouvert les yeux et regardait à présent le brun... Des yeux apeurés. Bill se reprit bien vite, ce n'était pas ce qu'il voulait...

Bill : Tout ça c'est très nouveau pour moi Tom. Tu es mon fils... Et un homme. C'est... Enfin tu vois... Laissons juste faire les choses à leur rythme. Ok ?

Tom acquiesa d'un timide hochement de tête et Bill le trouva juste délicieusement attirant. Cette fragilité, cette timidité et cette sensibilité, cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait plus vu chez son fils. Il se rapprocha lentement et déposa un simple bisou sur sa joue, juste une bise, mais ils savaient tous les deux ce que cela signifiait réellement. Lorsqu'il s'éloigna, Bill aurait pu pleurer... Tom souriait.

Bill y avait longuement pensé, toute la matinée et une bonne partie de la nuit. S'était posé d'innombrables questions, cherchant tous les détours possibles, les failles, les chemins de traverses pour échapper à cette impasse, mais finalement... Non. Il ne fuirait plus.

Il avait essayé de comprendre, de trouver quand est-ce que tout ceci avait changé... Pour Tom... Et pour lui. Quand est-ce que cela était arrivé... Mais finalement... Cela n'avait aucune importance. Il ne fuirait pas.

Il avait espéré pendant un court instant que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve, un cauchemar, que rien ne soit jamais arrivé à son fils, que tous ces démons qui l'habitaient et le faisaient souffrir ne soient que des mauvais rêves et que Tom soit juste heureux... Mais finalement... Ce n'était que la réalité, triste et amère... Il ne fuirait pas.

Il l'aimait... Il l'aiderait.

Bill : On mange et après on va voir pour t'inscrire au lycée, ok ?
Tom : Hm, oui, cool... Mais, et les cours sur internet ?
Bill : C'est pas grave. Si tu es motivé, je préfère largement que tu ailles avec des gens de ton âge que de rester enfermé toute la journée ici.
Tom : Tout dépend de ce que l'on fait...

Tom avait juste murmuré sa phrase en rejoignant sa chaise et Bill s'était retourné en haussant les sourcils pour qu'il répète. Il n'avait juste pas entendu...

Tom : Non non, rien. On mange quoi ?
Bill : Haricots verts et poisson.
Tom : Heurk ! J'ai horreur de ça. Je peux avoir autre chose ?
Bill : Non et pas de mais je suis encore ton père alors tu obéis.
Tom : Depuis quand est-ce que je t'obéis moi.

Tom riait presque, mais s'arrêta net lorsque le visage de Bill se retrouva à quelques centimètres du sien. Il était troublé et un peu mal à l'aise, pas encore habitué à cette nouvelle relation, cette nouvelle intimité. Bill déposa ses lèvres, chaudes et douces, délicates et sensuelles, sur la bouche de Tom qui frissona à ce contact.

Bill : Depuis que tu m'as forcé à tomber amoureux de toi.

Bill se reculait, délaissant ce baiser si tendre, mais Tom attrapa sa nuque pour l'en empêcher. Il l'avait tellement espéré qu'il ne le laisserait pas s'en sortir avec si peu.

Tom : Va pour le poisson alors.

Il tira son père vers lui et le faible espace qui les séparait fut réduit à néan. Les lèvres se cherchaient et s'embrassaient, jusqu'à ce que la langue de Tom vienne les caresser, les effleurant à peine, mais faisant gémir Bill de surprise.

Le blond sourit. Ils souriaient tous les deux et finalement, le barrage entre les deux bouches céda, laissant le plaisir prendre place et s'installer, envahir les lieux. Ce baiser était délicieusement sucré et épicé, doux et brutal, merveilleux et choquant, un goût de victoire et d'interdit... C'était juste magnifique et intense.

Leurs langues jouaient, leurs salives se mélangeaient, leurs souffles se faisaient rares, leurs coeurs s'affolaient et leurs jambes tremblaient comme le reste de tout leur corps. Bill était penché au dessus de son fils et avait bien du mal à tenir debout. Jamais on ne l'avait embrassé de la sorte... Peut-être jamais n'avait-il laissé quelqu'un l'embrasser de la sorte...

Il sentait l'excitation monter, trop vite, trop forte. Il voulait se contenir, ne rien faire trop tôt, ne pas laisser le plaisir du moment lui dicter sa conduite, mais c'était tellement difficile. Il se sentait déjà bander et ne pouvait pas jurer que son fils n'était pas dans le même état.

Il se recula à contrecoeur, mais finalement content d'avoir encore un minimum de maîtrise sur la situation, enfin surtout sur lui-même. Ils restèrent ainsi, front contre front, reprenant lentement une respiration un peu plus normale, jusqu'à ce que Tom brise le silence bien que celui-ci ne soit pas gênant.

Tom : On mange ?
Bill : Hm.

Le brun ne pouvait guère répondre plus et faire une phrase digne d'un adulte, ni même d'un adolescent ou d'un simple enfant... Toutes ses pensées se trouvaient pour le moment en dessous de sa ceinture et il n'en était pas vraiment fier. Toutes ses pensées allaient vers Tom, comme toujours... Mais différemment.

Il se retourna bien vite pour ne pas que Tom voit le rouge sur ses joues, ni même la bosse dans son pantalon d'ailleur et finit tant bien que mal de préparer le repas, sentant sur son corps les yeux de son fils se promener, le détailler... Le mettre à nu. C'était la sensation qu'il avait.

Il ne savait pas s'il aimait ou non, il ne savait pas si cela l'excitait ou non, mais savait par contre qu'il ne pourrait pas éternellement repousser l'échéance... Certes ils avaient le temps, ils venaient juste de se trouver, mais Bill ne pouvait s'empêcher d'y penser, il savait que Tom en aurait vite envie, qu'il avait un appétit sexuel débordant... Et cette pensée le fit rougir encore davantage si cela était possible.

- - - -

Le repas avait été on ne peut plus calme. Les regards s'étaient croisés de temps en temps, mais sans réellement oser plonger l'un dans l'autre. Ils avaient débarrassé la table tranquillement. L'ambiance était électrique, pas tendue, ni même gênante, juste... Etrange.

Tom avait plus sourit pendant ce repas que durant les quatres dernières années. Ils avaient plus parlé pendant ce repas que durant ces quatres dernières années. Bill avait été plus heureux pendant ce repas que durant ces quatres dernières années... Oui. Il avait fait le bon choix, le seul qui s'imposait et le seul qui lui restait peut-être. Aimer son fils. Ouvrir les yeux et accepter.

Ils avaient fait la vaiselle ensemble, comme lorsque Tom était encore un enfant insouciant, s'éclaboussant avec la mousse. La première fois, cela avait été accidentelle, mais après, les mains se frôlant impunément sous l'eau et sans même se regarder ils pouvaient savoir qu'un timide sourire un peu niais ornait les lèvres de l'autre... Le même que le leur.

Tom s'essuya les mains dans le torchon en disant à son père qu'il allait se préparer pour voir le lycée, mais avant de partir il s'approcha de son père, se collant plus que nécessaire à son torse, effleurant plus que nécessaire son oreille et susurra sûrement trop sensuellement ses mots.

Tom : Papa, la prochaine fois, ne reste pas à écouter derrière la porte et entre.

Bill ne put simplement rien répondre, complètement choqué... Oui, Tom l'avait grillé en beauté sur ce coup là et même pire... Il l'allumait et le comble... Cela marchait à merveille. A ce petit jeu, Bill ne tiendrait sûrement pas longtemps et n'avait peut-être pas très envie de tenir en fait, malgré la peur et malgré l'incompétence qu'il avait pour ce genre de relations.

- - - -

Bill avait fait son possible et ils étaient maintenant dans le bureau du principal. Un homme grand et assez imposant. Il avait un visage sévère et doux à la fois et Tom ne savait pas ou situer le personnage, gentil ou méchant ? Cela faisait plus de quarante minute que son père parlait avec lui, essayant de faire comprendre qu'il avait changé et voulait à tout prix reprendre ses études, mais le monsieur était sceptique.

Directeur : Ecoutez, sincèrement je pense que cela ne va pas être possible. Je ne veux pas de trouble fête dans mon établissement, j'ai déjà assez à faire avec ceux qui sont déjà là pour ne pas en accueillir de nouveaux. Surtout que votre dossier est très chargé, sans parler de vos problèmes avec la justice.
Bill : Tout ceci est le passé voyons.
Directeur : Rien ne me prouve qu'il ne recommencera pas. Je n'ai aucune garantie et...
Tom : Moi je vous le garantie. S'il vous plait.

Tom avait ouvert la bouche pour la première fois depuis le début du rendez-vous, c'est vrai qu'il voulait retourner en cours, mais il avait encore un peu de mal avec l'ordre et les autres en général.

Tom : Laissez-moi une chance de vous le prouver.

Le directeur réfléchit quelques minutes et finalement accepta. Il précisa que Tom était en « période de probation », à l'essai et qu'à la moindre incartade, le moindre faux pas, c'était le renvoi pur et simple.

Tom savait pertinemment que cela ne serait pas facile, pire que n'importe quelle rentrée scolaire. C'était le milieux de l'année, une nouvelle école, des nouveaux profs, aucun ami, mais qu'importe... Il était décidé.

En sortant du bureau la sonnerie indiquant la fin de la journée retentit, amenant avec elle le bruit hallucinant du troupeau d'éléphants prêt à se ruer vers la sortie. Tom marchait juste tranquillement aux côtés de son père dans les couloirs, regardant quelques élèves au passage.

Lui ? Bien sûr qu'on le remarquait, il ne passait pas vraiment inaperçu et Bill non plus. Les gens se retournaient pour les regarder, mais cela n'avait pas l'air de les déranger plus que ça en fait. Si, en fait cela dérangeait quelqu'un... Bill. Toutes ces filles qui louchaient sur son fils, c'était juste... Trop.

Tom allait être là tous les jours, seul, livré à ses hormones et ses pulsions de jeune adolescent en rut et Bill eut la chair de poule en sentant la jalousie remonter dans son dos en une grande vague de frisson. Il détestait ça.

Ahhhhhhhhhhhh j'adooooooooooooooooreeeeee =)

Bill qui refusait et qui finalement craque...Et la jalousie =) C'est trop kawaii =D

Suiiiiiiite

"Tom : Papa, la prochaine fois, ne reste pas à écouter derrière la porte et entre. "
PTDR!!!
c'est trop fort!!!!
^^
Suite stp!!!

Ch. 12

Le dreadé sursauta violemment en sentant une main sur son épaule. Il avait horreur qu'on le surprenne, qu'on arrive derrière lui et lui fasse peur, il avait des raisons que lui seul connaissait... Non, son père le savait à présent. Il avait presque oublié qu'il lui avait tout raconté, toutes ses hontes et ses peines... Il n'était plus seul.

Il se retourna pour tomber nez à nez avec Gustav, souriant comme toujours et collé à Georg comme toujours... Ou Georg collé à lui, il n'avait pas encore réussi à définir leur relation et leur rapport. Il les trouvait trop proches pour être de simples amis, mais en même temps il n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. C'était peut-être ça d'avoir des amis sincères, à qui l'on peut tout dire sans avoir peur d'être rejeté, ou battu, ou encore pire...

Gus : Salut Tom, tu fais quoi ici ?
Tom : Je suis venu m'inscrire.
Georg : Sérieux ?
Tom : Non, en fait je mythone, c'était juste une ballade.
Georg : Ok, c'était bête.
Gus : Pour une fois que tu le reconnais... Tu nous présentes.

Gustav avait juste fait un léger mouvement de tête pour indiquer la personne derrière Tom qui observait un peu partout, s'attardant en fait surtout sur certains élèves, filles comme garçons... Ceux dont-il pensait que Tom aurait pu éventuellement craquer. Non, même pas sortir, juste coucher.

Tom : Bill, mon père.

Le brun s'était retourné pour faire face aux jeunes hommes. Gus tendait la main et Bill la serra sans conviction, il ne les avait jamais vus et Tom semblait bien les connaître.

Il n'aimait pas ça.

Gus : Enchanté, moi c'est Gustav et lui Georg.

Bill ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était mignon d'une certaine manière, souriant et gentil, peut-être trop. Il savait pertinemment que ce n'était pas le genre qui attirait son fils... Enfin il espérait. Il devenait soupçonneux de tout.

Il n'aimait pas ça.

Tom parlait avec eux facilement et simplement, sans manière et même parfois avec le sourire. Sourire que Bill avait eu tant de mal à revoir sur les lèvres de son fils, eux l'avaient obtenu en un rien de temps.

Il n'aimait pas ça.

La seule chose qui le rassurait était la distance que Tom laissait entre lui et les autres, tous les autres. Il aurait du en être malheureux puisque cela résidait de son malaise, de son traumatisme, mais il en était juste soulagé. Il était jaloux à un point qu'il n'avait jamais connu.

Il n'aimait pas ça.

Les jeunes gens parlèrent quelques instants avant que tous se séparent pour rentrer chez eux. Bill n'avait pas lâché un seul mot de peur de déverser le poison qui coulait dans ses veines. Il ne savait comment maîtriser ce qui lui arrivait et ne voulait pas montrer tout ce qui le rongeait à son fils. Dans la voiture, il ne déserra pas non plus la mâchoire jusqu'à arriver dans le petit chemin devant leur maison.

Tom : Qu'est-ce qui t'arrives ? Tu fais la gueule depuis tout à l'heure, j'ai fait quelque chose ?

Le brun s'était retourné vivement, alors c'est ce qu'il faisait penser à Tom ? Il se précipita à répondre, peut-être trop rapidement même.

Bill : Non, jamais. C'est pas toi. C'est... Moi.
Tom : Dis-moi.
Bill : Non je préfère pas.

Il sortait déjà de sa voiture et se dirigeait d'un pas décidé à l'intérieur de la maison, mais en se retournant il n'avait pas prévu ça... Le pincement dans son cœur. Tom sortait doucement du véhicule... Triste, la tête baissée et se mordant les lèvres.

Bill fit demi-tour et se jeta presque sur son fils, l'enserrant de toutes ses forces contre son torse et enfouissant son visage au plus profond de son cou. Le corps de Tom cogna contre la voiture sous cet assaut qu'il n'avait pas vu venir.

Bill : Pardon, je suis trop con.

Tom était resté quelques instants sans rien pouvoir dire, juste le temps de comprendre et de profiter un peu aussi. Il savourait la moindre étreinte dont il avait droit depuis deux jours, imaginant sans cesse que ce serait peut-être la dernière.

Le comportement de son père ? Il ne savait absolument pas comment le décrypter. Il ne le comprenait pas et ne savait pas ce qu'il pensait, ou même ce qu'il voulait réellement et ça lui faisait peur. A chaque instant il redoutait qu'il lui annonce qu'il s'était planté et que finalement... Il valait peut-être mieux qu'il parte loin, chez ses grands-parents par exemple. Dans ses moments de doute, Tom se prenait à penser qu'il ne continuerait pas, pas sans son père, pas sans son amour...

Tom : Dis-moi ce qui ne va pas, s'il te plait.

Bill n'avait toujours pas relevé la tête, trop honteux d'agir comme un collégien et de laisser sa jalousie le diriger. Tom avait passé ses bras dans le dos de son père, timidement et un peu tremblant. Oui, il était habitué aux contacts charnels, au sexe, mais pas à la tendresse, pas à la douceur et pas à son père... Il était novice en amour, il était novice en gentillesse, il était novice pour tout un tas de chose.

Bill : Je suis juste... Trop bête. Je sais pas comment agir et réagir, c'est nouveau pour moi et ce sentiment... J'aime pas ça.

Le dreadé s'était raidit dans les bras de Bill. Lui, il n'aimait pas la tournure que prenait les choses. Son père n'aimait pas ce sentiment ? Il ne voulait pas comprendre...

Bill : Excuse-moi Tom, mais je crois que... Je vais être affreusement jaloux de tous ceux et celles qui vont t'approcher je crois.
Tom : Tu... Quoi ? Mais t'es vraiment qu'un connard.

Tom n'avait pas dit ça méchamment, mais la peur avait fait battre son cœur plus vite qu'il ne pouvait le supporter et la phrase était sortit toute seule dans un soupir de soulagement. Le brun avait relevé la tête, un peu choqué et peut-être inquiet. Son fils venait bien de l'insulter ?

Tom : Pardon, mais me refais jamais un coup pareil papa. J'ai faillit mourir là.
Bill : Hein ?

Tom avait resserré son étreinte et leur corps collés se réchauffaient mutuellement, se chauffaient peut-être tout simplement.

Tom : J'ai cru que tu voulais pas de moi.
Bill : J'aurais préféré.
Tom : Pardon ?

Il avait relevé la tête de son cou et le regardait fixement. Haine et colère, tristesse et peur...

Bill : Non, je veux dire... Cette relation est déjà plus que compliquée et difficile en soi, si en plus je suis jaloux ça va être invivable. Les gens ne doivent pas savoir et je n'arriverais pas à me maîtriser j'en ai bien peur.
Tom : Alors ne te maîtrises pas. Tu n'as aucune raison d'être jaloux, plus maintenant et je ne ferais rien qui pourrait envenimer la situation.

Tom avait retourné la situation, coinçant le corps de Bill entre la voiture et le sien, plaquant son bassin contre le sien, sa bouche contre la sienne. Il attirait son père vers lui et caressait doucement sa nuque de ses mains qui avaient de plus en plus de mal à ne pas se faire baladeuses. Leurs corps se frottaient lascivement dans un mouvement identique n'ayant pour seul but commun que de se donner du plaisir.

Tom : Tu n'as aucune raison d'être jaloux... Puisque c'est toi que je veux... Et personne d'autre.

Le baiser se faisait passionné et brûlant. Les langues dansaient ensemble, enflammant leurs corps. Le piercing de Bill rendait complètement fou le dreadé, la sensation du métal dur dans sa bouche, contre sa langue et sur ses lèvres... Leurs bas-ventres se réveillaient et les hanches ne cessaient de bouger pour encore plus de plaisir. Ils bandaient tous les deux et cette réalité affolait un peu le brun. Sentir un sexe d'homme contre son bassin... Il ne détestait pas, loin de là, mais... C'était trop tôt.

Les gémissements s'étouffaient dans les baisers, mais Bill repoussa sont fils doucement, rompant le contact de leurs bouches et du reste de leurs corps. Seules les mains du brun posées à plat sur le torse de Tom laissaient encore circuler le désir.

Le dreadé avait les doigts un peu crispés contre la carosserie de la voiture, de chaque côté de Bill. Il se mordait la lèvre pour se retenir d'aller dévorer celles de son père, entrouvertes, excitantes, gonflées de désir, rougies par le baiser.

Bill : Je... Pas comme ça, pas tout de suite Tom.

Les yeux du blond lâchèrent la bouche pour venir se poser dans ceux de Bill, un peu paniqués... Bill était paniqué. C'était son fils, c'était sa première fois...

Tom : Désolé... Je crois que je me suis laissé emporté là.

Tom baissa un peu le regard, peut-être un peu honteux de s'être laissé ainsi allé. Il avait tellement attendu, un peu plus ne le tuerait pas. Il voulait son père, son amour et son corps, mais pas comme ça. Il avait l'habitude des aventures rapides et brutales et il s'était laissé entrainer malgré lui dans son engouement. Oui, il était gêné de ne pouvoir maîtriser ses pulsions.

Ils avaient repris leurs souffles et Tom s'était éloigné de son père, laissant une distance respectable entre eux. L'excitation descendait doucement et les esprits reprenaient leur place, faisant réaliser les choses...

Bill : Heureusement qu'on habite pas en ville et qu'on a aucun voisin.

Tom avait sourit. Ils n'auraient pas pu garder leur secret bien longtemps entouré de monde, mais là, en pleine campagne, ils étaient plus que tranquille. Ils leur suffisaient de faire attention partout en dehors de chez eux. Non, cela n'allait pas être facile, mais ils le savaient tous les deux en s'engageant dans cette voie.

Bill déposa une tendre bise sur la joue de son fils en lui disant qu'il allait faire à manger. Il commençait à s'éloigner lorsque Tom lui répondit qu'il allait l'aider. Le brun se retourna, surpris, mais souriant. Les choses étaient tellement plus simples, tellement plus belles depuis quelques jours. Ils semblaient juste heureux... Le début de quelque chose.

Dans la cuisine, Bill regarda dans tous les placards, cherchant le contenu de leur souper. Ils optèrent pour une pizza maison. Bon, « maison » sauf la pâte achetée toute prête que Tom déroula sur une plaque. Ils sortirent tout ce qui leur tombait sous la main. Le dreadé fit une tête de dégoût devant certains aliments que présentait son père.

Tom : Arrêtes, tu déconnes là ? Pas du poireaux.
Bill : Ca peut-être bon, qui sait ?
Tom : Moi je sais et je te dis pas de poireaux.

Ils riaient ensemble. Le temps passait lentement et trop vite à la fois, le temps défilait rapidement avec le bonheur et glissait autour d'eux. Ils ne pouvaient le retenir, auraient voulu revenir en arrière pour changer le temps passé, modifier le temps gris et maussade, effacer le temps triste, éradiquer le temps de souffrance. Impossible. Ils ne leur restaient qu'à embellir le temps à venir et le savourer.

- - - -

Tom était allongé sur son lit, pensant à tout et rien en même temps, écoutant quelques musiques dans son lecteur, s'endormant un peu au son de certaines mélodies. Il aimait se retrouver seul. Il avait appris à aimer la solitude qui allait avec ses secrets.

Il se releva précipitamment en sentant quelque chose lui effleurer le bras. Il avait fait un bond à l'autre bout du lit, ses écouteurs en étaient tombés sur le matelas. Il avait flippé, son cœur s'était emballé et il avait horreur de ça. Il se mit à crier, le souffle encore court d'avoir autant paniqué.

Tom : Putain, merde t'es malade. Arrêtes de faire ça.
Bill : Excuse-moi Tom, je suis vraiment désolé. Je voulais pas...

Bill ne s'habituait pas encore à ses comportements, à ses peurs, à ses frayeurs. Il n'avait pas réfléchi, pas pensé qu'un simple effleurement pouvait ainsi le paniquer. Il avança son bras pour aller rassurer son fils, mais Tom le repoussa violemment.

Tom : Laisse-moi, s'il te plait. Ça va aller.
Bill : Je voulais juste te parler un peu et comme tu m'entendais pas je...
Tom : C'est bon... Qu'est-ce que tu voulais ?
Bill : Je... C'est à propos de... De...
Tom : De quoi ?
Bill : Will.

Le visage de Tom se décomposa à ce nom, il aurait presque voulu l'oublier, mais c'était juste impossible pour le moment. Sa mâchoire se crispa et ses poings se serrèrent en attrapant les draps. Il regardait ses pieds, incapable de faire face à son père. Est-ce qu'il savait tout ?

Bill : Est-ce que tu veux porter plainte ? Faut faire ça rapidement. Je veux pas te presser, mais...
Tom : Non.
Bill : Pourquoi ? Il t'as forcé n'est-ce pas ? Enfin, j'ai pas vu, mais j'en suis quasiment sur à cent pour cent.
Tom : C'est vrai, mais je l'avais largement cherché. J'ai joué au con, j'assume.

Le brun écarquillait les yeux, alors son fils pensait réellement ça de lui. Qu'il méritait qu'on le traite ainsi ?

Bill : Tom, non, quoi que tu ais pu faire, ça ne méritait pas ça voyons. C'est... Un viol.
Tom : Non, c'est pas grave, j'ai vécu pire et tu es arrivé avant que ça n'aille trop loin.
Bill : Mais Tom...
Tom : Stop, fin de la discussion. Je veux pas, c'est tout.

Bill n'insista pas, mais il n'arrivait pas à laisser son fils seul, sortir de cette chambre, l'abandonner dans ses souvenirs. Tom avait l'air d'un tout petit enfant, assit là en bout de son lit, recroquevillé sur lui-même, se mordillant la lèvre.

Il se rapprocha de lui pour le serrer dans ses bras et Tom ne le rejeta pas, se laissa juste bercer dans cette chaleur réconfortante et respirer l'odeur apaisante de son père. Oui, il avait mal tourné, mal grandit... Mauvaise vie pour un petit être fragile.

Bill s'écartait du blond en lui susurrant un « bonne nuit » avant de sentir les bras de Tom le serrer davantage contre lui.

Tom : Reste.
Bill : Je... Tom...
Tom : Je ferais rien, je voudrais juste que tu restes dormir avec moi. S'il te plait.
Bill : Hm.

Ils s'allongèrent ensemble par dessus les couvertures, encore tout habillés et enlacés étroitement. Ils se prodiguaient de timides caresses, juste pour se montrer qu'ils étaient bien là, ensembles. Au bout de presque deux heures, Tom s'endormait et Bill n'en était pas loin.

Bill : Mets toi dans ton lit, tu vas avoir froid.
Tom : Hm...

Le dreadé n'était pas décidé à bouger, commençait même sûrement déjà à rêver, mais Bill le secoua un peu. Il déglutit péniblement à l'idée qui venait de lui traverser l'esprit, mais finalement, il tira juste la couette sur le corps de son fils... Si désirable.

putain mais comment cest trop bien!!!!!
*bave*!
c'est trop chou et ....
pffff


Suite???
=)

hum, chapitre 13 -_-", soyez cool...

***

Ch. 13

Au moment de partir, il avait sentit la main de son fils fortement agrippée à son tee-shirt et en levant les yeux, il vit que celui-ci dormait à point fermé. Il le trouvait attendrissant et tristement beau. Son visage avait quelque chose de profondément mélancolique. Il avait souffert, beaucoup trop pour quelqu'un de son âge.

Bill s'était glissé dans le lit sans le réveiller, juste en se rapprochant de lui pour pouvoir l'enlacer un peu. Il en avait juste terriblement besoin à cet instant et il semblait que c'était également le cas pour son fils. Le visage du blond vint se coller immédiatement dans son cou, comme attiré par un aimant. Il sentait Tom se détendre instantanément dans ses bras et se laisser sombrer dans un profond sommeil, sans aucune retenue.

La nuit avait été calme et rien n'était venu troubler leur tranquillité. Le plus âgé avait ouvert les yeux en premier, les refermant plusieurs fois avant de réaliser où il se trouvait... Dans la chambre de son fils, dans son lit, dans ses bras, entre ses cuisses qui se resserraient contre lui.

Ils avaient du bouger un peu car les tee-shirt étaient quelque peu relevés et cet infime contact rendait presque fou Bill. La chaleur de la peau contre la sienne, la douceur de son toucher, la tendresse de son étreinte. Il referma les yeux et souffla un bon coup... Il bandait. Il désirait son fils et c'était si agréable. Même si cette idée était encore un peu gênante, un peu confuse, un peu malsaine au fond de son cœur, il l'assumait.

Il commença à bouger délicatement pour se lever car il était sûr de ne pas réussir à se calmer dans ces conditions et il ne voulait pas que Tom le découvre comme ça... Foutu orgueil. C'était peine perdue. Plus Bill essayait de se défaire de l'emprise de son fils, plus celui-ci resserrait son étreinte autour de lui, se frottant presque contre son corps et gémissant dans son sommeil.

Le brun n'osait même pas imaginer de quoi rêvait son fils, il n'osait même pas imaginer ce qu'il se passerait si Tom se réveillait...Il n'avait plus besoin de l'imaginer. Tom ouvrait les yeux, difficilement pour le moment et Bill essaya d'en profiter pour filer en douce, mais le blond n'était pas de cet avis.

Tom : Tu comptes partir sans même me dire bonjour ?
Bill : Je... Tout à l'heure, OK ? Réveille toi tranquillement pour le moment.
Tom : Non.

Bill n'avait même pas eu le temps de répondre que Tom les avait fait basculer, se retrouvant au dessus de lui, son corps sur lui, ses mains de chaque côtés de sa tête et sa bouche sur la sienne. Lorsqu'il se recula pour regarder son père, il avait son sourcil levé et un petit sourire en coin. Bill rougit en fermant les yeux.

Bill : Oups.
Tom : Ouais, comme tu dis.

Tom frotta son bassin contre le sexe de son père, juste une fois, lentement et sensuellement. Bill rejeta doucement la tête en arrière pendant qu'un léger gémissement franchissait ses lèvres inconsciemment. Le dreadé se mordit la lèvre pour garder un peu la tête froide, mais la vue qui s'offrait à lui le faisait bander furieusement.

Bill : Arrête... S'il te plait.
Tom : Pourquoi ? T'aimes pas ?
Bill : Si, mais... Arrêtes.

Tom cessa tout mouvement, regardant avec envie son père. Son corps ondulait tout seul et la respiration saccadée des deux hommes n'arrangeait pas les choses. Bill lui demandait d'arrêter, mais son corps lui suppliait le contraire. Il en avait envie aussi, c'était évident. Tom comprenait ce langage, mais n'insista pas. Enfin pas vraiment...

Tom : J'arrête à une condition...
Bill : Laquelle ?
Tom : Tu viens prendre ta douche avec moi.

Bill le regarda droit dans les yeux avant de trouver quoi répondre. Il en avait envie, foutrement envie même, mais tout cela allait trop vite et lui faisait peur. Il y avait une éternité qu'il n'avait eu aucune relation et le faite de repenser au sexe ne lui déplaisait pas, mais le sexe avec un homme, c'était totalement différent... L'inconnu. Le sexe avec son fils, c'était totalement différent... Flippant.

Bill : En tout bien tout honneur ?
Tom : Promis.

Tom avait juste un sourire sincère et le brun ne put que le croire sur parole. Il voulait passer du temps avec lui, il voulait le redécouvrir, il voulait le découvrir, il voulait tout avec lui. Ils se dirigèrent vers la salle de bain silencieusement, une boule d'angoisse, d'appréhension et d'excitation gonflant au fond de chacun d'eux.

Bill commença à se dévêtir, enlevant d'abord sa veste puis son tee-shirt, dévoilant son corps finement dessiné au regard de Tom qui n'avait encore pas bougé, admirant le spectacle qui s'offrait à lui, détaillant chaque millimètre de peau qui s'étalait sous ses yeux. Le brun se retourna en sentant sur lui le regard de son fils, insistant, pénétrant et... Amoureux.

Tom se mordit la lèvre à la vue du torse nu et Bill se détourna, gêné. Cela faisait tellement longtemps qu'il l'aimait en silence, qu'il le désirait secrètement, qu'il le maudissait ouvertement pour l'admirer tout au fond de son cœur. Il souhaitait plus que tout le serrer dans ses bras, l'enlacer et le caresser, mais il n'y arrivait pas. Quelque chose coinçait, l'empêchait d'avancer, bloquait ses mouvements, ralentissait ses gestes. Il ne pouvait pas.

Depuis ce qui lui était arrivé il n'y parvenait plus. Il avait essayé, mais jamais aucune de ses conquêtes, féminine ou masculine, n'y était parvenu. Il ne pouvait simplement pas les toucher, poser ses mains sur eux, les caresser et leur donner du plaisir, c'était impossible, trop douloureux, trop de mauvais souvenirs. Alors à chaque fois il s'était juste laissé faire... Prendre pour la plupart du temps sauvagement. Après tout, c'était ce qu'il cherchait, des parties de baise... C'était ce qu'il trouvait.

Bill sentit le front de son fils se poser dans son dos, entre ses omoplates. Il tourna un peu la tête pour le regarder, mais ne distinguait que les dreads détachées et tombantes sur les épaules du blond. Il attendit quelques instants, mais Tom ne semblait pas décidé à bouger, il paraissait... Triste.

Le brun attrapa les mains de son fils qui étaient restées immobiles le long de son corps, croisant leurs doigts ensemble, les rapprochant de lui, les faisant passer devant lui, mais au moment de les poser sur son ventre, Tom se tendit... Il ne pouvait pas. Ce simple petit, tout petit contact, il n'y arrivait pas. Il forçait sur ses bras pour ne pas toucher la peau de son père et crispait les poings.

C'était con, il se trouvait débile, il avait tellement voulu ce moment, attendu de pouvoir tout partager... Peut-être qu'au fond de lui, il n'était pas sûr. Pas sûr des sentiments de Bill, pas sûr de la réalité de tout ce qui se passait...

Il souffla. Il sentait les pouces de son père caresser tendrement le dessus de ses mains pour l'apaiser et le soutenir, mais ne relâchait pas sa prise pour autant. Lentement et en tremblant, progressivement et timidement, il rapprochait ses doigts du ventre du brun. Celui-ci frissonnait, peut-être attendait-il ce contact avec plus d'envie encore que le dreadé finalement.

Lorsque ses mains touchèrent la peau, il eut un mouvement de recul comme s'il s'était brûlé, mais Bill le maintenait et finalement, ce fut de tous ses bras qu'il enlaça son père, posant ses mains à plat sur sa poitrine et serrant son corps presque de toutes ses forces, collant son torse contre son dos comme si sa vie en dépendait.

Ils ne bougèrent plus pendant de longues minutes. Bill avait même posé sa tête en arrière sur l'épaule de Tom en soupirant... Ils étaient bien. C'était peut-être peu, mais le brun savait que c'était un pas difficile à faire pour Tom.

Il frissonna violemment lorsque les lèvres douces de son fils se retrouvèrent dans son cou, que sa langue parcouru sa peau et que ses dents mordirent son oreille. Il était incapable de faire le moindre mouvement, il avait juste penché la tête légèrement sur le côté pour faciliter les baisers en gémissant. Il se mordit la lèvre pour se forcer à réagir... Il voulait arrêter. Il se mordit la lèvre pour se faire taire... Il en voulait plus. Cependant, son fils retira lentement ses mains de sur son corps et éloigna sa bouche de sur sa peau.

Tom : On la prend cette douche ?

Bill fut juste incapable de répondre.

Ils finirent de se déshabiller et se placèrent sous l'eau chaude qui laissait une buée blanche tout autour d'eux. Ils essayaient de ne pas se regarder, par gêne et peut-être surtout pour éviter de se sauter dessus. Tom n'était pas sûr de contrôler ses pulsions finalement et regrettait un peu d'avoir eu l'idée de cette douche. En temps normale, il aurait déjà été en train de se faire pénétrer par un quelconque mec ou de pilonner sauvagement une vulgaire fille, mais là, il n'osait juste pas relever les yeux.

Tom sursauta violemment. Le savon froid sur sa peau et la chaleur de l'eau... Les mains de Bill sur son dos... Il avait maintenu son emprise pour ne pas qu'il se retourne et commençait silencieusement à lui laver le dos, débutant pas les épaules, des petits mouvements circulaires et descendant le long des côtes pour remonter en longeant la colonne.

Tom avait fermé les yeux et savourait le contact et l'audace de son père. Les frissons qu'il ressentait n'étaient pas dû à la chaleur de l'eau ou a la fraicheur du gel douche, ni même aux mains de Bill, mais au plaisir qui se dégageait de ses caresses. Il avait posé un bras contre le mur carrelé à côté de lui pour se maintenir et avait laisser tomber sa tête en avant. Il ne tentait même plus de retenir ses gémissements.

Les gestes étaient lents et appliqués. Ils oscillaient entre caresses et massages, entre plaisir et détente, entre sensualité et tendresse. Les mains passaient partout sur le dos de Tom, aussi bas que leur début d'intimité le leur permettait et jusqu'à la naissance des cheveux, là où s'achevait les frissons.

Ils se giflaient tous les deux mentalement de laisser les choses aller si loin, mais ne pouvaient pas les arrêter. Ils étaient tous les deux excités et c'était juste... Tellement bon. Bill se mordait compulsivement la lèvre pour ne pas venir se coller au corps de son fils, ne pas venir soulager la douleur dans son sexe, ne pas venir donner ce que Tom recevait de tous les autres... Il retira ses mains et s'éloigna. Il se dégoûtait, il ne voulait pas être comme tous les autres... Il voulait être le seul.

Le dreadé ne prononça pas un seul mot, essayant juste de se calmer un peu, mais c'était peine perdu. Ils étaient excités à un point tel qu'ils en étaient incapable... L'un comme l'autre.

Tom caressa son torse, descendant le long de ses abdos jusqu'à effleurer sa virilité. Bill était là, debout, collé contre le carrelage froid et avait tout vu... Il voyait son fils, devant lui, dos à lui, commencer à se caresser, commencer à se masturber. Il imaginait plus qu'il ne pouvait voir la main de Tom aller et venir sur son sexe tendu au maximum et laissait son regard glisser jusqu'à la naissance de ses fesses. Il devinait le plaisir que se procurait son fils, passant et repassant son pouce sur son gland, descendant ses doigts jusqu'à caresser tout son sexe. Il voyait seulement les mouvements de son bras et son imagination faisait le reste, l'excitant encore plus, l'incitant encore plus... Il déglutit bruyamment et lentement sa main se posa sur son sexe, commençant déjà à s'activer. Ses mouvements se faisaient identiques à ceux de son fils, un même rythme pour un même plaisir.

Les doigts du blond se crispèrent contre le mur, signe de son plaisir, et les gémissements de son père emplissaient ses oreilles, ne rendant la chose qu'encore plus troublante, stimulante, provocante, enivrante... Agréable.

Bill posa sa main sur celle de Tom contre le mur et aussitôt celui-ci l'agrippa, enlaçant leurs doigts et les serrant pendant que l'orgasme montait davantage en lui. Le brun se rapprocha et posa sa tête dans son dos, tout comme Tom l'avait fait plus tôt. Le reste de leurs corps ne se touchait pas, mais ce contact les rassurait.

Le dreadé pencha la tête un peu en arrière, jusqu'à toucher celle de son père. Il sentait son souffle saccadé dans son dos et le tremblement de sa main dans la sienne. Leurs gémissements étaient presque identiques et se confondaient dans la pièce envahie de plaisir et de désir.

Ils étaient pareils. Ils se libérèrent sans un cri, sans un gémissement, sans un mot, en serrant les dents et fermant les yeux du plus fort qu'ils pouvaient, gardant intact le plaisir encore quelques instants au fond d'eux.

Ils attendirent quelques minutes avant de bouger, le temps que tout rentre en ordre, que tout reprenne une allure constante, puis se rincèrent avant de ressortir de la douche, rouge de gêne et de plaisir.

Tom baissait la tête et son père se rapprocha de lui, posant une main sur son visage, caressant sa joue de son pouce. Seule la serviette entourant leur bassin cachait leur nudité, mais cela ne les troublait même plus. Bill sourit sincèrement en croisant les yeux de son fils.

Bill : Je t'aime Tom.

Il écarquilla les yeux avant de se jeter dans les bras de son père, de son amant, de son amour. Il paraissait enfantin à cet instant, mais il s'en moquait totalement. Il était juste heureux et la terre aurait pu trembler à ce moment que Tom n'aurait pas lâché le cou de Bill.

Tom : Je t'aime aussi papa... Mais j'ai faim.

Bill sourit en lui donnant une petite tape sur la tête. Il commençait à retrouver l'enfant qu'il avait perdu... Il commençait à retrouver bien plus que ça.

J'aimeuhhhhhhhhhhhhhhh <3333333


Souiiiiiiite =D

oui c'est sur qu'il a trouvé plus....

^^

bizarrement j'adore ce passage!!!
XD

Suite stp!!
=)

SUITE SUITE SUITE!!!!!!!
<3

Ch.14

Deux jours venaient de s'écouler entre regards timides, gênés ou noirs de désirs. Deux jours où ils avaient échangés de simples baisers jusqu'aux étreintes passionnées, mais jamais ils n'étaient allés plus loin. Une nuit, Ils s'étaient endormis enlacés, étroitement serrés dans les bras l'un de l'autre dans le lit de Bill lorsque Tom était venu chercher un peu de réconfort. Il n'avait rien voulu dire ; le brun se contentait d'attendre que le temps vienne ou il lui ferait confiance pour tout lui révéler, sans jamais le pousser, sans jamais le brusquer.

- - - -

Le dreadé était allongé dans l'herbe verte du jardin, entre la petite rivière qui glissait tout du long de la propriété et la petite forêt. Cet endroit était juste fabuleux et il aimait s'y retrouver seul pour réfléchir. Sa chienne ne le quittait jamais et elle était couchée à ses côtés, jouant de temps à autre avec un petit insecte quelconque qui volait autour d'elle, ou poussant du bout de son museau le bras de son maître pour qu'il vienne jouer. Mais il ne bougeait pas, trop occupé à regarder les nuages se déplacer dans le ciel, emmenant avec eux toutes ses pensées.

Il soupira bruyamment en fermant les yeux, sa vie changeait à une telle vitesse que cela lui faisait peur. Il se demandait si tout ce qui lui arrivait était bien réel, s'il n'en rêvait pas une partie. Il tira une taffe sur sa cigarette avant de recracher l'air devant lui, créant un fin filet de fumée s'élevant dans le ciel.

Tom sursauta, son père venait de lui prendre la cigarette des mains pour tirer dessus. Il s'était allongé juste à côté de lui, lui faisant face, la tête relevée et posée sur sa main.

Bill : T'es trop jeune pour fumer.
Tom : T'es trop vieux pour me faire la morale.

Bill le regardait avec insistance, toujours son petit sourire sur les lèvres. Son sourire rempli de tendresse et dans ses yeux... Tom aurait pu dire que c'était du désir, mais finalement, ne chercha même pas à essayer de comprendre.

Tom : Quoi ?
Bill : Rien. Tu es prêt pour lundi ?
Tom : Les cours ? J'avoue, je flippe un peu, ça fait longtemps que j'ai pas passé une journée entière dans un lycée à écouter des profs, mais bon... Ça va le faire.

Le blond avait repris sa cigarette et fini par l'écraser à côté de lui au bout de quelques instants. Il se sentait toujours épié, mais en avait pris l'habitude, son père le regardait souvent comme ça, des fois avec tendresse, des fois avec joie, des fois avec désir. Il tourna la tête et ils se regardèrent dans les yeux pendant un temps indéfinissable et le sourire de Bill avait déteint sur le visage de son fils.

Bill : Depuis quand est-ce que tu le sais... Ce que tu ressens ?
Tom : J'en sais rien.

Il avait détourné le regard pour voir sa chienne qui commençait à lui mordiller la manche de son tee-shirt. Il n'aimait pas trop parler de ça, n'était pas à l'aise pour aborder tous ces sujets encore sensibles pour lui. Tout ceci... Il trouvait cela encore malsain et cette sensation ne partirait peut-être jamais, mais il s'en moquait à présent.

Tom : Ca a toujours été différent, mais disons que je m'en suis vraiment rendu compte vers 11 ans... Que tout ça était pas normal...
Bill : Et c'est pour ça que... Que tu m'as fui à tes 12 ans ?
Tom : Hm. On m'a clairement fait comprendre que c'était pas bien.
Bill : Qui ça ?
Tom : C'est pas important.
Bill : Mais si ça l'est. Comment te l'ont-ils fait comprendre ? Qui c'était ? Comment l'ont t-il su alors que moi je ne me doutais de rien ?
Tom : A 12 ans, on est pas comme ça avec son père. On s'assoit plus sur ses genoux, on lui fait plus de bisoux, on lui dit plus je t'aime à tout bout de champs, on le sert plus dans ses bras et on ne va plus dormir dans son lit quand ça va mal. C'est comme ça qu'ils l'ont su et ce jour là j'ai morflé.

Tom avait rit, un rire remplit de souffrance et de mauvais souvenirs, un rire amer.

Bill : T'as morflé ? Mais j'ai rien vu...
Tom : J'ai appris rapidement à m'occuper de moi. C'était mieux comme ça.
Bill : Tu aurais du m'en parler.
Tom : Pour que tu m'envoies chez un psy ? Non merci. Sincèrement tu l'aurais pris comment à l'époque ?
Bill : Je... Je sais pas.
Tom : Et bah voilà, c'est réglé. Aller on rentre j'ai la dalle.
Bill : T'as toujours faim.
Tom : Normale. Je suis en pleine croissance, bientôt tu verras, je te dépasserais.
Bill : C'est beau de rêver.

- - - -

8h00. Le réveil sonnait et Tom ne l'entendait pas... Enfin, faisait en sorte de ne pas l'entendre. Il avait enfouit sa tête sous son oreiller et appuyait fortement dessus pour étouffer le bruit. Le lundi était venu beaucoup trop vite à son goût. Il en avait envie, mais redoutait aussi énormément cette rentré scolaire un mois après tous les autres.

Il grogna en tendant le bras hors des draps pour accéder à son bourreau et l'attrapa pour le lancer violemment contre un mur quand il entendit la voix de son père.

Bill : Je ferais pas ça si j'étais toi, je vais pas t'en racheter un tous les jours.

Il reposa l'appareil sur la table de nuit et l'éteignit, puis il s'étira comme un chat, de tout son long et faisait presque craquer chaque articulation de son corps. Bill sourit avant de ressortir de la pièce où il était juste passé en coup de vent. Il était déjà prêt et avait préparé le petit déjeuner de son fils dans la cuisine.

Pendant qu'il mangeait, Tom remarqua la tenue de son père, particulièrement soignée. Il fronça les sourcils en avalant sa bouchée. Chaque détail avait été relevé ; les yeux finement maquillés, le vernis fraîchement refait, les cheveux parfaitement lissés...

Tom : Tu vas où comme ça ?
Bill : J'ai un rendez-vous.
Tom : Avec qui ?
Bill : Avec Katty pour le boulot, pourquoi ?

Tom ne répondit pas, mais le brun pouvait voir son air renfrogné, son visage fermé et sa veine taper compulsivement contre sa tempe. Bill essayait de comprendre son comportement sans vouloir voir la plus évidente des probabilité : la jalousie.

Bill : Si tu te dépêches je te dépose sur le passage sinon tu prendras le bus.
Tom : Je prendrais le bus.

Il avait simplement écarquillé les yeux pendant que son fils débarrassait sa table, puis dans son esprit tout s'éclaira. Il se leva précipitamment et enlaça Tom par derrière, collant son torse dans son dos, serrant son corps du plus fort qu'il pouvait. Il se confondait en excuses, le suppliait de lui pardonner. Il avait tout bonnement oublié, ne pensait plus à tout ça, ne se rappelait plus de ce passé lointain... Il était sorti avec cette Katty, il y a précisément... 7 ans, lorsque son fils avait à peine 11 ans. Tout était clair. La jalousie n'était pas récente dans le cœur de Tom, loin de là.

- - - -

Le dreadé souffla un grand coup devant les grilles du lycée, puis avança d'un pas décidé. Plusieurs personnes s'étaient retournées sur son passage, mais il n'y avait même pas prêté attention, filant directement vers le bureau des surveillants pour prendre son emploi du temps pour l'année à venir.

Mark, l'accueillit gentiment et lui expliqua grossièrement l'organisation de l'établissement, le faisant visiter rapidement les lieux. Enfin, il l'emmena devant la salle de cours et frappa à la porte. Tom n'eut même pas le temps d'angoisser que le professeur avait déjà répondu et que le surveillant l'avait déjà présenté en tant que nouvel élève. S'en même le réaliser, il était déjà assit à sa place... A côté de Gustav.

Gus : Content de te revoir.
Tom : Moi aussi. T'imagines même pas comment je suis soulagé de voir une tête que je connais.
Gus : Si si j'imagine, mais je suis pas le seul.

Tom fit un tour d'horizon de chaque élève assit dans la pièce et son cœur s'arrêta. Il dut devenir blanc car Gus lui demanda si tout allait bien et il déglutit péniblement avant de répondre ; sa gorge était sèche. Stephen avait la tête baissée, n'osant même pas affronter le regard du nouveau, se cachant un peu le visage en le soutenant dans sa main, mais il en aurait fallu beaucoup plus pour que Tom ne le reconnaisse pas, ne se souvienne pas.

Tom : Oui... t'inquiètes pas.

La voix était à peine audible, mais Gus n'insista pas, pas pour l'instant du moins. Ce n'était ni le lieu ni le moment. Le cours se termina dans un silence quasi religieux de la part du dreadé et son voisin était un élève plutôt studieux... Des fois.

A la pause, Sally arriva de nul part pour sauter au cou de son petit ami qui poussa un cri plus aigüe que de raison, ce qui dérida un peu Tom, mais en voyant Stephen s'approcher de lui, son visage changea du tout au tout. Le jeune homme était apparemment très mal à l'aise devant le blond, mais se figea juste en face de lui.

Stephen : Je peux... Te parler... S'il te plait.
Tom : Pas envie.
Stephen : Je comprends, mais...
Tom : Je crois pas non.
Stephen : ... Excuse-moi. J'avais bu et, je sais c'est pas une excuse, mais... Je suis vraiment désolé. Ce qui c'est passé... Je voulais pas tu sais et Will est vraiment mal aussi...
Tom : Ah ouais ? C'est marrant ça, il a du juste oublier mon numéro pour s'excuser alors.
Stephen : Il est flippé et...
Tom : Flippé de quoi ? Que je porte plainte et que sa copine apprenne la vérité ?
Stephen : Non je...
Tom : C'est bon, laisse tomber. Je veux plus rien avoir à faire avec vous. Tu pourras lui dire qu'il peut dormir tranquille maintenant.

Tom partit le plus rapidement possible en direction des sanitaires. Il avait essayé de ne rien montrer, mais ce pseudo tête à tête l'avait complètement retourné. Il était tétanisé par tous ses souvenirs qui refaisaient surfaces, lointains ou récents. Il s'était cloîtré entre les quatre murs d'un toilette et assit à même le sol, le cœur cognant dans sa poitrine et le souffle tremblant par la peur ; son corps tout entier était parcouru de violents frissons. Il avait espéré mieux pour sa première journée.

Il se crispa brusquement en entendant frapper contre la porte, il n'avait pourtant fait aucun bruit...
Il entendit la voix de Gus lui demander de sortir, ce à quoi Tom répondit seulement qu'il y avait d'autres toilettes.

Gus : Arrête, je vois bien que ça va pas, aller sors.

Après cinq bonnes minutes de négociation, entre le « mais non je vais très bien » et le « si ça va alors sors », le dreadé finit par ouvrir la porte et sortit la tête basse. Il passa devant Gus sans même le regarder et fila vers le lavabo pour se laver les mains... Quitte à faire semblant autant y aller jusqu'au bout. Il n'avait aucune envie de parler, surtout pas à quelqu'un qu'il connaissait à peine. Ok, il était très gentil et sympathique et observateur et tout ce que l'on veut, mais Tom ne le connaissait pas.

Gus : Je voulais pas, mais en fait j'ai tout entendu de votre conversation et Sally aussi. Il s'est passé quoi ?
Tom : Ça vous regarde pas à ce que je sache. C'est réglé, alors y a pas à s'en mêler.
Gus : Je crois que non justement...
Tom : Ecoute Gustav... Lâche l'affaire tu veux. C'est bon.

Il n'insista pas, mais n'en pensait pas moins. Il savait pertinemment qu'il avait dû se passer quelque chose de grave et n'aimait pas savoir ses amis impliqués, aussi bien les deux frères que Tom qu'il considérait déjà énormément.

La sonnerie indiquait déjà la reprise des cours et tout le monde se dirigeait vers leur salle respective. Le dreadé traînait les pieds et Stephen, lui, était déjà installé à sa table. Devait-il faire quelque chose pour les aider ? Il n'en avait encore aucune idée, mais il savait comment connaître au moins la vérité... Sally. La connaissant elle avait dû réussir à tirer les vers du nez de son grand-frère et il allait à son tour faire pareil avec elle. Il espéré au fond de lui que tout ceci n'était rien de bien sérieux.

La journée se termina tranquillement, Stephen et Tom s'évitant un maximum et Gus et Georg toujours à détendre l'atmosphère. Ils avaient même invité le nouveau à une soirée qu'ils organisaient ce weekend. Il avait d'abord été surpris, pas qu'on l'invite, mais d'apprendre que les deux garçons habitaient dans le même appartement, puis il accepta. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait la fête.

- - - -

Ce soir là, Bill avait demandé pourquoi est-ce que son fils avait les traits tirés ? Ce à quoi, Tom répondu simplement que la journée avait été longue. Il ne se doutait pas qu'au même moment Sally apprenait toute la vérité, entre horreur et peine.

Ils passèrent la soirée calmement à regarder la télévision tendrement enlacés. Le brun était assis par terre, le dos contre le canapé et Tom était installé entre ses jambes, blottit contre son torse. Ils se caressaient du bout des doigts, jouaient avec leurs mains, se chatouillaient en faisant naître la chair de poule sur le corps de l'autre.

Bill dégagea le cou du blond en repoussant les dreads qui tombaient sur ses épaules et embrassa la peau fine et tendre. La seule idée de faire l'amour avec lui faisait crier son corps et enflammer son esprit. Tom se tendait sous les baisers et sentait l'étroitesse du pantalon de son père dans son dos.

Le brun commençait à séduire son fils, à prendre part à leurs échanges, ne se contentait plus de se laisser faire, ils en avaient sûrement à l'heure actuellement, autant envie l'un que l'autre et c'était le plus âgé qui pour la première fois était au commande. Les caresses étaient de moins en moins superficielles et devenaient brûlantes. Les mains de Bill étaient passées sous le tee-shirt large, ne touchant qu'à peine la peau, retraçant timidement les côtes jusqu'à remonter sur la poitrine, effleurant les tétons dressés de désir. Une main vint même sortir par l'encolure pour attraper le cou et rapprocher le visage de Tom près de sa bouche. Ses lèvres appelant celles de son fils.

Ils gémissaient dans le baiser et la position inconfortable de Tom tordait son corps de manière indéfinissable, mais excitante. Il tressaillit en sentant une main frôler son entre jambe, le caresser du bout des doigts, il aurait pu jouir rien qu'avec ça... Son père le touchait.

Il mit fin à l'échange, embrassant une dernière fois le brun chastement, enlaçant leurs doigts ensemble et se replaçant convenablement entre les jambes de son père. Il était loin d'être novice en la matière, mais l'idée de faire l'amour avec celui qu'il aimait depuis si longtemps le paniquait. Il avait soudainement peur de tout mal faire, lui qui ne se posait jamais ce genre de question avant, couchant avec le premier venu, ne se formalisant d'aucun détail, il voulait prendre son temps et savourer comme une première fois.

Il prononça juste un timide « désolé » à peine audible et pour toute réponse, Bill le serra du plus fort qu'il pouvait entre ses bras.

- - - -


Le matin, Tom avait réussi à se réveiller tout seul, certes difficilement, mais c'était enfin fait. Il était en train de déjeuner, regardant son père préparer son café. Il observait le moindre petit mouvement de son dos nu, faisant bouger ses épaules et les cheveux noirs qui les recouvraient, redessinait dans son esprit les muscles qui le composait. Il sursauta lorsqu'il se rendit compte, la tête posée sur sa main, complètement admiratif et excité à la vue de son père, limite en train de baver, que Bill s'était retourné et qu'il le regardait, un sourire au coin des lèvres.

Le dreadé s'éclaircit la gorge pour se redonner un peu de contenance avant de signaler qu'il était invité à une soirée. Bill perdit aussitôt son sourire, craignant déjà le pire...

Bill : Je... Tu... Quand ?
Tom : Samedi, chez Gus et Georg. On sera pas très nombreux d'après ce que j'ai compris, c'est juste une soirée entre potes quoi.
Bill : Je suis pas très chaud, tu les connais à peine et...
Tom : J'ai déjà dit oui et excuse-moi mais j'ai pas besoin de ta permission... C'était plus pour... T'informer on va dire.

Bill baissa le regard. Que pouvait-il bien ajouter ? Il n'était plus son père depuis longtemps et en tant qu'amant que pouvait-il trouver à redire ? Il sentait la colère et la tristesse monter en lui, le bouffer de l'intérieur. Il avait confiance, il voulait avoir confiance, il espérait pouvoir lui faire confiance, mais... Il était juste totalement jaloux. Et comme tout jaloux qui se respecte, il n'avait aucune confiance.

Il savait que Tom était un adolescent, continuellement à la recherche du plaisir charnel, obsessionnellement attiré par le sexe, irrémédiablement insatiable. En tout cas, c'est comme ça qu'il le voyait, car c'est effectivement comme cela qu'il était... Avant. Bill n'arrivait juste pas à croire qu'à lui seul il pourrait satisfaire Tom et lui couper toute envie d'aller voir à droite à gauche... Absurde quand on connait la vérité, celle présente dans le cœur du blond.

Bill : Et si je veux pas que tu y ailles ?

Tom écarquilla les yeux. Il ne savait plus quoi dire, hésitant entre la colère et la tristesse.

Tom : Il est où le problème exactement ?
Bill : Je... Non rien. Laisse tomber.

Le dreadé se contenta de se lever pour poser son bol à peine entamé dans l'évier, toute cette conversation lui avait coupé l'appétit. La journée avait pourtant bien commencé, dommage. Il sursauta, son père venait de plaquer son corps contre le sien, le bloquant contre l'évier. Il s'était retenu en posant les mains sur le rebord froid de la céramique.

Bill était déjà tendu de désir et ondulait dans son dos, bougeant tout son corps et faisant nettement réagir celui de Tom. Le souffle sur son cou et la chaleur sur sa peau le faisait frémir et gémir d'impatience. Il rejeta sa tête en arrière, la posant sur l'épaule de son père. Sa main agrippait fermement le bord de l'évier tandis que l'autre se crispait dans la nuque du brun. Sentir le sexe gorgé de désir se frotter entre ses fesses le rendait fou et le faisait bander plus dur que jamais. Ils montaient tellement haut avec tellement peu... C'était affolant. Furieusement excitant.

Tom remonta la main de dessus la nuque et attrapa une poignée de cheveux, forçant son père à stopper les baisers enflammés dans son cou et lui arrachant au passage un gémissement de frustration et de plaisir. Ils haletaient, aucun des deux ne voulant bouger malgré l'immobilité de leur corps.

Tom : Je sais ce que tu... Essaies de faire, mais c'est inutile... Ais confiance en moi.

Bill frissonna, c'était inconsciemment qu'il s'était rapproché, c'était inconsciemment qu'il l'avait enlacé et excité, mais Tom avait vu juste... Il voulait juste le retenir et exercer un semblant de contrôle sur lui. Il en venait parfois, dans ces moments là, à se demander qui était l'adulte. Ce n'était en tout cas pas lui qui avait les réactions les plus matures...

Tom : Je dois y aller, je vais être en retard.
Bill : Je t'emmène ?
Tom : Pas la peine et tu n'es pas prêt de toute façon.

Tom l'embrassa tendrement en lui disant en revoir et se précipita hors de la maison pour réussir à choper son bus à temps. Il s'installa dans le premier fauteuil disponible, manque cruel de chance, il se retrouva à côté de Sally...

Sally : Faut qu'on parle Tom. Je sais tout...

Oula, ça va etre bizarre là!!
o_O?
je le sens mal et en même temps pas trop...étrange

mais avant ça bah c'était trop trop mignon!!!!
=)



suite stp yaniti!!!