[ Yaoi, bah oui encore ] Tom, tu es tout pour moi. (FINI )

Ch.15

Tom avait blêmit contre son gré, n'arrivant guère à contrôler ses émotions. Cette voix, il ne la supportait simplement pas. Ces mots, il ne les tolérait simplement pas. Il se tourna lentement vers elle, espérant bêtement qu'en retardant l'échéance la donne changerait...

Tom : De quoi ?
Sally : Pour Will. Ce qu'il c'est passé. Ce qu'ils t'ont fait.

A chacune de ses phrases, Tom se contractait un peu plus. A chacun de ses regards, Tom avait un peu plus envie de vomir.

Sally : Ils regrettent...
Tom : La ferme. Ça te regarde pas et j'ai déjà dit à ton frère de ne plus m'en parler.
Sally : Je sais mais on a un problème.

Le dreadé l'observait complètement incrédule... Eux ? Eux, ils avaient un problème ? Sans aucune hésitation il aurait pu l'affirmer, Will avait un sérieux problème pour avoir agi comme le crétin qu'il avait été.

Le bus s'était enfin arrêté et Tom avait sauté vers la sortie alors même que les portes n'étaient pas encore complètement ouvertes. Il fuyait. Cet instinct lui était resté. Il essayait de changer ce qui faisait de lui ce qu'il était devenu, mais comment y arriver lorsqu'on vous met des bâtons dans les roues ?

Il entendait cette fille au loin l'appeler, mais, ne se retournait pas, il devait partir aussi loin que ce maudit lycée le lui permettait, fuir cette discussion qu'il redoutait, oublier ses hontes et les enterrer aussi profondément que possible, aussi profondément que nécessaires.

La sonnerie retentissait déjà, signalant le début de cette longue journée. Pourquoi avait-il donc voulu reprendre le lycée ? Il se maudissait d'avoir demandé ça. Il avait pourtant pensé que c'était une bonne idée, mais il le regrettait amèrement. Il ne se rappelait plus les bons côtés... Jusqu'à ce qu'une voix l'interpelle dans ses pensées.

Gus et Georg se tenaient juste à côté de lui, le regardant avec étonnement. Tom ne les avait même pas remarqué, mais déjà ils sentait le sourire lui revenir... Voilà les bons côtés. Il oublia l'espace de quelques secondes le visage de Sally, jusqu'à ce qu'elle se plante devant lui, entre les garçons. Il écarquilla les yeux et les fronça presque aussitôt après. Il n'était toujours pas enclin à lui parler, surtout pas devant des « témoins ». Il ne voulait pas qu'ils sachent ce qu'il c'était passé... Pas eux.

Sans attendre davantage, il se faufila dans la salle de cours et rejoignit sa place, au fond à gauche, près des fenêtres. A peine assis, il posa sa tête sur ses mains et regarda dehors. Le ciel était encore d'un bleu éclatant pour se mois d'octobre et brillait assez pour réchauffer sa peau derrière cette vitre.

Gus avait regardé sa petite amie, mais celle-ci fit demi-tour sans même le regarder. Elle avait des soucis en tête et n'arrivait pas à les dissimuler. Les deux garçons vinrent s'asseoir, Georg devant Tom et Gus à côté. Il avait hésité, cherchant vraisemblablement ses mots, savoir s'il devait vraiment s'en mêler, mais c'était de toute façon plus fort que lui, Gustav était comme ça ; gentil avec tout le monde, serviable et généreux, simplement un... Ami.

Gus : Je... Il se passe quoi ?

Tom avait relevé la tête de son bureau, le regardant avec surprise, il n'avait vraiment pas la tête à ce qui l'entourait aujourd'hui, mais finit par lui sourire. Pas un grand et beau sourire franc, mais un sourire réconfortant, qui se voulait rassurant.

Tom : Rien.

Ils ne purent approfondir davantage cette conversation puisque le prof entrait déjà dans la pièce, refermant la porte derrière et forçant par la même les retardataires à se présenter au bureau des surveillants.

Le dreadé essaya d'être attentif à ce cours et tous ceux qui suivirent, mais il sentait le regard pesant de Gus sur lui. Il voulait savoir et n'osait probablement pas lui demander directement, mais Tom savait que ce n'était qu'une question de temps avant que sa petite amie ne lui dévoile tout.

A la pause du midi, il s'éclipsa bien vite pour ne subir aucun interrogatoire de la part de ses nouveaux amis, mais il n'avait pas pensé qu'avec eux, Sally ne lui aurait peut-être posé aucune question.

Il se sentit pousser dans une salle... La salle de chimie et en se retournant il tomba nez à nez avec Stephen. Il détestait cette satanée famille. Pourquoi ne pouvaient-ils pas juste le laisser tranquille ? Tom avait d'abord sursauté, puis paniqué, mais maintenant c'était la rage qui se lisait dans ses yeux. Toute la colère enfouit en lui commençait à remonter, l'envahissant totalement. Contre Stephen, contre Will, mais surtout contre tous les autres...

Stephen : Est-ce que tu vas me laisser m'excuser convenablement ? S'il te plait.

Tom se contentait de ne pas répondre, essayant de contrôler la haine qu'il ressentait au fond de lui. Il sentait qu'il pouvait d'une seconde à l'autre basculer vers quelque chose que son père détestait. Cet adolescent violent et bagarreur. Ce serait vraiment du plus mauvais genre dès le deuxième jour de cours. Il préférait éviter... Du moins pour l'instant.

Stephen : Je sais plus quoi faire pour me faire pardonner. Je me rappelle plus tout de ce qu'il c'est passé, mais je sais juste qu'on a déconné grave. Will n'a pas voulu me raconter...
Tom : Il ma forcé à le sucer et tu me tenais. Alors maintenant que tu sais tu peux te mépriser autant que tu veux, mais ne compte pas sur moi pour te pardonner... Et encore moins à Will.

La porte claqua violemment contre le mur lorsqu'il sortit de la pièce, laissant un Stephen complètement choqué et inerte. Tom ressassait cette conversation dans sa tête, encore et encore... Sally savait ? Alors que Stephen ignorait tout ? Il ne savait plus qui croire et en qui avoir confiance. Il n'avait qu'une seule envie, rentrer chez lui et retrouver son père.... Quelle journée merdique.

Il se stoppa dans la cour quand il aperçu Sally au loin, elle le regardait et l'espace d'une seconde elle sembla hésiter avant de se rapprocher de lui d'un pas décidé. Tom ne bougea pas, attendant qu'elle arrive à sa hauteur... Il voulait savoir la vérité.

Elle passa à côté de lui et dans un accord silencieux, ils se dirigèrent ensemble dans un coin tranquille. En s'asseyant, Tom regretta presque, mais ne fit pas le moindre mouvement... Il en avait assez de fuir. Il ferma les yeux avant de pencher la tête en arrière, l'appuyant contre le dossier du banc et soupira fortement.

Tom : Alors ?
Sally : Je... Will voudrait vraiment s'excuser et...
Tom : Il avait mon numéro.
Sally : Il a pas osé. Il... S'en veut, de t'avoir forcé bien-sûr. Il sait pas ce qui lui a pris et...
Tom : Il lui a pris que c'est un violeur.

La jeune fille avait froncé les sourcils, mais n'avait pas voulu relever, elle était là pour arranger les choses après tout.

Sally : Il voudrait te parler...
Tom : Pour me coincer dans un coin ?
Sally : Il me semble pas que tu sois un modèle de vertu non plus.

Tom s'était relevé. La conversation pour lui était fini. Cela ne mènerait à rien, il le savait, il avait voulu essayé, il allait encore se prendre tout dans la figure si cela continuait.

Tom : Écoutes, j'en ai ma claque de toi et tes frères, alors oubliez-moi ok ? Ça sera cool.
Sally : T'es qu'un connard Tom, tu crois que tu peux jouer avec les sentiments des gens comme ça, prendre ce qui t'intéresse et tout balancer après...
Tom : Wow, je lui ai jamais rien promis et il le savait très bien...
Sally : Il t'aime et toi tu trouves rien de mieux à faire que de jouer avec son propre frère...
Tom : J'ai plutôt bien fait, c'était un meilleur coup...
Sally : T'es pire qu'une pute, tu as bien mérité ce qui t'es arrivé, c'est bien fait merde.

Le coup était partit vite et fort, avait claqué sec et violent, faisant tourner brusquement la tête sur le côté . La marque commençait déjà à apparaître sur le visage de Tom. Il sentait le sang dans sa bouche et le feu sur sa joue, putain de bagues... Sa tête lui faisait mal et ses oreilles bourdonnaient, il avait rarement eu aussi mal pour une simple gifle. Il avait vu trouble l'espace d'une seconde tellement le coup avait été brutal, surtout pour une fille. Tom ne put empêcher ses vieux démons de refaire surface...

Il tourna la tête jusqu'à la regarder bien en face, un sourire glacial sur le visage, ce sourire sournois, ce parfait paravent pour toutes les situations, ce camouflage de tous ses sentiments. Il s'était rapproché si près qu'elle sentait son souffle sur sa peau et la haine dans ses yeux. Il ressentait une colère sourde gronder dans tout son corps et dicter chacun de ses mouvements. Sa main bougea seule jusqu'à enlacer son cou et le serrer, pas fortement, mais suffisamment pour que Sally en écarquille les yeux et en pleure presque, la crainte l'assaillant de toute part. Il lui parla d'un ton sec et coupant qui la figea sur place. Les mots sortant de sa mâchoire crispée, se glissant entre ses dents serrées par la colère.

Tom : Refais encore une fois ça... Juste pour voir et je t'éclate la tête, fille ou pas fille je me gênerais pas pour t'en coller une dont tu te souviendras longtemps...

Sally était juste tétanisée et n'essaya même pas de se rattraper quelque part lorsque Tom relâcha sa prise pour la repousser, la faisant basculer en arrière et s'affaler lourdement sur le sol. Elle enserra son cou pour se soulager de la douleur, mais surtout de la peur qu'elle ressentait. Elle s'était frottée à quelque chose dont elle ne se doutait pas...

Tom avait tourné la tête bien vite et s'éloignait d'elle. Elle ne bougeait pas, en était totalement incapable. Elle avait les larmes aux yeux et tremblait de tout son corps. Elle ignorait qu'elle n'était pas la seule. Il ne cessait de s'insulter mentalement... Il avait encore merdé, tout gâché en un rien de temps, à peine deux jours pour tout foutre en l'air.

Le dreadé marchait vite, s'éloigner rapidement et loin était son but. Il ne se rendait à peine compte qu'il était sortit de l'établissement, qu'il empruntait déjà la route pour rentrer chez lui, qu'il montait dans le bus et s'affalait sur un siège en se calant la tête entre ses mains. Il émergea seulement une fois arrivé à son arrêt, à côté de sa maison, enfin pas trop loin. Il descendit et marcha de longues minutes, ne pensant plus à rien, essayant juste de faire le vide en lui, mais il savait parfaitement que son père allait l'assaillir de questions à peine aurait-il franchit le seuil de la porte.

Un arrivant dans l'allée gravillonnée, Tom aperçu une voiture. Une voiture qu'il connaissait bien... Trop bien. Son cœur s'emballa et ses pas se firent précipités. Il serrait les poings et son sang cognait contre ses tempes, la colère montait de plus en plus vite. Cette journée était merdique...

En rentrant dans la maison, il ne cessait de se murmurer « putain, putain, putain... » et sa mâchoire crispée lui faisait mal. La porte ne claqua même pas puisqu'il ne prit pas la peine de la refermer. Il allait l'égorger, l'écorcher vif.

Il distinguait des bribes de discussions, des morceaux de disputes plus précisément. Les voix s'élevaient de plus en plus fortes et le ton était hargneux. Lequel criait le plus ? Il n'aurait su le dire.

Will : J'aime Tom et je veux juste le voir...
Bill : Casse-toi. Tout de suite, tu me débectes.
Will : Je Vous débecte ? C'est pas moi qui veux me faire mon fils, Vous feriez mieux de sortir de ce rêve tant qu'il en est temps. Vous croyez tous les deux que j'ai pas tout compris ?

Bill était passé du rouge de la colère, au blanc de la peur en l'espace de quelques secondes. Il avait déglutit bruyamment et avait la désagréable sensation que son sang faisait le trajet à contre sens dans ses veines... Et Will affichait un sourire mauvais.

Will : Votre réaction vaut toutes les réponses.
Bill : Tu racontes vraiment n'importe quoi espèce de connard... T'es qu'un cinglé, je veux pas que mon fils fréquente quelqu'un comme toi. Je suis pas aveugle, tu lui as fait du mal alors maintenant tu te tires avant que je te casse la gueule...
Will : Ça vous emmerde hein ? Que j'ai eu ce que vous n'arrivez pas à obtenir. Que Tom écarte les cuisses si facilement avec moi et tous les autres, mais pas avec toi vous...

A ce moment, Tom débarqua dans la cuisine, lentement, poussant la porte qui le cachait des deux personnes. Il avait la tête basse, mais on pouvait comprendre sans même le voir qu'il était furieux, hors de lui et hors de contrôle... Mais Will ne sembla pas comprendre tout cela.

Will : Tiens, tu tombes bien toi ! Tu crois que tout ça c'est normal ? Tu pensais vraiment que j'avais pas remarqué que je suis le portrait craché de ton père et que c'était pas à moi que tu pensais quand je te prenais ?

Le jeune homme ne décrocha pas un mot, incapable de parler, de se défendre... Verbalement tout du moins. Dans un dernier sursaut de lucidité, Bill s'était jeté sur son fils pour le retenir, il en avait mal partout tellement Tom forçait pour aller arracher les yeux de ce type. Il était jeune, mais il avait passé plus de temps à se battre que Bill dans toute sa vie.

Sans mentir, Will était effrayé, il savait que les coups de Tom faisaient mal, très mal même et il n'avait aucune envie d'y regoûter. Il était allé trop loin, mais il ignorait qu'il entendait tout.

Will : Excuse moi Tom, vraiment... Je t'aime et je ferais tout pour...
Tom : Tire-toi !

Tom avait hurlé à s'en péter les cordes vocales, faisant sursauter les deux autres. Il était complètement fou et s'il l'attrapait il n'était pas sûr de s'arrêter de le cogner. Les mots qu'il avait entendu... Que Bill avait entendu...

Bill : Arrête Tom, il en vaut pas la peine, il est juste frustré que tu veuilles pas de lui, calme-toi. Je t'en prie.

Will avait préféré s'éclipser, mais Tom ne devenait pas moins nerveux. Il était totalement en transe, entre larmes et colère, entre cris et pleurs. Le brun attrapa le visage de son fils entre ses mains et le força à lui faire face, le regardant avec toute la tendresse dont il était capable jusque dans le fond de son cœur, réconfortant jusque dans le fond de son âme.

Bill : Tom, regarde-moi. Calme-toi. Je suis là moi et je te laisse pas, je te laisse plus, promis. Tom, tu es avec moi que ça lui plaise ou non je m'en fiche... Je t'aime.

wow!
chapitre fort en colère!!!
^^
tin mais qu'est-ce que l'autre con il a été le dire à Sally!
l'est vraiment barge ce type!!!!
il lui manque pas qu'une case moije vous le dit!
....
Bref!


Suite forte en sentiments pour le réconforter???

Il a y des fautes, j'éditerais plus tard.

***

Ch. 16

Tom et son père étaient restés quelques minutes ainsi, s'enlaçant tendrement et se berçant dans les bras l'un de l'autre. Le plus jeune avait finalement réussit à se calmer, il tremblait encore un peu et agrippait le brun fortement, mais ne pleurait plus et avait l'air moins choqué, moins paniqué. Aucun n'osait rompre le silence qui s'était installé. Aucun n'osait poser la première question. Ils n'eurent finalement pas à le faire.

Ils sursautèrent pareillement en se décollant précipitamment l'un de l'autre. La sonnette venait de les sortir de cette douce ambiance réconfortante, chaude et agréable. Ils ne se regardèrent pas, mais imaginaient parfaitement le rouge sur les joues de l'autre. Cette gêne, il la ressentait dans chaque pore de leur peau, les rongeait de l'intérieur car bien sûr elle était dû à leur étreinte, en partie, mais surtout à la réalité qui les rattrapait... Dure et froide, elle se présentait devant eux pour les voir souffrir, agoniser pour peut-être enfin réussir à les séparer.

Il fallut que les coups sur la porte se fassent plus violent pour qu'enfin Bill se relève, confus. Il ignorait s'il aurait été capable de se séparer du corps de Tom en d'autres circonstances, si la force des choses ne l'y avait pas poussé... Jusqu'où serait-il aller ? Il le désirait chaque jour un peu plus et chaque jour un peu plus il se détestait. Oui, il avait envie de lui, de son corps, de son souffle sur sa peau, de ses mains sur son torse et de sa bouche sur la sienne, mais... C'était son fils. Quel genre de père était-il ? Quel monstre était-il pour envisager sérieusement une telle relation ? Ses questions n'avaient cessé de le tirailler depuis des jours, peut-être même plus, pour enfin les laisser de côté, sans réponses et sans issues... Mais ce Will, il venait de tout faire ressortir, de tout faire ressurgir et de le faire douter, de le faire hésiter, le plongeant de l'incertitude et l'indécision. Était-ce réellement bon pour Tom ? S'engouffrer dans une relation incestueuse avec son père, que pourrait-il arriver de positif dans tout ça pour lui ?

Bill ouvrit la porte sur un jeune homme, pas totalement familier ni complètement inconnu. Il n'arrivait juste pas à lui remettre un nom sur son visage. Il le regardait, stoïque et impassible. Il avait en fait la tête à des années lumières de cette personne, de cette entrée et même de cette maison. Il n'avait même pas encore décroché le moindre mot afin de connaître son visiteur qui paraissait de plus en plus mal à l'aise.

Gus : Je... Hum, Tom est là ?

Le brun sembla se réveiller d'un long sommeil, d'un douloureux cauchemar et regarda le jeune homme comme s'il venait de lui révéler un secret incroyable.

Bill : Il se sent pas très bien... C'était pour quoi ?
Gus : Il est partit tout à l'heure sans prévenir personne et je m'inquiètais un peu, en plus il a laissé son sac alors je lui ai rapporté.
Bill : Merci, c'est très gentil...
Gus : Est-ce qu'il est possible de le voir ?

Bill se mordit la lèvre, lui interdir était quelque chose qu'il aurait aimer faire, surtout vu l'état de son fils, le rembarrer et le foutre dehors, malgré la gentillesse apparente de ce jeune homme, le tentait au plus haut point, mais c'était impossible, il ne devait pas éveiller le doute... Chez quiconque. Il l'invita donc à rentrer dans le salon et à s'installer pendant qu'il allait prévenir Tom. Bien sûr cela étonna Gustav que le brun ne se dirige pas vers l'étage, mais ce qui lui apparut comme le plus probable, la cuisine. Il attendit de longues minutes, entendant faiblement deux murmures dans la piève voisine. Puis, après ce qui lui semblait être une éternité, Tom se montra enfin, la tête déguisée d'un sourire triste.

Le dreadé avait réfléchit, pesé le pour et le contre, mais après ce qu'il avait fait à sa petite amie, il ne pouvait pas ignorer Gustav, s'il voulait lui mettre son poing dans la gueule pour son comportement... Il le laisserait faire. Il vint s'assoir à côté de lui sur le canapé, n'osant pas réellement le regarder, se triturant légèrement les mains en attendant que son peut-être ancien ami ne lui parle, ne l'engueule ou éventuellement ne décide directement de le frapper.

Gus : Comment ça ce fait que tu sois partis comme ça ?

Il sursauta. Aucune agressivité dans la voix, aucun reproche dans sa phrase. Tom était étonné, ne savait donc t-il rien de ce qui s'était passé ? Sûrement que non, car sinon il ne resterait pas imperturbable devant lui. Il pensait à toute allure, devait-il ou non lui dire ? Tout lui raconter ? Il l'apprendrait probablement bien assez tôt, autant profité encore queslques instants de son amitié. Oui, peut-être, il était lâche.

Tom : Je me sentais pas très bien, c'est rien. La fatigue sûrement.
Gus : Ok, t'es sûr ? T'as vraiment l'air mal là.
Tom : Non, c'est bon. Merci pour mes affaires.
Gus : Non, c'est rien. J'étais curieux de savoir où tu habitais en plus. Dis-moi, je... Hum...
Tom : Quoi ?
Gus : Le prends pas mal surtout, mais ton père... Il, enfin...
Tom : Quoi ?
Gus : Will lui ressemblait drôlement je trouve.

Un coup de couteau, cela lui faisait le même effet . Un coup bien placé dans les côtes, un choc violent qui l'empêchait de répondre, qui lui coupait le souffle et qui le faisait se tordre de douleur intérieurement.

Gus : Enfin c'est pas grave, ça me regarde pas après tout.

Le jeune homme venait de lui sourire franchement, sans arrières pensées, mais Tom tremblait. Contre son gré son corps s'emballait et le trahissait, il l'avait pourtant si habilement dressé à ne rien ressentir, à tout rejetter en bloc, à tout cacher. Pourquoi maintenant lui faisait-il défaut ? Pourquoi ? Peut-être parce que maintenant qu'il avait touché le bonheur tout serait plus dur...

Gustav posa la main sur le genou du blond, le faisant arrêter instantanément tous mouvements, figé sur place. Il serra doucement ses doigts, juste pour marquer sa présence.

Gus : C'est bon, y a pas de problème. Je m'en fiche Tom, on se calme ok.

Tom n'avait toujours pas relevé la tête, n'osant pas le regarder en face et affronter un regard qu'il connaissait par coeur. A chaque fois qu'il avait été découvert, à chaque fois qu'il c'était trahit, le peu de fois... Cela avait très mal finit pour lui, entre les coups et les abus en tous genres... Il frissonnait, il ne pouvait pas, il ne voulait pas que tout recommence... Il avait peur. Il n'entendait qu'à peine les mots de son camarade, ils étaient pourtant réconfortants, mais ils ne l'atteignaient pas, ils ne lui parvenaient pas là où il se trouvait, dans son monde, sa bulle qui l'isolait de tout et de tout le monde. Il s'y renfermait, doucement, sûrement.

La main de Gustav se posa sur son épaule et le secoua timidement pour le faire réagir, mais il ne bougea toujours pas, il fuyait si bien... Lorsque le coup frappa derrière se tête, Tom se releva d'un bond du canapé, complètement appeuré. Il n'avait pas tappé fort, c'était plus amicale qu'autre chose, il ne savait pas, il ne connaissait pas Tom, il ne connaissait pas son passer et ses peurs.

Le dreadé avait le regard fuyant comme tout le reste de son corps et de son esprit. Il reculait à chaque pas que Gus faisait pour l'approcher. Il ne savait plus comment le rassurer, il paniquait également, il voyait dans les yeux de Tom une frayeur incommensurable qu'il ne savait absolument comment gérer.

Gus : Monsieur Kaulitz.

Il venait de crier, appeler au secours était la seule solution qu'il avait entrevu et Bill rappliqua en une fraction de seconde. Il ne mit pas longtemps à évaluer la situation... Son fils allait mal. Il se rapprocha de lui et le serra dans ses bras, le collant contre son torse. Tom se débattit quelques instants avant de se plonger corps et âme dans cette étreinte, serrant ses poings sur le dos de la chemise de son père, enfuisant son visage dans son cou et respirant à plein poumon cette odeur tellement rassurante.

Gustav regardait la scène, gêné, perturbé et attendrit à la fois. La sensation qu'il ressentait le troublait. Il ne voyait pas un père réconfortant son fils, mais un homme enlaçant son amant tendrement, intensément. Etait-il choqué ? Peut-être, pas vraiment en fait. Il s'en moquait serait plus juste, c'était leurs vies, pas la sienne. Il le voyait, mais ne voulait pas se faire de conclusion. Cela ne le regardait pas de toute façon.

Gus : Je suis désolé, je voulais pas le mettre dans cet état, vraiment je...
Bill : Qu'est-ce qu'il c'est passé ?
Gus : Je lui parlais et...
Bill : De quoi ?
Gus : De... Votre ressemblance avec Will.

Bill c'était raidit, puis fixa le jeune homme. Il semblait ne pas juger, mais ne connaissait sûrement pas la vérité non plus. Comment pourrait-il s'imaginer une telle chose ? C'était simplement impossible. Il voyait parfaitement cependant le trouble qui habitait Gus à cet instant. Le silence était pesant et plein de sous-entendus.

Bill savait pertinemment que cette relation était malsaine et qu'elle ne leur apporterait que des malheurs, enfin surtout des malheurs, mais il lui était impensable de tout arrêter. Il ne pouvait pas et ça le tuait. Il aurait voulu le meilleur pour son fils, une vie agréable et sereine et pour le moment... C'était tout le contraire. Il ne lui avait apporté que souffrance, même si à l'époque il n'avait pas eu conscience du pourquoi ils se déchiraient autant.

Gustav baissa les yeux. Il était désolé de la tournure des évènements. Il se mordait la lèvre et se balançait d'un pied sur l'autre, cherchant ses mots, hésitant entre bouger ou attendre que tout se calme. Il se sentait en trop dans cette pièce, pas à sa place et encombrant. Il attrappa son sac en silence et doucement demanda une dernière fois pardon avant de sortir de la maison.

- - - -

Trois jours venaient de passer et Tom n'avait pas remit les pieds dans sa nouvelle école. Il n'y arrivait pas, il ne voulait pas l'affronter et se voir encore rejetté et haît, maltraîté et humilé. Il préférait encore être seul, il en avait l'habitude. Après tout il ne les connaissait pas si bien que ça, depuis à peine quelques semaines, entrevu juste de temps en temps et passé quelques soirées avec eux. Cela ne faisait pas d'eux des amis, si ? Putain ce que ça lui faisait mal. Il c'était attaché trop vite.

Il allait assez mal, ou plutôt bien selon les gens qui interprêtaient la chose. Il passait du temps avec son père, mais souriait à peine, se renfermait un peu sur lui, mais était tellement plus sociable que toutes ces dernières années...

Bill ne savait pas quoi faire pour lui remonter le moral, lui même se posait un nombre étonnant de question. Il avait peur que si l'on découvre tout Tom ne lui soit enlevé... Il était encore mineur et même sans cela, une relation entre père et fils c'était... Mal vu. Lorsqu'il rentra dans la chambre du dreadé, il déglutit bruyamment.

Tom était en boxer devant son armoire. Il se retourna et enfila un tee-shirt rapidement. Il n'aimait pas particulièrement son corps, ses excès lui avaient marqué la peau. Les beuveries, les combats et les nuits blanches l'avaient fatigués. Pourtant Bill le trouvait juste magnifique. Certes quelques cicatrices sur son torse indiquaient son passé, mais le père n'aurait pas pu affirmer sans mentir que cela ne l'excitait pas.

Au moment ou le blond enfila son pantalon, Bil se décida enfin à s'approcher. S'asseyant sur le lit il fit signe à son fils de venir à côté de lui. Il tentait un sourire réconfortant, mais Tom ressentait quelque chose qu'il n'aimait pas du tout. Cette sensation ne fit que s'emplifier lorsque Bill prit la parole.

Bill : Tom je voulais te demander quelque chose d'important.

Tom fronça les sourcils en même temps que son père se raclait la gorge. Il sentait un frisson désagréable l'envahir et lui donner la chair de poule. Il le regarda, le dévisagea sûrement plus furieusement qu'il ne l'aurait souhaité car son père en trembla.

Bill : Je voulais savoir si... Si tu regrettais ?
Tom : Regretter quoi ?
Bill : D'avoir commencé quelque chose... Avec moi. Ca va sûrement nous poser des problèmes...
Tom : Ca fait bien longtemps que j'en ai des problèmes. Alors quitte à choisir, je préfère que se soit parce qu'on est ensemble.

Bill aurait aimé ne pas sourire aussi niaisement peut-être, mais cette déclaration le rassurait plus que Tom ne pouvait l'imaginer, plus qu'il ne voulait lui-même se l'admettre. Il se rapprocha de son fils jusqu'à venir nicher sa tête dans son cou. Un simple contact, timide, mais qui leur semblait vital.

Tom n'avait pas bougé, gardant ses mains appuyées derrière lui sur le matelas. Ils ne désiraient rien de plus, juste sentir qu'ils étaient ensemble, sur la même longueur d'onde et ce petit geste de tendresse leur donnait tout, de la complicité, de l'affection et de l'amour, beaucoup d'amour.

Sans déloger son visage de son doux repaire, Bill demanda à son fils, dans une phrase digne de l'écrivain qu'il était... « Pizza ? ». Ce à quoi Tom répondit par un hochement de tête.Cependant, personne ne voulait briser ce moment alors ils restèrent encore de longues minutes à profiter l'un de l'autre, de leur chaleur et de leur douceur.

- - - -

Le lendemain après-midi, Tom était devant le jardin, profitant d'une journée encore presque chaude pour ce mois d'octobre, allongé de tout son long sur une des chaises longues en bois sur la terrasse. Bill était assit à côté avec son ordinateur portable sur les genoux. Le bruit des doigts tapant sur les touches du clavier l'appaisait. Il n'avait jamais essayer de savoir ce que son père écrivait, quelle sorte de roman sortait de son esprit, quel public il visait ou même encore si ses ventes marchaient bien. Sur ce dernier point il ne s'en faisait pas. Il avait réussit à acheter une maison magnifique seul, cela ne laissait guère de doute.

Mais de plus en plus, il se posait des questions. Est-ce que, de manière détournée, son père parlait de lui dans ses livres ? Il devenait curieux du moindre détail depuis quelques temps... Et il adorait ça.

Tom : Tu écris sur quoi ?

Bill avait relevé les yeux de son écran, surpris. Pour la première fois son fils lui posait des questions sur son travail... Et il aurait préféré que cela n'arrive jamais.

Bill : C'est pour mon livre.
Tom : Oui, mais ça parle de quoi ? Tu me fais lire ?
Bill : je... C'est pas fini, je préfère pas.
Tom : Aller, passe moi ça.

Le dreadé avait presque arraché l'ordinateur des mains de son père, le faisant pousser un petit cri de mécontentement. Il commençait à le supplier de ne pas lire, ce qui n'avait pour effet d'insiter encore davantage le plus jeune à poursuivre sa lecture. Ses yeux s'écarquillaient au fur et à mesure que les lignes défilaient, un sourire mitigé entre le taquin et l'aguicheur placardé sur le visage. Il entama une lecture à voix haute, laissant son père assis à côté de lui, la tête enfouit entre ses mains et rouge jusqu'aux oreilles.

Tom : « Tandis qu'elle se mouvait au dessus de lui, Klaus saisit l'extrémité d'un de ses seins dans sa bouche, le mordillant, le suçant, en titilla la pointe du bout de sa langue jusqu'à la faire chavirer, lui faire perdre la raison. Il la contrôlait toute entière. Il percevait si bien ce qu'elle désirait qu'il calquait chacun de ses mouvements de bassin au rythme du balancement de ses hanches... ». Putain c'est que c'est vraiment chaud, ça donne envie. T'es encore plus visselard que moi ma parole.

Tom riait et Bill se laissa vite contaminer par ce fou rire. Ce moment de détente leur faisait un bien fou. Ils se retrouvaient enfin.

- - - -

En fin de journée le téléphone de Tom vibra dans sa poche. Il hésita un peu avant de décrocher, il n'était pas vraiment sûr de vouloir parler à Gustav, mais se décida tout de même à répondre. Celui-ci insista longtemps, cela faisait presque une vingtaine de minutes qu'il tentait de le convaincre et finalement le dreadé lâcha l'affaire. Dans moins d'une heure il se retrouverait dans la maison de Gus entouré d'une foule de gens qu'il ne connaissait qu'à peine, à côtoyer des personnes qui lui étaient étrangères et tenter de garder secret ce que Gus semblait déjà avoir comprit.

Tom venait de finir de se préparer, rien de bien extravagant ou de tape à l'oeil, enfin rien de plus que d'habitude. En descendant les escaliers, il ressentait une furieuse envie de tout annuler et de remonter vite fait dans sa chambre pour se cacher sous ses draps, mais, lentement, il continuait de descendre chaque marche.

Il se plaça devant son père sans dire un mot, attendant que celui-ci ne lève les yeux de sa préparation culinaire. Ils en avaient parlé, Bill devait l'emmener à cette soirée et cela ne l'enchantait pas du tout. Tom ne se sentait pas de motiver le brun alors que lui même ne pensait qu'à agir comme à son habitude... fuir. Sans un mot, ils montèrent dans la voiture et se dirent à peine au revoir lorsque le dreadé descendit du véhicule, n'osant à peine se retourner de peur de faire une gaffe aux yeux de tout le monde.

Le volume sonnore emplissait ses oreilles, la fête battait son plein et les gens commençaient déjà à être très largement échauffés. Il déambulait de ci de là, regardant partout autour de lui à la recherche d'un visage connu. Gus se précipita vers lui, un large sourire aux lèvres et une bière dans chaque main. Il lui en fourra une directement entre les doigts et se rapprocha pour lui parler dans l'oreille, lui crier dans l'oreille sera plus juste. Ils ne s'entendait qu'à peine, mais l'hôte indiquait à son invité de faire comme chez lui et de se servir avant de repartir voir d'autre personne.

Tom buvait à petites gorgées, se faufilant entre les corps des danseurs et des couples déjà en train de fricoter. Il laissait ses yeux divaguer selon leur gré, mais son regard se figea, suivit de tout son corps, sûrement même de son coeur. En face de lui, à quelques mètres seulement, se tenait Sally et Stephen, rien de bien surprenant, ils étaient frères et soeur après tout. Ils se parlaient dans le creu de l'oreille en regardant le dreadé et un vent glacial pétrifia celui-ci. Il reposa sa bière violemment sur le meuble à côté de lui et fit demi-tour précipitemment. Il marchait vite et poussait bon nombre de personne sur son passage, mais qu'importe la seule chose qui comptait était de partir rapidement, mais une main attrappa son bras pour le retenir.

Il arracha son bras de cette emprise en voyant Stephen à ses côtés. Il commençait déjà à débiter un flot de paroles dont Tom ne comprenait pas le sens, mais de toute évidence il lui demandait pardon et le suppliait de rester. Son visage avait vraiment l'air misérable.

Tom : Ok, mais tu ne m'approche pas.

Pourquoi Tom céda ? Il ne le savait pas lui même, mais partit en direction du bar où il se servit un verre de la boisson la plus forte qu'il trouve... Whisky, parfait. Il but deux verre d'affiler cul sec avant de s'en servir un troisième et sa seule pensée était « putain de merde, mais qu'est-ce que je fou là moi ? »

Ouille j'la sens mal!!

Souiiiiiiiiiiiiiteee

ça tu l'as dit Sow'cette!!
Je dirais même très mal!!!
=(

suite stp!!
=)

Ch.17

A combien de verre était-il rendu ou encore que contenait celui-ci ? Il l'ignorait totalement. La seule chose qui le préocupait pour le moment était de savoir ce qui était prioritaire entre se rappeler son propre nom ou celui de la personne qui lui parlait. Il avait rarement bu autant, en si peu de temps, à en voir trouble et les yeux qui piquent, qui se ferment tout seuls. Il porta une énième fois son verre à sa bouche. Le liquide lui brûlait la gorge jusque dans son estomac, se répandait dans ses veines et rendait tout son esprit invalide, complètement incapable de la moindre pensée cohérente. Un flot incessant de bruits diverses se répercutaient dans son cerveau, mais celui-ci ne pouvait même plus les analyser.

Tom regardait les gens autour de lui, danser et rire et s'embrasser et boire... Et tous ses mouvements lui donnaient le tournis. Il voyait au loin Stephen se rapprocher de lui, titubant presque jusqu'à venir déloger la personne à côté du dreadé. Il avait beau être complètement alcoolisé cela ne l'empêchait apparement pas de garder un brin de lucidité. Il voulait, enfin espérait pouvoir arranger les choses et enterrer la hâche de guerre, essayer de rétablir une communication un temps soit peu normale. Après tout, ils étaient amenés à se voir très souvent. Ils étaient dans le même lycée, dans la même classe, avaient les mêmes amis. Tom ne l'écoutait pas, sa voix se mélangeait aux autres bruits environants. Il le regardait par moment, mais sans vraiment lui prêter d'attention. Il continuait de boire, son verre se vidant peu à peu dans sa bouche.

Le dreadé était appuyé contre le mur... Stephen s'était rapproché jusqu'à venir poser une main à côté de son visage. Il la regardait, suivant des yeux le bras, long et finement musclé, jusqu'à arriver à l'épaule puis le cou. La peau y semblait fine et appétissante. Un visage doux et souriant, attendrissant et enfantin malgré la mâchoire carré. Ses yeux se posaient sur chaque centimètre de ce corps comme au ralentit, il le dévisageait totalement, n'écoutant pas un traitre mot de ce qu'il lui racontait. Il voyait les lèvres bouger, sans entendre un seul son.

Stephen arrêta de parler, beuguant totalement devant le langue de Tom se léchant la lèvre pour y récupérer un peu de liquide. Des bribes de souvenir de leur petit moment en tête à tête dans les toilettes lui revenaient à l'esprit et commençaient déjà à le rendre fou. Il se rapprocha du blond qui, lui, était incapable du moindre mouvement.

Tom le regardait sans même réfléchir à ce qui se passait, l'esprit complètement embué par l'alcool. Il le voyait, le sentait contre son corps, la langue de Stephen venant déjà humecter ses lèvres, en demander l'accès. La main sous son tee-shirt lui força un soupir, entrouvrant la bouche et laissant l'intruse s'y engouffrer.

Ils s'embrassaient devant tout le monde et personne n'y prêtait réellement attention, sauf peut-être Sally, qui les regardait depuis le début. Leurs langues dansaient ensemble, mais aucun sentiment ne se dégageait de ce baiser. C'était sexuel, rien de plus et cela se voyait, se sentait. La chaleur montait et se propageait autour d'eux. Les mains de Stephen étaient partout sur le torse du blond, divaguant jusque dans son dos. Il se frottait à lui, faisant bander leurs deux sexes.

La jeune fille était entre temps aller parler à son petit ami. Elle ne voulait pas intervenir directement. Tom lui faisait peur. Elle avait réalisé qu'elle était aller beaucoup trop loin avec lui. Elle l'avait insulté alors que son frère avait abusé de lui. Elle aurait voulu s'excuser, mais la simple idée de s'approcher du dreadé la tétanisait. Elle voulait empêcher son frère de continuer... Will était amoureux de Tom, Stephen le savait, mais ils étaient tous les deux beaucoup trop bourrés pour arrêter. Enfin c'est ce que pensait sally.

Cependant, Tom sentait la chair de poule l'envahir. Non, pas de plaisir ou de désir, mais de dégoût. Il n'éprouvait rien et sentir cette langue dans sa bouche le répugnait, c'était tellement... Pas Bill. Il repoussa violemment Stephen, réalisant ce qui se passait enfin. L'espace d'un instant, il s'était cru avec son père, avec celui qu'il aime, mais ses baisers étaient incomparables.

Il s'essuya la bouche d'un revers de la main, tentait veinement de se redresser sur ses jambes, mais celles-ci ne le soutenaient plus suffisament. Il se trouvait juste minable. Puis il sentit un bras passer dans son dos... Gus. Gus et son sourire. Il l'aida à marcher jusque dehors où l'air frais fouetta directement le visage de Tom, lui faisant un bien fou. En installant le dreadé dans la voiture, le jeune homme déclara ce qui ressemblait à un « je te ramène chez toi », mais déjà Tom s'endormait.

- - - -

Gustav frappa à la porte d'entrée et c'est un Bill en pantalon de pyjama qui vint lui ouvrir. Il n'avait pas voulu attendre son fils pour se coucher, mais il avait juste été incapable de s'endormir. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant Tom complètement soutenu par son ami, raide démolli.

Gus : Je suis désolé pour ça.
Bill : Non, je... C'est... Merci de l'avoir ramené.

Le brun prit la relève et attrapa le bras de son fils pour le passer sur son épaule. Gustav fit un timide sourire avant de repartir. Il avait horreur de ça, Bill ne l'aimait visiblement pas.

Le père monta son fils à l'étage, dans sa chambre. L'odeur forte d'alcool ne le dérangeait pas vraiment, ni celle de la cigarette, c'était plutôt cette odeur. Ce parfum sur le corps de Tom. Ce parfum qui n'était pas le sien. Il l'allongea sur le lit, manquant de tomber sur lui par la même occassion, réussissant au dernier moment à se rattrapper, une main de chaque côté du visage endormit.

Il resta quelques minutes à le regarder et lorsqu'il tourna la tête pour repartir, il sentit une main dans son cou. Les yeux de son fils étaient grands ouverts et le scrutaient. Tom était clairement ivre, sa manière de le détailler, de le bouffer du regard et de le désirer... C'était flagrant.

Tom : Embrasses-moi.

Le regard de Bill se planta dans celui du blond, il en creuvait d'envie. Tom se donnait totalement, ses yeux et son corps en disaient tellement plus que ses mots.

Bill : Dors, t'es bourré.
Tom : Embrasses-moi. Maintenant.

Le plus jeune avait forcé son père à se rapprocher de sa bouche et sa langue vint titiller sa lèvre, la léchant doucement avant de revenir dans son antre. Bill en avait frissonné, c'était timide et tellement sensuel à la fois. Il ne voulait pas et le désirait tellement en même temps, mais pas comme ça.

Tom se mordit la lèvre, les yeux noirs de désirs. D'un mouvement de hanche il fit basculer son père, se retrouvant sur lui. Tout son corps en tremblait, ils étaient si près et cette sensation était si douce, si chaude et si troublante. Juste ça aurait pu suffir à le faire jouir et Bill sentait parfaitement le sexe dur d'envie contre sa cuisse, se frotter presque imperceptiblement.

Tom se maintenait au dessus du brun sur ses coudes, encerclant le visage fin et tendre de son père entre ses bras, carressant ses cheveux du bout des doigts. Les respirations se faisaient plus rapides et les visages à seulement quelques centimètres l'un de l'autre rougissaient pareillement. Tom se plaça entre les jambes, forçant à peine le passage pour que Bill les ouvre. Son dos commençait lentement à s'arc-bouter, bougeant son bassin contre celui de son père, doucement, l'appuyant à peine, se frôlant juste.

Les membres durcissaient plus vites que la raison de Bill ne reprenait le dessus et déjà il se sentait frissonner, trembler de désir et soupirer d'envie.

Bill : Arrêtes Tom, c'est... On devrait pas. Tu as trop bu... Reposes-toi.

Pour toute réponse, Tom embrassa son père, introduisant sa langue directement dans sa bouche à la recherche de l'autre. Le baiser fut passionné dès la première seconde. Il brûlait de désir et enflammait son père. Il se consummait depuis déjà des années et laissait à Bill le soin d'entre-apercevoir ses envies trop longtemps refoulées.

Les corps ondulaient doucement l'un contre l'autre et les sexes prisonniers des pantalons souffraient de ne pouvoir sentir plus de contacts. Tom se frotta plus fort, un long mouvement contre le bassin de son père leur arrachant à tous deux un gémissement. La sensation était étrange, ils auraient pu faire l'amour cette nuit, ils en mourraient d'envie, mais aucun des vêtements ne tombaient. Les mains de Bill forçaient son fils à l'embrasser toujours davantage et celles de Tom tiraient sur les cheveux de son père, rendant le baiser sauvage et presque violent par moment.

La langue du dreadé partit lécher le cou et ses dents s'appliquaient à mordre et à marquer sa gorge. Tom ne rompait jamais le contact de leur corps et de leur peau moite de plaisir. Il releva une des jambes de Bill à l'aide d'une de ses mains, les collant davantage si cela était encore possible, emboîtant leur corps jusqu'à la moindre petite parcelle. Le souffle chaud et saccadé de son fils dans son cou le faisait frémir et ses baisers le faisaient frissonner jusqu'au bout des orteils.

Leurs fronts se touchaient et leurs souffles se perdaient dans la bouche de l'autre. Les lèvres ne se frôlaient qu'à peine maintenant et la tension qu'ils ressentaient les faisaient trembler. Ils ne s'embrassaient plus, ne se carressaient pas, se contentant de se regarder droits dans les yeux tandis que leurs corps recherchaient un maximum de plaisir. Les gémissements de Bill venaient s'échouer contre la bouche de son fils qui se mordait les lèvres, assez fort pour avoir le goût du sang sur sa langue.

Leurs sexes leur faisaient mal d'être ainsi maltraiter, enfermés et tourmentés par des assauts répétés. Le brun ferma les yeux, il allait venir. Il voyait déjà les petites étoiles derrière ses paupières tellement il les serraient forts. Sa tête se pencha en arrière offrant son cou aux morsures de son fils, mais Tom arrêta bien vite.

Tom : Ouvres les yeux.
Bill : Je peux pas.

Tom replaça son front contre celui de son père, léchant presque timidement ses lèvres.

Tom : Regardes-moi, je veux te voir jouir.

Bill rouvrit les yeux subitement, complètement écarlate à cause des propos du plus jeune. Oui il allait jouir. Son fils lui donnait du plaisir et il allait jouir juste là, sous son corps et sous ses attentions.

La main de Tom glissa du genou jusque vers la hanche de son père, qu'il pressa fortement, tentant de se contrôler par ce moyen. Ils avaient le souffle court et rapide et les yeux encrés dans ceux de l'autre. Ils ne gémissaient qu'à peine, mais les mains crispées sur la nuque de Tom et les doigts enfoncés sur le bassin de Bill indiquaient que c'était la fin, ils allaient atteindre tous les deux l'orgasme. Ils se laissaient rattrapper en même temps, laissant échapper un faible gémissement tandis qu'ils se regardaient intensément prendre du plaisir. Les mouvements étaient longs et lents, ce n'était en rien brutal ou rapide. Tom donnait à son père tout l'amour et toute la tendresse qu'il pouvait. Ils jouir en même temps, leurs mains se crispant davantage et leurs yeux peinant à rester ouverts, mais aucun ne lâchait le regard de l'autre.

Ils tentaient de retrouver une respiration normale, Tom le visage à présent enfouit dans le cou de son père. Bill regardait le plafond, les bras posés de chaque côté de son corps. Il avait du mal à croire ce qu'ils venaient de faire, ce qu'il avait laissé faire.

Le blond roula sur le côté, un dernier regard puis Tom ferma les yeux. Son père se leva et fila directement à le douche. Tout en se lavant il ne réalisait toujours pas. C'était la première fois... Il venait d'éjaculer dans son pantalon, sans même avoir été touché plus qu'au travers de ses habits.

- - - -

Tom avait dormi toute la nuit sans se réveiller une seule fois et à midi il ouvrit un oeil. La migraine, la bouche pateuse et tous les symptômes de la gueule de bois étaient réunit. Il se leva difficilement, après de longues minutes à comater assit sur son lit. Puis fila directement dans la sale de bain. En se déshabillant il déglutit péniblement. Du sperme dans son boxer... Dégoûtant... Et aucun souvenir.

Il torturait son esprit pour retrouver des bribes de sa soirée, mais rien, le vide, le noir total, le néant. Une absence de plusieurs heures dans sa vie. Toute une ribambelle de questions lui sautaient au visage « qu'est-ce que j'ai encore foutu.... Et avec qui ? ». Il laissait l'eau couler sur sa peau, le laver de toutes ses fautes. Il était horrifié de voir que son corps avait une fois de plus décidé pour lui, qu'il l'avait laissé le manipuler à sa guise et que son esprit était encore une fois resté en retrait, loin derrière. Bill était le seul pour lui, dans son coeur et dans sa tête, mais il l'avait peut-être trahit cette nuit...

Il se lava et s'habilla machinalement avant de descendre dans le salon. Il n'y avait personne et à entendre les bruits dans la cuisine, son père devait sûrement être en train de préparer le repas. Il le regarda faire un moment avant de se racler la gorge.

Quand Bill l'entendit, sa première réaction fut de sursauter puis de se raidir avant de finalement se retourner. Tom se tenait là, devant la porte, les bras croisés, crispés contre son corps et la tête baissée, visiblement très mal à l'aise.

Bill : Bonjour.
Tom : Bonjour.

Son fils n'osait toujours pas relever le visage et le regarder et cela le fit sourire. Il pouvait être encore un enfant parfois, c'était ce que pensait Bill.

Bill : Pas trop mal au crâne ?
Tom : Si, affreusement... Mais, je...
Bill : C'est ton ami qui t'as ramené, celui de l'autre fois, Gustav je crois. Tu devrais le remercier. Pourquoi as-tu bu autant ? Tu as pas du beaucoup profiter de la soirée et...

Bill ne lui reprochait pas vraiment d'avoir bu, il se posait juste quelques questions et ne voyait pas son fils se recroqueviller un peu plus sur lui-même à chaque seconde qui passait, plongé dans son repas.

Tom : Est-ce que c'est toi ?

Il avait presque crié et Bill c'était vivement retourné. Tom avait les larmes aux yeux et se mordait compulsivement la lèvre. Il tremblait de tout son être.

Bill : Je... Quoi ?

Il ne comprenait pas, ne voulait pas trop comprendre cette question. Est-ce que son fils regrettait ? Il n'aurait pas du, il le savait, il aurait du l'arrêter, l'en empêcher... Il avait le goût amer d'avoir abusé de lui.

Tom : Est-ce que c'était toi ? Est-ce que c'était avec toi... Cette nuit ? Pitié dis-moi que c'était toi...

Le dreadé pleurait, de longues larmes dévalant ses joues jusqu'à tomber sur le sol et se fracasser par terre. Les sanglots serraient sa gorge, l'étouffant presque. Bill se jeta sur Tom, entourant ses bras autour de ce corps fragile et brisé et le serra fort, très fort, peut-être trop fort mais qu'importe. Le dreadé aurait pu tout aussi bien garder cela secret, mais en fait, non, c'était impossible, il avait besoin de savoir s'il l'avait trompé, s'il été aussi mésirable qu'il le redoutait, s'il méritait ou non l'amour de son père et la confiance qu'il essayait de lui porter.

Bill : Oui, oui c'était avec moi, calmes-toi Tom. C'était moi.... C'était moi, excuses-moi... S'il te plait.

Tom avait eu tellement peur d'avoir fait une connerie de plus, une connerie qui aurait blessé son père qu'il savait tellement jaloux et totalement apeuré par cette relation qui débutait, cette nouvelle tournure que prenait leur lien.

Tom se détendit presque aussitôt dans les bras de son père. Alors il n'avait pas fait d'erreur ? Pourtant cette sensation, d'où venait-elle ? Il avait au fond de son esprit le visage de Stephen et son goût, le goût de ses baisers mélangé à celui de son père. Il était persuadé qu'il avait fait une bêtise, mais au moins cette nuit... Il l'avait passé avec Bill.

Il releva la tête en plantant son regard dans celui du brun. Il ne pleurait plus et ses larmes avait été tendrement essuyées par son père.

Tom : Qu'est-ce... Qu'est-ce qui c'est passé ? C'était bien ? Putain les boules, je suis dégoûté je me rappelle de rien.

Bill rit un peu et rougit beaucoup.

Bill : Je... Disons que tu t'es un peu... Beaucoup frotter sur moi. Et oui, c'était très bien.

Bill déposa tendrement ses lèvres sur la bouche de son fils avant de lui souffler un « tu viens manger ».

En se retrouvant à table devant Tom, Bill le regardait de temps en temps, essayant de se faire discret, mais n'osait finalement pas soutenir son regard. Toutes ses questions ressurgissaient. Cette odeur qui avait imprégnée le corps de son fils la veille, irritant ses sens et troublant son coeur. Cette odeur étrangère et masculine le tourmentait. Lui imposait des images qu'il ne désirait pas. Son fils était jeune, il était porté sur le sexe et Bill ne lui donnait pas cela. Il le savait parfaitement. Il était persuadé que l'amour de son fils était sincère et exclusif, mais son corps ?

oua comment il est trop bien ce chapitre!!!
on se demande plus pourquoi!!!
XD
nan mais franchement il est magnifique.
le comportement de Tom le lendemain!
superbe!

Suite stp!!
=)

Ch. 18

Ils mangeaient depuis dix bonnes minutes dans un silence quasi religieux, aucun n'osant réellement entamer la conversation. Tom essayait de s'imaginer ce qu'avait été cette nuit avec son père, mais en fait... Rien. Il ne savait absolument rien de ce qu'il s'était passé en vérité. Apparemment, c'était lui qui avait tout fait. Il n'en revenait pas, c'était tellement pas lui.

Le brun quant à lui tentait de ne plus être harcelé par les questions qui tournaient dans sa tête et en remarquant le visage légèrement empourpré de Tom, il ne put que sourire. Son fils était tellement adorable par moment qu'il en arrivait à oublier toutes les années de souffrance qu'ils venaient d'endurer.

Tom, se sentant épié, releva les yeux pour tomber dans ceux de son père. Ils restèrent ainsi un bref instant avant que le plus jeune ne prenne la parole, fuyant par moment le regard de Bill.

_ « Je voudrais te demander quelque chose. »

Un simple hochement de tête pour l'inviter à continuer.

_ « Tu n'es pas obligé d'accepter, mais je voudrais qu'on... Enfin... Qu'à partir de maintenant, on partage la même chambre. S'il te plait. »

Pour le coup, Tom était complètement rouge, jusqu'aux oreilles et Bill sourit. Il ne s'était aucunement attendu à cette demande, il n'y avait même jamais pensé. Dormir chaque nuit dans le même lit que son fils c'était encore tellement bizarre pour lui. Il en avait envie bien sûr, mais ne voulait pas précipiter les choses... Et pour être totalement franc, il n'était encore sûr de rien.

Il l'aimait, c'était juste une évidence, mais la tournure des choses était étrange. Un père et son fils. Est-ce vraiment possible ? C'était encore tellement récent pour lui tout ça qu'il ne savait pas trop quelle réponse donner. Il voyait sur le visage de son enfant l'inquiétude le ronger. Cela semblait être très important pour lui et il ne voulait pas le décevoir non plus.

_ « A une condition, commença le brun. Qu'il ne se passe rien pour le moment. Je ne suis vraiment pas prêt pour ce genre de choses. »

Tom avait relevé la tête, presque choqué de la réponse que lui avait donné son père. Il avait les yeux écarquillés et la bouche entrouverte.

_ « Quoi ? C'est pas ce que tu attendais comme réponse ? » Demanda Bill.
_ « Si... Je... C'est juste que... Alors tu y penses ? »

La malice dans le regard du blond et le petit sourire en coin qui ornait ses lèvres firent sursauter Bill, puis rougir à la manière de son fils jusqu'aux oreilles, peut-être même la nuque avait-elle changé de couleur également.

_ « Je... Je... Non, n'importe quoi... » Se mit-il à bégailler, cherchant ses mots, mais finalement déposa les armes en soupirant. Il se sentait battu à plat de couture. « Oui, j'y pense ».

Tom se demandait encore comment réagir. Était-il heureux que son père pense à coucher avec lui ? Peut-être, en fait, il n'en savait absolument rien. Oui, sûrement en fin de compte, mais cela le terrifiait en même temps. Il n'arrivait pas à faire face à ses démons et espérait tellement de cette relation. Il parla sèchement, sans même sans rendre compte, les mots sortaient involontairement de sa bouche.

_ « Il ne se passera rien, pas avec toi en tout cas, pas comme ça. »

Sans attendre la moindre réaction de son père il se leva et s'apprêta à quitter cette pièce au plus vite. Il s'y sentait suffoquer, comme étranglé par des mains invisibles, compressé par un étau imaginaire. Il se stoppa net juste avant de franchir la porte. Fuir ? C'était tellement facile, il en avait l'habitude, il gérait cette sortie à la perfection, mais cette fois-ci, il ne voulais pas, il ne le voulait plus.

Il était figé en plein milieu du passage, debout, les mains crispées le long de son corps et la tête baissée. Son corps tremblait, mais il tentait de le contrôler et de reprendre le dessus sur lui, de lui imposer sa volonté, mais après tellement d'années de liberté, il y avait prit goût et ne voulait guère obéir à Tom. Sa voix s'étranglait presque dans sa gorge, les mots ne voulant pas sortir comme il le désirait.

_ « Je suis... Désolé. Je voulais pas dire ça, pas comme ça... »

Les bras de Bill encerclèrent le corps agité et l'enserrèrent si fort que Tom en hoqueta. Une larme solitaire roula le long de sa joue. Il se sentait soutenu, épaulé, protégé, réconforté, encouragé et tellement d'autre sentiments tout aussi forts à la fois qu'il ferma juste les yeux pour savourer cette étreinte. Il reprit la parole beaucoup plus calmement cette fois.

_ « Il ne se passera rien, car je veux que tout soit parfait avec toi. Pas juste une vulgaire partie de baise. Pas juste histoire de soulager le corps. C'est mon cœur et mon âme que je t'offrirais sur un plateau ce jour là. »

Bill en restait muet, que répondre à ce genre de déclaration qui ne paraisse pas totalement dérisoire ? Il lui murmura au creux de l'oreille, juste un secret qu'il confiait à un être cher, une pépite de son cœur qu'il lui offrait, trop belle pour être entendu des autres, même des anges.

_ « Je t'aime, plus que je n'ai jamais aimé quiconque. »

Ils restèrent plantés là de très longues minutes. Tom chérissant ce moment et savourant ces paroles, serrant entre ses doigts les bras amoureux de son père autour de lui. Il hésita, mais finalement, il devait savoir. Il se décida à lui poser la question.

_ « Plus... Qu'elle ? »

Et Bill répondit du tac au tac, sans même prendre le temps de la réflexion. La réponse était claire, aussi simple que ses sentiments.

_ « Oui. Plus qu'elle, tellement plus. »

Son emprise se resserra, son visage s'enfouit dans le cou et les pensées divaguaient dans son esprit. Il avait parfaitement compris. Tom l'aimait, de tout son cœur et de toute son âme, mais son corps ne lui était pas réservé, il ne lui appartenait pas et il n'en avait pas le monopole. Ça le déchirait, lui broyait chacun de ses membres un à un, lui brûlait les entrailles, lui écrasait le cœur, étouffait son esprit et noyait tout son être. Il en crevait de jalousie. La seule pensée de devoir peut-être partager le corps de son fils avec quelqu'un d'autre, homme ou femme, le rendait fou... De rage et de peine.

- - - -

La journée était belle, pas vraiment chaude, mais tellement agréable. Ce mois d'octobre avait donné les derniers rayons que possédaient encore le soleil, réchauffant les corps enlacés des deux hommes sur la chaise longue. Tom était allongé entre les jambes de son père et la couverture sur leurs corps retenait toute la chaleur nécessaire pour profiter de ce début d'après-midi en plein air.

Ils regardaient le chien courir à droite à gauche, les oiseaux qui voletaient dans le ciel ou encore la forme que laissait apercevoir les nuages. Bill jouait tendrement avec une dread blonde, la faisant rouler entre ses doigts ou encore chatouiller Tom avec. Ce dernier était heureux, bien que mal à l'aise. Il ne connaissait pas la tranquillité de simple moment comme celui-ci, la tendresse du temps qui coule dans les bras de l'autre ou la douceur des heures qui glissent avec les doigts sur sa peau qui courrent sans aucune arrière pensée.

Ils entendirent une voiture se garer dans l'allée gravillonnée de la maison et Tom se releva si vite que le chien n'avait même pas encore commencé à aboyer. Il jeta un coup d'œil à son père avant de rentrer dans la maison et de monter à l'étage.

Bill avait à peine réagi que son fils était déjà loin de lui. Ils n'avaient pas les même réflexes, pas le même vécu pour cacher tout ce qui devait l'être, pas les même expériences pour savoir ce qui était admissible des autres.

Les aboiements du chien le sortirent de ses pensées et les pas dans le gravier le ramenèrent à la raison. Katty se tenait devant lui, une main sur la hanche et un sourire sur les lèvres.

_ « Alors ce livre ? Il avance ? » Le questionna t-elle.
_ « Oui, un peu, j'ai plus de mal pour celui-là, moins de temps aussi, mais ça va. Pourquoi es-tu là ? »

Bill s'était relevé et pliait à présent la couverture avant de rentrer dans la maison.

_ « Tu aurais pu écrire un peu dehors au lieu de te prélasser tout seul à rien faire. » Rit-elle.
_ « J'étais pas... Oui t'as raison. »

Comment lui expliquer qu'il n'était pas seul alors que l'unique autre personne dans la maison était son fils. Katty devait se rappeler parfaitement la relation que Bill entretenait avec lui d'ailleurs, entre la haine et l'ignorance.

Le brun lui avait confié tous ses problèmes il y a quelques années de cela, lorsqu'il avait préféré rompre avec elle après huit mois de fréquentation pour se consacrer à Tom. Elle avait eu un peu de mal à accepter, mais finalement tout s'était plutôt bien passé et ils étaient resté de bons collègues.

Elle était chargé de ses écrits depuis longtemps déjà et elle faisait en sorte qu'ils soient finis dans les temps. Ils se voyaient régulièrement, mais généralement en dehors de la maison.

_ « Qu'est-ce que tu fais là au fait ? » Lui demanda Bill.

Il déposa la couverture sur le canapé avant de se diriger dans la cuisine et de lui servir un café. Il ne lui avait même pas demandé, c'était totalement inutile, elle était complètement droguée à cette boisson et en buvait à toute heure du jour ou de la nuit.

_ «  On m'a pressé un peu pour les délais et tu sais comme je déteste annoncer ça par téléphone. » Répondit la jeune femme avec un sourire désolé sur le visage.
_ « Oui je sais. Combien ? »
_ « Dans un mois. »

Bill l'avait regardé les yeux grands ouverts, éberlué par cette annonce. On lui demandait donc de finir son livre avec deux mois d'avance ? Sympa. Il secoua lentement la tête de droite à gauche en se massant les tempes. Il allait devoir fournir énormément de boulot pour pouvoir satisfaire ses éditeurs en temps et en heure... Il avait pris un retard ahurissant avec toute cette histoire.

Il parlèrent un peu, de tout et de rien sans vraiment engager de grandes discussions. Jusqu'à ce que la jeune femme lui demande s'il cuisinait toujours aussi bien. Elle avait gardé apparemment un bon souvenir de tout cela. Elle commençait à parler du temps où ils étaient ensemble et de tous les plats délicieux qu'il lui avait fait découvrir.

_ « J'allais m'y mettre justement. » Dit Bill en se relevant.
_ « Je suis sûr que ça va être délicieux. » Sourit-elle.

Elle le regardait, la tête reposant sur ses mains et les yeux brillant comme une jeune collégienne. Il sourit un peu avant de lui demander si elle voulait rester manger. Il avait posé la question machinalement, sans vraiment avoir réfléchi à le réponse qu'il attendait, n'en attendant en fait qu'une seule, mais il fut surpris lorsqu'elle accepta joyeusement. Il s'était un peu sentit obligé de l'inviter, mais là, en fait, cela ne l'arrangeait pas du tout.

Il mit la table tranquillement, aidé par Katty, puis fit rapidement à manger, rien de spécial ou de très élaboré. Il n'avait pas envie de cuisiner ce soir, enfin pas pour elle tout du moins et il espérait pouvoir expédier un peu le repas. Il le sentait mal, très mal même. Le jeune femme le collait un peu trop à son goût et redoutait le comportement de son fils lorsqu'il allait se retrouver en face d'elle.

Bill se rappelait parfaitement que ses rapports avec son enfant avaient commencé à se détériorer avec l'apparition dans sa vie de sa nouvelle compagne. Il avait peur que tout recommence, même si bien sûr il ne se passerait absolument rien avec elle cette fois-ci... Tom pouvait être tellement impulsif des fois.

- - - -

En montant les escaliers pour aller chercher Tom, Bill sentait son cœur dans sa poitrine faire des bonds. Il commençait à comprendre, c'était leur première fois devant quelqu'un. La première fois qu'ils se montraient ensemble. Non, bien sûr qu'ils n'allaient pas s'afficher, mais allaient-ils pouvoir seulement se cacher ?

Il frappa doucement contre la porte et attendit la permission de pouvoir rentrer. En pénétrant dans la pièce, il aurait voulu tout simplement pouvoir mettre l'intruse dehors afin de profiter de cette soirée avec son fils, à l'écouter jouer de la guitare, celle qu'il lui avait offerte il y a quelques mois, s'allonger à côté de lui sur le lit et fredonner sur les airs qu'il reconnaissait parfaitement.

Tom l'avait regardé, mais le visage de son père lui souriait en même temps que son corps s'appuyait contre le mur pour l'observer et l'écouter. Le dreadé reposa ses yeux sur son instrument et continua de jouer jusqu'à la dernière note sans que Bill ne l'interrompe une seule fois, se laissant juste porter par la musique et l'atmosphère de cette chambre. Il savait qu'il devrait le lui dire, mais espérait secrètement qu'il entendrait la porte d'entrée claquer et que sa collègue ne s'enfuit, mais rien. Il s'arma de tout son courage, sachant pertinemment que ce serait sûrement un moment difficile à passer.

_ « Le dîner est prêt, mais je dois te dire quelque chose avant. »
_ « Quoi ? » Avait demandé Tom en le regardant surprit.
_ « On a un invité ce soir... »
_ « Qui ça ? » Tom l'avait interrompu, sentant le mauvais coup arriver.
_ « Katty. »

Bill avait été hésitant à répondre, il sentait monter la pression et avait horreur de ça. Ils venaient juste de trouver un moyen de se reparler et d'avoir une relation, certes, loin d'être normale, mais qui leur convenait à tous les deux. Le brun avait peur que la moindre petite contrariété ne vienne tout bouleverser... Et il avait vu juste de toute évidence.

Tom avait pâli avant de virer au rouge à cause de la colère. Il regardait son père, les lèvres pincées et le regard froid.

_ « Qu'est-ce qu'elle fait là cette pute ? » Lâcha sèchement Tom.

Bill avait d'abord sursauté du ton qu'avait employé son fils, puis de sa façon de parler. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Tom ne lui en laissa pas le temps, l'assaillant déjà de reproches et de mépris.

_ « Pourquoi tu l'as invité ? Tu as besoin de te vider ou quoi ? Tu préfères passer du temps avec elle ? Très bien. Après tout je le savais déjà. C'est pas nouveau c'était déjà le cas il y a six ans...
_ « De quoi tu parles Tom ? Mais ça va pas. » Le coupa Bill.

Il ne comprenait pas où voulait en venir son fils. Qu'avait-elle bien pu lui faire pour qu'il la déteste de la sorte. Bill avait fait attention pendant leur liaison que Tom ne soit pas gêné de tout ça, qu'il ne se sente pas exclu, ni banni de sa vie. Alors quoi ?

_ « Je la hais tu m'entends ? Il est hors de question que je bouffe avec cette salope. »
_ « Explique-moi s'il te plait. »
_ « C'est à cause d'elle que tout à commencé et je veux pas la revoir, elle avait tout compris... »
_ « Pardon ? » Le brun n'en croyait pas ses oreilles.
_ « Elle savait que j'étais jaloux parce que vous sortiez ensemble et c'est elle qui m'a clairement fait comprendre ce que je ressentais et... Je veux pas la voir c'est tout. »

Bil avait peur d'avoir loupé un épisode sur ce coup là, il ne comprenait pas ce que son fils lui racontait, ce que Katty avait à voir dans toute cette histoire.

_ « Ecoute... » Commença Bill. « Il n'y a absolument rien entre elle et moi et je veux passer la soirée avec toi et c'est pas elle qui va nous en empêcher ok ? Viens manger, s'il te plait. Tout va bien se passer tu verras. »

Tom se laissa convaincre après de longues négociations, il voulait lui aussi passer du temps avec son père et était malgré tout curieux de la revoir. Dans son souvenir elle était belle, mais assez banal et avec le recul il se demandait ce que Bill lui avait trouvé. Il avait, plus que toute autre chose, envie de lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toute, la démonter verbalement puisqu'il ne pouvait décemment pas la toucher... Après tout c'était une collègue de son père.

En descendant les escaliers, marche après marche, Tom se remémorait le passé, revoyant cette femme venir lui parler, cherchant les confidences comme l'aurait sûrement fait une mère.

Elle s'était assise sur le rebord de son petit lit d'enfant. Un lit une place avec les draps bleus où s'immobilisaient fièrement ses héros préférés. Elle avait commencé à lui parler de sa relation avec son père, qu'elle l'aimait beaucoup, qu'elle espérait énormément, qu'elle voulait une situation saine et une ambiance joyeuse et sereine. Elle voulait l'amitié de Tom et son respect. Elle n'était pas allée jusqu'à demander son affection. Elle avait parfaitement vu dans les yeux du jeune enfant la colère et la haine se dessiner petit à petit et s'incruster au plus profond de sa rétine. Puis, comme l'on parle de la pluie et du beau temps, elle lui avait enfoncé un couteau en plein cœur.

_ « Tu devrais oublier tout ça, ton père ne pourras jamais t'aimer de cette façon. C'est impossible. Tu n'as pas à être jaloux de moi car je suis une femme et les hommes vont avec les femmes, pas avec d'autres hommes, surtout pas avec leur fils. C'est contre nature, sale, immoral. Tu vas perdre l'amour de ton père si tu t'obstines dans cette voie. Tu ne veux pas être un monstre n'est-ce pas ? Tu ne veux pas que ton père te déteste ? Alors accepte moi et laisse le vivre sa vie. Tu es un enfant intelligent, je suis sûr que tu comprends. »

Elle était reparti en ayant le culot de lui déposer un baiser sur le front. Cette personne était la réincarnation de Satan pour Tom, son cauchemar. Elle avait compris et l'avait tué en même temps, avant même que lui même ne découvre ses sentiments, ne puisse leur donner un nom, ne parvienne à les reconnaître.

Arrivé dans la salle à manger, Tom la fusilla du regard et ne lui adressa pas la parole, c'était déjà lui accorder trop de poids que de se trouver dans la même pièce. Il s'installa d'un côté de la table, celui où une assiette solitaire se trouvait et son père s'assit en face tandis que la sorcière se plaçait à ses côtés. Sans attendre, le plus jeune se servit et commença à manger, plus vite ce serait fait et plus vite il pourrait s'éclipser. Il avait voulu la détruire, mais finalement, il se détruisait tout seul. Il devait fuir, encore.

Il observait en coin la femme, plus si jeune, un peu défraîchie et usant à outrance de maquillage pour cacher son âge plus avancé que celui de son père. Il sentait la haine remonter par vague de plus en plus forte. Katty le regardait et lui souriait, mais un sourire presque sournois en se penchant un peu plus contre Bill, lui parler dans le creux de l'oreille et lui faire les yeux doux, posant sa main sur le bras du brun pour le féliciter du repas encore délicieux, comme dans ses souvenirs. Elle riait fort, bougeait trop, parlait pour ne rien dire et Bill semblait apprécier. Ses yeux étaient noirs de colère, contre son père, mais surtout contre elle. Il savait pertinemment qu'elle le faisait exprès, elle le testait.

A la fin du repas, Tom n'avait pas encore une seule fois desserré la mâchoire et lorsque son père se leva pour aller chercher le café, il pensa que c'était le moment idéal pour se défiler et fuir cette femme, mais avant même qu'il n'ai eu le temps de se relever, elle lui parla, d'un ton supérieur et froid, mesquin et dédaigneux.

_ « Je vois que les choses n'ont pas changé. Tu n'as pas compris alors ? Tu penses peut-être que tes sentiments malsains et honteux sont normaux ? Qu'ils peuvent aboutir à quelque chose ? Que tout ceci est normal ? Tu es complètement malade, tu devrais songer à aller consulter. Je connais des gens très bien tu sais, je peux t'aider, tout n'est pas encore perdu, je suis sûr que les choses peuvent s'arranger pour toi. »

Tom l'avait laissé parler car il savait parfaitement que s'il ouvrait la bouche maintenant un flot d'insultes, d'injures et de méchancetés allaient lui échapper. Il avait ressenti un frisson lui remonter le long de la colonne pour se perdre dans ses cheveux et la nausée envahir son corps, mais il ne dirait rien, ça reviendrait à lui donner raison s'il s'emportait et il ne le voulait pas. En y réfléchissant bien, tout ce qu'elle lui avait dit était sûrement vrai, mais il s'en moquait à présent, car il n'était plus seul.

Bill était resté pétrifié derrière la porte, il avait tout entendu et maintenant, il tremblait de tout son corps. Il comprenait à présent ce que Tom avait essayé de lui dire avant de descendre. Elle savait tout, depuis longtemps et elle avait parlé à son fils sans même lui demander son accord. Elle l'avait battu plus fort que l'aurait fait tous les coups du monde, elle l'avait enfermé plus seul que la pire des prisons et l'avait noyé dans l'océan des tourments... A à peine 12 ans.

En revenant dans la salle à manger, Bill posa le plateau contenant les tasses et le café sur la table et sourit.

_ « Peux-tu partir maintenant s'il te plait Katty ? »

La femme en question le regarda interloqué. Il aurait voulu lui en dire tellement plus, lui cracher à la figure toutes les horreurs qu'elle avait réussi à faire subir à son fils avec si peu de choses. Comment à 12 ans, elle l'avait détruit et achevé. Il tentait de se maîtriser, la situation était dangereuse pour eux deux, leur relation devait rester secrète et il le savait, mais il ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Avec beaucoup de difficultés il lui parla, presque calmement, mais froidement.

_ « La prochaine fois que tu voudras parler à mon fils... De quoi que ce soit, abstiens toi. Tout ceci ne te regarde pas et c'est à moi de régler cette histoire avec mon fils. Tu lui as déjà fait suffisamment de mal. Maintenant, vas t'en. »

Plus aucun mot ne fut échangé et la porte se referma sur la personne que Tom haïssait le plus au monde. Son père se retourna pour lui faire face et lui sourit tristement.

_ « Je suis vraiment désolé Tom, je ne savais pas, j'avais encore rien compris. Pardon. »

Tom ne prit même pas le peine de lui répondre et se jeta dans ses bras. Il aurait pu lui en vouloir de n'avoir encore rien vu plus tôt, ou encore de ne pas avoir hurlé pour le défendre, ou peut-être de ne pas lui avoir crié qu'ils étaient ensemble, mais en fait non, tout avait été parfait. Son père avait pris sa défense, malgré leur position plus que méprisable aux yeux de cette société. Il ne l'abandonnerait plus.

Ils restèrent un long moment ainsi, juste à savourer le contact de l'autre et à s'enivrer de cette sensation jusqu'à ce que le père parle presque timidement.

_ «  Tu veux encore dormir avec moi ? »

Tom rougissait, il en crevait d'envie et même bien plus que ça, mais en fait, il voulait juste sentir encore la chaleur de son père et son amour l'envelopper. Il déposa un bisou chaste sur les lèvres du brun avant de lui répondre par un hochement de tête. Jamais il ne s'était sentit aussi gêné que lorsque son père lui prit la main et l'emmena jusque dans la chambre.

SALE PUTE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
coment elle s'y croit trop là l'autre!!!
nan mais faut qu'elle se calme là!!!
connasse!!!
tin elle mérite vraiment pas l'amour de Bill c'te pute!!!
quelle conne!!!
nan mais je cerne totalement le gnre de fille et ç m'énerve encore plus!

sinon super suite, forte en sentiments!

...
je viens de piger! En fait elle éloignait Bill de Tom (et Tom e Bill) juste pour l'avoir à elle toute seule!!!
sale chienne!!!

bon aller je me calme!!
XD
suite!!!!
=)

Ch. 19

Ils se tenaient debout, hésitant entre s'avancer vers le lit ou rester devant la porte. C'était un moment remplit de doute et de gêne, de bonheur et d'envie en même temps. Un moment où le temps s'arrête, où les feuille ne tombent plus des arbres, où le vent s'arrête de souffler, où la pendule cesse son cliquetis incessant. Leurs souffles étaient les seuls encore à se mélanger, s'élever bruyamment dans la pièce, mais recouvert par le bruit des battements de leurs cœurs.

La main de Bill n'avait pas lâché celle de son fils qu'il sentait trembler dans sa paume. Puis, lentement, il défit son emprise et murmura un faible « je reviens » avant de partir pour la salle de bain. Tout en se démaquillant, il tentait de se raisonner et de contrôler ses pulsions. Il souffrait de ne pas pouvoir aller plus loin, mais n'était pas sûr d'en avoir réellement envie non plus. Son esprit était embrouillé et ses sentiments contradictoires l'agaçaient. Il repassait inlassablement le coton sur le même œil depuis plusieurs bonnes minutes, lui faisant presque mal. Depuis longtemps le trait noir qui entourait discrètement sa paupière avait disparu. Il appuya ses mains sur le lavabo et se regarda fixement dans le miroir, cherchant au fond de lui la meilleure solution entre céder ou lutter contre ses sentiments malsains.

Oui, il en était toujours là. Il l'aimait, c'était une chose acquise, mais de là à franchir le pas, de ne faire qu'un avec lui, d'unir leur corps dans le plaisir charnel et faire l'amour avec son fils... Il ne savait toujours pas. Il en avait envie bien sûr, mais s'empêchait d'y penser sous peine de ne plus pouvoir se maîtriser et c'était justement cela qui lui faisait peur. Désirer autant quelqu'un était nouveau pour lui, fantasmer autant sur le corps de l'autre était un sentiment étrange, jalouser chacune des personnes à qui s'adressaient ses mots ou ses regards l'effrayait. Il voulait prendre son temps, mais lui sauter dessus en même temps, mais toujours dans un coin de sa tête martelait sans fin cette cloche qui lui disait « c'est ton fils, ton sang, ta chair » lui empêchant finalement tout mouvement.

En revenant dans la chambre, Bill trouva le blond assit sur le lit, triturant ses doigts de nervosité et regardant fixement le sol. Il semblait tellement pris dans ses pensées qu'il n'avait même pas remarqué la présence de son père, jusqu'à ce que celui-ci se retrouve juste devant lui.

Tom releva la tête surpris et plongea directement dans le regard réconfortant du brun avant de se relever. Ils se faisaient face, jaugeant l'autre, cherchant la moindre faille ou le moindre doute. Le dreadé se mordit la lèvre en remontant ses mains jusqu'à l'encolure de la chemise de son père. Il hésita quelques secondes avant de les poser sur lui, les avançant puis les retirant en serrant les poings comme s'il s'apprêtait à toucher le soleil. Inconsciemment, il expira fortement l'air de ses poumons pour en chasser en même temps la frayeur qui l'habitait. Puis, il commença lentement à défaire le premier bouton, sa respiration s'accélérant déjà. Le deuxième bouton et son cœur cognait déjà tellement fort dans sa poitrine que cela lui faisait peur. Le troisième et ses mains déjà commençaient à trembler. Bill vit ses yeux s'embrumer et sentit ses doigts frissonner contre lui. Il ne pouvait pas le savoir, mais jamais Tom n'avait déshabillé personne avant ce soir, jamais Tom n'avait autant porté d'attention à quelqu'un.

Le brun posa une main sur les doigts de son fils, appuyant dessus et bloquant chacun de ses gestes. Puis, de son autre main, attrapa la nuque chaude et douce de Tom pour les rapprocher l'un de l'autre, jusqu'à faire toucher leurs fronts. Il sentait le corps du blond se crisper et se contracter contre lui, ses mains se serrer contre sa chemise.

_ « Chut, c'est rien. On a tout notre temps Tom. Te force pas, laisse faire les choses, laisse les venir toutes seules ok ? » Dit doucement Bill.

Les yeux remplis de larmes, Tom murmura un faible « je suis désolé », la voix légèrement enrouée par les pleurs qu'il ne voulait pas laisser s'échapper. Il en avait rêvé depuis si longtemps, l'avait désiré tellement de fois, mais aujourd'hui, maintenant qu'il le pouvait enfin, il n'y arrivait pas. Il avait lutté si fort pour oublier cet amour dégoûtant, combattu si hargneusement ses sentiments ignobles, encaissé tant bien que mal des coups, qu'il ne pouvait simplement pas faire comme si de rien était. Là, dans les bras de son père, il devait maintenant faire face à son passé... Et il en crevait de peur. Peur que tout recommence...

_ « Laisse-moi faire, détends-toi. Je te promet qu'il ne se passera rien. » Murmura la brun.

Son père avait vu toute la frustration dans le regard de son fils, la torture morale qu'il s'infligeait et la pagaille dans son esprit. Doucement, Bill remonta ses doigts contre le torse de Tom, le faisant frémir au passage. Avec une infinie tendresse, il lui retira son tee-shirt, laissant sur les joues du blond une rougeur attendrissante. Les gestes étaient lents, les attentions remplies de gentillesse et les mains du père caressaient à peine la peau du plus jeune, la survolaient, la frôlaient, les ongles s'accrochant un peu au dos sensible de Tom le faisant doucement gémir en fermant les yeux.

_ « On va juste dormir ensemble, rien de plus Tom. »

Du revers de la main, Bill caressa lentement la joue de son fils, lui souriant tendrement. La voix du brun se faufilait dans l'oreille de Tom en même temps que son souffle, chaud et sensuel. Il appuya sa tête contre celle de son père, les yeux fermement clos et savourant juste cet instant. Il paniquait, mais appréciait en même temps. Il sursauta lorsque les doigts de Bill frôlèrent sa ceinture, s'attardant légèrement dessus, commençant déjà à la défaire, passant entre le pantalon et elle, pour la faire doucement glisser.

_ « Chut, fais-moi confiance mon cœur. »

Tom releva les yeux, sa peur c'était en envolée comme de la fumée, aussi vite que le vent aurait pu la disperser. Il releva un sourcil et Bill reconnut cet air coquin et charmeur à la fois qui d'habitude ne lui était pas adressé.

_ « Mon cœur ? » Demanda le plus jeune.
_ « Bah... Ouais, sur le coup ça me plaisait bien. T'aimes pas ? »
_ « Ça ma fait... Bizarre, mais je pourrais m'habituer. »

Tom sourit, la pression semblait s'être évaporée, fondue comme neige au soleil. Il déposa ses lèvres sur celles de son père, doucement, tendrement, demandant presque timidement l'accès à sa bouche. Bien sûr que Bill accepta. Bien sûr que Bill en avait envie. Bien sûr que cela ne dura pas.

Les langues se cherchaient, se cognaient, se chatouillaient, se caressaient et se pressaient. Elles s'enroulaient, tentant de prendre le dessus sur l'autre. Elles se faisaient mordre par des dents avides de chaleur et de plaisir. Elles s'empressaient de courir le long de la peau douce et brûlante.

Tom haletait, la tête jetée en arrière, tandis que Bill descendait son pantalon, laissant ses doigts glisser le long de ses jambes et sa langue goûter le velouté de son torse. Tout en remontant, Bill hurlait au fond de lui «  tu vas trop loin, arrête-toi, punaise, mais arrête.»

A hauteur de son fils, il encercla son visage entre ses mains, haletant presque dans sa bouche. Ils ne s'embrassaient plus, ne se caressaient plus, mais leurs respirations et leurs corps tremblant montraient bien au delà dès mots le moment qu'ils venaient de vivre.

_ « Je... On devrait aller dormir. » Lâcha finalement le brun.

Tom acquiesça d'un hochement de tête, incapable de parler. Il aurait aimé plus, mais était bien content que tout s'arrête là. Après tout ce qu'il avait déjà vécu d'expérience, il se retrouvait paralysé avec de simples préliminaires. Non, même pas des préliminaires, juste l'effeuillage, mais qu'importe... Ils avaient tout leur temps paraissait-il.

Il regarda une dernière fois son père, tristement, il aurait voulu pouvoir au moins le déshabiller, mais rien que ça il ne pouvait pas. Il se trouvait pitoyable. Il s'avança vers son lit pendant que son père ôtait ses vêtements, les posant soigneusement sur la chaise du bureau et ramassant au passage les habits de Tom qui jonchaient le sol. Puis il se rapprocha du lit en boxer et rougit sous le regard insistant du blond.

_ « Arrête. J'ai l'impression que tu veux me bouffer. » Rit-il
_ « J'aimerais bien, si je pouvais. »

Tom était on ne peut plus sérieux. Il en avait envie, mais ne pouvait pas. Il était frustré et dégoûté. Le mieux était peut-être encore de dormir et d'oublier. Bill lui sourit en s'asseyant à côté de lui. Il lui caressa le visage en replaçant une dread solitaire derrière son oreille.

_ « T'en fais pas, ça viendra. Tu préfères que je retourne dans ma chambre pour le moment ? »
_ « Non. » Se précipita de répondre Tom.

Il baissa les yeux en rougissant. Il détestait ça. Il se comparait à une jeune vierge effarouchée et cela ne lui correspondait pas du tout, mais il ne savait pas comment agir avec son père. La seule fois ou il s'était apparemment lâché, il n'en avait aucun souvenir et ça, ça ne l'aidait pas.

Tom se décala dans le lit et Bill vint s'allonger près de lui, pas collé, juste à quelques centimètres. Il ne savait pas où se situait la frontière entre eux. Devait-il venir l'enlacer et s'endormir comme ça, ou au contraire garder une distance respectable de sécurité ? Ce fut le plus jeune qui décida en se rapprochant davantage de lui, timidement, posant sa tête sur son bras qu'il s'empressa d'enrouler autour de son corps.

Maladroitement, le blond approcha sa main du torse de son père. Il avait envie de le toucher... De le caresser. Il déglutit péniblement. Jamais il n'avait retouché le peau de quelqu'un comme ça, depuis... Depuis ça. Jamais il n'avait fait l'effort de caresser quelqu'un, de le découvrir et encore moins de lui procurer du plaisir. Il tremblait et ses doigts se figèrent juste à quelques millimètres de la peau, sentant la chaleur s'en dégager, bougeant au rythme de la respiration de son père. Celui-ci ne disait pas un mot, ne voulant pas briser ce moment qu'il savait important, mais son cœur s'emballait contre son gré et il se mordait les lèvres pour essayer de contrôler sa respiration. Ce contact craintif et hésitant le chatouillait, mais l'excitait encore plus. Les frissons suivaient le tracé de ses doigts, tentant de les rattraper et de les tirer à eux pour qu'enfin la torture devienne plaisir. Que les frôlements deviennent caresses, mais au bout de quelques minutes de ce traitement, Tom retira sa main et la recolla contre son propre corps.

Bill ne le savait pas, ne le voyait pas, mais Tom avait serré le poing si fort qu'il s'en était presque fait mal, mais il avait ainsi la sensation au bout de ses doigts toujours présente. Il cala sa tête contre le bras de son père, dans le creux de son épaule en lui murmurant un « bonne nuit » avant de lui déposer un petit bisous sur la joue.

Bill ne le savait peut-être pas, mais Tom avait déjà fait un énorme pas ce soir avec lui.

- - - -

Le réveil sonna à 8h et Tom donna un grand coup dedans comme à son habitude. Il commençait aussitôt à se rendormir lorsqu'il sentit des bras s'enrouler autour de sa taille et un visage s'enfouir dans son dos. Un sourire énorme vint se placarder sur son visage. La journée s'annonçait merveilleusement bien.

Cela faisait un mois qu'il partageait la même chambre que son père. Ils n'avaient rien fait de plus, quelques baisers, quelques caresses de la part de Bill, mais lui restait obstinément bloqué. Il avait tenté de nombreuses fois de se lâcher, mais mis à part quelques gestes un peu plus francs, il était encore incapable de donner du plaisir à qui que ce soit et encore moins à son père.

Il se retourna pour faire face à la personne à ses côtés et embrassa le bout de son nez. Bill bougea un peu, mais en fait, Tom avait découvert que son père avait le sommeil très lourd. Il commença à lui mordiller un peu l'oreille, lui lécher le cou pour venir finir sur ses lèvres. C'était devenu un jeu pour lui et comme ça, juste à ce moment là, il arrivait à être lui-même et faire ce qu'il avait envie, lorsque son père dormait. Quelques fois il avait un peu dérapé, poussant les choses jusqu'à ce que son père, sans même se réveiller ne vienne se frotter à lui et gémisse à son contact.

La plupart du temps, Tom riait de voir son père plus qu'embarrassé d'avoir chaque matin une érection digne de ce nom, ne sachant pas qu'elle était dû à son fils, ignorant également qu'il n'était pas le seul. Il n'était bien sûr jamais allé très loin, mais ses baisers étaient descendu jusqu'au torse, embrassant même une fois son téton. Il s'était senti rougir jusqu'aux oreilles et avait ri tout seul de son attitude.

Tom, à ce jeu, ignorait que Bill n'avait pas réellement le sommeil lourd...

- - - -

Au lycée, Tom s'était impeccablement bien adapté. Il avait des notes tout à fait respectables malgré sa longue période hors du cursus scolaire. Il avait des amis formidables qu'il adorait et qui l'adoraient. Sally était même venu s'excuser de son comportement, bien sûr Tom en avait fait de même. Stephen ? Il lui parlait un peu, normal puisqu'il faisait parti de la bande. Il avait décidé de tourner la page. Après tout, lui n'avait pas fait grand chose, mais Will, c'était même pas la peine de mentionner son nom en sa présence.

Le dreadé avait déjà sa réputation dans l'établissement, dès la première semaine, on avait dit de lui que c'était un chaud lapin, un peu violent. Le bad-boy qu'adorait en général les filles. Il sentait parfaitement sur lui les regards, mais cela ne le dérangeait pas, il était habitué. Il tolérait moins par contre, les filles qui venaient ouvertement le draguer. Les mecs encore ça passait, mais les filles... Elles avaient une façon de faire qui horripilait le blond. Venir en bande ou pire, envoyer une copine... Mais aujourd'hui c'était différent. Cette fille qui le collait depuis le matin était différente. Georg lui avait dit de foncer, de pas la laisser filer.

Elle était apparemment assez populaire, pour ne pas dire la plus populaire du lycée. La fille, gentille, intelligente et belle... Et c'est vrai, Tom la trouvait plutôt à son goût ; grande, brune, les cheveux longs et lisses. Sa beauté et la finesse de son visage contrastaient avec son style vestimentaire. Son tee-shirt moulant et noir, son treillis et ses rangers la rendaient sexy, bizarrement. Foutrement bandante même.

Le matin, elle s'était approchée de lui comme une fleur et se collant contre son corps elle lui avait murmuré à l'oreille un « tu me plais » avant de repartir. Tom avait écarquillé les yeux, mais sûrement moins que tous ceux qui l'entouraient. Gus lui avait dit que c'était clairement la fille la plus dure à avoir du lycée, celle dont tous les mecs rêves et celle qui à le moins de demande car trop inaccessible. Cependant le dreadé n'avait pas bougé le petit doigts pour aller la revoir, ce qui étonna tout le monde.

A midi, avec son plateau, elle était venue s'assoir en face de Tom, le regardant droit dans les yeux. Un regard aguicheur. Un regard clair sur ses intentions.

_ « Salut, moi c'est Johanna. » Se présenta-elle.
_ « Tom. »
_ « Je sais. Tu as quelqu'un en ce moment ? »
_ « Pourquoi ? Ça change quelque chose ? » Répondit le dreadé.

Tom se gifla mentalement. Il se prenait au jeu. A peine deux minutes qu'il parlait avec elle et déjà il lui faisait son sourire en coin et ses yeux charmeurs. Il se racla la gorge avant de se relever, prenant son plateau avec lui. Heureusement qu'il avait commencé à manger de bonne heure. Il la salua simplement avant de la laisser. Il ne pouvait pas le voir, mais la jeune fille souriait. Il aimait jouer, mais en général, elle obtenait toujours ce qu'elle voulait.

La journée passa tranquillement, l'entourage de Tom ne comprenant guère pourquoi le concerné ne sautait pas sur l'occasion, enfin sur Johanna en l'occurrence. A chaque fois qu'ils se croisaient, elle lui lançait des regards incendiaires, brûlant d'envie. Rien qu'avec ses yeux, il devait bien l'avouer, elle réussissait à l'enflammer et c'était encore pire lorsqu'elle faisait exprès de le toucher ou de le frôler. Elle jouait à merveille. Cela faisait des lustres qu'il n'avait pas couché avec une fille, manque d'envie sûrement, mais celle-ci ne le laissait pas totalement indifférent, il devait bien l'avouer.

Stephen regardait leur manège de loin, il n'avait jamais caché à Tom qu'il lui plaisait et pendant le pause il se décida à venir lui parler, mettre les choses au point.

_ « Tu comptes te la faire ? » Demanda t-il directement.
_ « Jo' ? J'en sais rien, pourquoi ? »

Tom fumait tranquillement sa cigarette, les coudes appuyés derrière lui sur le muret. Stephen se rapprocha de lui jusqu'à venir se placer contre son corps, le genou passant entre ses jambes, les mains posées de chaque côté du blond pour s'appuyer sur le muret. Tom ne bougea pas lorsque la langue chaude et humide du garçon passa sur son cou et remonta jusqu'à son oreille. Il frémit même en la sentant aller et venir à l'intérieur, puis serra la mâchoire pour ne pas gémir lorsqu'il devina les dents sur son lobe, le mordre doucement. Il le laissa faire car... Il en crevait d'envie. Il avait envie de sexe. De sexe pur, bestial, sauvage et intense, de tout ce qu'il ne pouvait assouvir à cause de ses fouttues barrières qu'il n'arrivait pas à faire tomber. Il était en manque, cruellement en manque.

_ « Parce que j'en serais foutrement jaloux. Je me ferais un plaisir de te soulager tu sais ? »
_ « Je sais. » Répondit simplement le blond.

Stephen se recula et sourit à Tom qui tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Ils bandaient tous les deux et tous les deux le savaient. Le dreadé jeta son mégot dans un des grands cendriers puis partit. En cet instant, la seule question qui lui passait par la tête était « mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ? »

Il luttait contre lui-même pour ne pas céder car il avait beau être éperdument amoureux de son père, son corps lui, n'en restait pas moins le même, et cette longue période d'abstinence commençait réellement à le rendre fou.

Hold on TOM, ne craque PAS xD

Souiiite =)

je le sens vraiment mal là!!!
tin faut pas qu'il fasse ça Tom là!!!!!

Suite!!!!!

Ch.20

Il était partit sans un mot pour ses amis, se concentrant sur le trajet pour rentrer chez lui et à son père qui l'attendait à la maison, sûrement avec, comme il en avait pris l'habitude depuis quelques jours, un bon chocolat chaud et fumant sur la table. Le bus se traînait, tout du moins c'était la sensation qu'il avait. Il n'avait qu'une idée en tête, aller serrer son père dans ses bras jusqu'à l'en étouffer s'il fallait, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, jusqu'à ressentir des crampes et des picotements et enfin oublier toute l'envie qui le consumait depuis le matin. Il se voyait déjà blotti contre le torse de Bill, regardant tous deux un film quelconque et dont ils n'avaient que faire jusqu'au moment d'aller enfin se coucher ensemble dans la même chambre, dans le même lit.

Il respirait calmement et un sourire heureux se collait sur son visage depuis qu'il était monté dans le véhicule. Les yeux fermés, il ne voyait que son père et tout l'amour qu'il lui portait et cela lui suffisait presque. Il se trouvait franchement ridicule de répondre aux avances et au jeu de ces deux camarades, mais Jo' était si belle, si tentante et si désirable. Il n'avait pas ressentit ça pour une fille depuis longtemps et quant à Stephen, il savait pertinemment ce qui l'attendait avec lui et c'était justement ça qui lui donnait envie, une partie de baise, purement physique et sans prise de tête, sans aucun sous entendu.

Le bus s'arrêta à côté de chez lui et il commença à marcher, il avait bien cinq bonnes minutes avant d'arriver à sa maison, mais l'air était doux et il aimait ce moment où il pensait à son père en train de l'attendre. Le voir parfois accoudé à la balustrade de la terrasse qui faisait le tour complet de la maison et lui sourire, ou encore le surprendre dans son bureau à écrire son livre était des petits bouts de bonheur qu'il attendait toute la journée. Il marchait sans réfléchir, ses pas le menant tous seuls sur le chemin gravillonné, mais il ne lui fallut que quelques secondes pour perdre son sourire et voir s'envoler tous ses petits rêves dans sa tête. La voiture garée dans l'allée, il la reconnaitrait entre mille...

Il rentra en claquant la porte, sa bonne humeur avait disparue et son regard froid faisait le tour de la pièce pour distinguer l'intruse, mais elle n'était pas là. Il monta les marches à toute vitesse et ouvrit violemment la porte du bureau. Son père était là, assit devant son ordinateur et elle... Assise sur le canapé le regardait et lui souriait. Il n'avait qu'une envie, lui sauter à la gorge. Les yeux de Tom, remplis de haine et de colère, se reposèrent sur son père. Puis, il ferma ses poings et resserra sa mâchoire. Bill aurait voulu lui courir après lorsqu'il sortit de la pièce les yeux embués de larmes, mais Katty était là et il devait sauver les apparences, sauver son métier et son gagne pain. Il avait pris sur lui pour ne pas la mettre directement dehors lorsqu'elle était venu pour récupérer le manuscrit. Plus que quelques mots à taper et il avait finit, plus que quelques minutes et elle partirait, plus que quelques minutes et il pourrait aller le voir. Trop long. Il se leva calmement.

_ « Excuse-moi je reviens. »

Puis, lentement, comme ci tout allait bien,il sortit de la pièce alors qu'au fond de lui c'était la tempête. Ses pas dans le couloir devenaient de plus en plus rapides et précipités, imitant le rythme des battements de son cœur. Il attrapa le poignet de Tom avant que celui-ci ne commence à ouvrir la porte d'entrée.

_ « Tom attends. » Commença t-il. « Je suis désolé, tu sais j'ai pas le choix... »
_ « Arrête et fous moi la paix. » Rétorqua sèchement le blond.
_ « Tom, putain c'est le boulot, je peux pas faire autrement, s'te plait, essaies de comprendre. »
_ « Je comprend très bien. Lâche-moi maintenant. »

Oui, Tom comprenait, mais ne l'acceptait pas pour autant. Cette femme lui filait juste la nausée, l'envie insupportable de l'étriper, de la faire souffrir. Dès qu'il la voyait il se sentait mal, le cœur qui palpite et les mains moites.

_ « Calme-toi et va te faire ton chocolat, j'arrive dans pas longtemps ok ? » Supplia presque Bill.

Le dreadé arracha sa main de l'emprise de son père avant de sortir de la maison. Il ne pouvait simplement pas rester là, sachant qu'elle se trouvait juste à côté.

_ « Je vais me promener, je reviens plus tard. »

Tom se retourna et s'éloigna de la maison sans se retourner. Il marchait vite et se dirigeait machinalement vers l'arrêt du bus. En s'installant sur le banc froid, il sentit son téléphone vibrer contre sa cuisse et en voyant le contact s'afficher sur l'écran, il hésita à répondre, mais finalement décrocha. Stephen était quelqu'un de gentil et de toujours amical avec lui, voir même plus en étant sincère, mais il l'appréciait assez en fin de compte. Ils parlèrent quelques minutes avant que celui-ci ne l'invite à venir les rejoindre au bar, celui de la bande, leur point de rendez-vous. Il ne réfléchit pas bien longtemps avant d'accepter, il avait besoin de se changer les idées et revoir Gus et les autres était la meilleure façon d'y arriver.

- - - -

La soirée battait son plein, la musique était forte, l'odeur de tabac s'insinuait partout et l'alcool coulait dans toutes les veines. Tom était plus que chaud, Stephen le collait depuis déjà un moment et les verres vides devant lui ne l'aidaient pas à conserver toute sa lucidité. Il était assis sur l'une des banquettes en faux cuir noir, la tête reposant mollement en arrière sur le dossier, les yeux fermés et si sa jambes ne bougeait pas en rythme avec la musique, on aurait pu croire qu'il dormait. Sa main, de façon régulière, ramenait le verre d'alcool à sa bouche. Tout ceci avait un goût de déjà vu. La fête, l'alcool, la musique et Stephen, mais Tom ne cherchait pas à fuir, le seul moment où il le devait, il ne le faisait pas. C'était son univers, il était à l'aise dans ce genre d'endroit, dans cette atmosphère, avec des mains sur lui à le caresser.

Stephen était de plus en plus entreprenant. Sa bouche courrait sur la gorge du blond, le laissant frissonner sur son passage. Il aimait le goût de Tom, l'odeur de Tom, mais n'aimait pas Tom. Il aimait les sensations que lui procurait son corps et la douceur de sa peau. Il aimait le sexe sans retenue avec lui et la brutalité de ses baisers. Il aimait sa façon de se donner et sa manière d'être si lointain pendant un tel acte. Il aimait le comportement de Tom, sans gêne et sans équivoque. Tout était clair et peut-être qu'avec le temps, l'amour s'en mêlerai finalement.

La main de Stephen caressait le torse du dreadé avant de s'insinuer sous le tee-shirt. Il avait de plus en plus de mal à se retenir, il crevait d'envie de le prendre là, maintenant, tout de suite, mais il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas. Malgré le fait qu'il dominait son amant pendant le sexe, avec Tom, il se sentait totalement soumis. C'était lui qui décidait quand, où et comment et finalement si cela se produisait ou non. Il avait compris qu'il ne devait pas le brusquer s'il voulait l'avoir. Il le connaissait et attendait juste patiemment, enfin autant qu'il le pouvait, que Tom décide, prenne l'initiative.

Vers une heure du matin, Tom se leva de sa banquette, s'alluma une cigarette et se dirigea vers la sortie. Stephen restait un peu con, ne sachant pas quoi faire, regardant le dreadé dire au revoir à ses amis encore présent. Il soupira, la partie était finie, sa proie s'envolait. Il finit son verre d'une traite, prêt à rentrer chez lui jusqu'à ce qu'il relêve la tête. Tom était là, debout à quelques mètres de lui et l'attendait, tirant sur sa cigarette avant de recracher la fumée, cette vue fit sourire Stephen, pourquoi ? Peu importait. Il se redressa un peu trop vite sous l'euphorie et la salle se mit à tourner autour de lui. Il se rattrapa à la banquette avant de finalement se mettre à marcher rapidement vers celui qu'il désirait.

Ils sortirent ensemble du bar, marchant sans but réel dans les rues encore éclairées. La fumée blanche que formait leurs respirations indiquait la fraicheur qui les entourait, mais dont-ils n'avaient pas conscience. Leurs corps étaient réchauffés par l'alcool et l'excitation et leurs esprits envolés bien trop loin pour réaliser qu'ils étaient dehors, contre un arbre, en plein milieu de nul part, en train de s'embrasser avidement.

C'était brutal et sensuel à la fois, une morsure un peu trop forte, un gémissement plaintif, des gestes brusques, des corps qui se cherchent, s'appellent et s'attirent, se connaissent déjà et s'enflamment encore plus, s'embrasent et se consument. La langue de Stephen sur le torse de Tom, laissant des traînées de salive glacer la chair du dreadé au contact de l'air. Ses dents taquinant les tétons durs de désir et de frisson, mordant la peau du ventre. Les doigts s'enfonçant dans les flancs du blond pendant que la langue entamait de lents vas et viens dans son nombril.

Tom était excité, son ventre se contractait de manière saccadé, au rythme de son souffle. Les doigts de Stephen se faufilèrent dans son pantalon, attrapant directement la virilité dressée, chaude et palpitante entre ses doigts. De rapides mouvements avant que le vêtement ne tombe, libérant le sexe prisonnier. La langue en un instant posée dessus, le léchant et faisant gémir davantage encore Tom.

Stephen se redressa et embrassa Tom comme un affamé, il mourrait d'envie d'en avoir plus et vraisemblablement, Tom aussi. Il fit s'allonger le dreadé par terre, dans l'herbe. Ils ne remarquaient que maintenant qu'ils étaient en plein milieu d'un champs, sûrement en direction de la maison de Tom.

Stephen se mordit sensuellement la lèvres avant de replonger sur le sexe de Tom et de l'embrasser, le sucer et le lécher. Tom se cambrait en arrière, les mains crispées sur les cheveux de son amant, lui imposant un rythme que l'autre accepta tout de suite. Il réouvrit les yeux et regarda les étoiles. Elles brillaient beaucoup cette nuit, éclairaient le ciel de leur présence. Il aimait la sensation de cette bouche humide et chaude autour de son sexe, sentir les dents frôler la peau tendu et les mains caresser la base de son membre.

Il sursauta, se contracta, se figea presque. Il n'avait pas mal, ne ressentait qu'à peine une gêne très légère, mais le doigt qui s'insinuait en lui, cherchant à lui procurer du plaisir et le préparer en même temps le bloquait, le ramenait amèrement à la réalité.

_ « Arrête. »

Juste un murmure, un souffle. Jamais depuis cinq ans il n'avait plus demandé ça.

_ « Arrête toi, s'il te plait. »

Il repoussait la tête de Stephen de dessus son sexe, mais celui-ci ne l'entendait pas de cette façon, continuant de le sucer sa,s relâche, il savait que Tom aimait, il gémissait encore... Le dreadé se redressait un peu, tentant encore de repousser l'autre, mais ses gestes étaient teintés de peur.

_ « Lâche-moi putain » Cria-il soudainement.

Stephen se recula et regarda Tom se relever et se rhabiller précipitamment, les larmes aux yeux, totalement affolé, la mâchoire serrée par ce qui semblait être de la colère.

_ «  Qu'est-ce qui se passe Tom ? Je sais que tu en as envie aussi alors quoi ? »
_ « Rien, laisse tomber. C'est pas toi ok. »

Tom ne rajouta rien et partit. Fuir. Encore, mais cette fois il en était heureux. Il marcha longtemps, pas vraiment sûr du chemin à prendre pour rentrer chez lui, puis finalement, frigorifié et remplit de la haine accumulée contre lui-même, il ouvrit la porte de sa maison, pas vraiment discrètement, mais pas réellement une entrée en fanfare non plus. Il regarda sa montre, deux heures, son père devait dormir depuis longtemps se dit-il, mais en entendant les pas précipités dans l'escalier il comprit que non.

Son père fonça sur lui comme un fou, en pantalon de pyjama, les cheveux encore attachés, signe qu'il n'avait pas encore dormit. Il ne lui laissa le temps de rien dire que déjà il l'assaillait d'une montagne de questions... Il s'était inquiété.

_ « T'étais où ? Tu connais pas le téléphone ? Putain tu faisais quoi ? Je me suis fais un sang d'encre moi, je me suis imaginé le pire sans déconner, merde Tom. Explique toi. » Débita le brun à une vitesse folle.

Il stoppa net de parler, le regard de son fils venait de changer. Tom commençait à avancer vers son père d'un pas sûr et presque terrifiant, défaisant rapidement la fermeture éclair de sa veste avant de la retirer et de la laisser tomber sur le sol. A chaque pas que Tom faisait en avant, c'était un pas que Bill faisait en arrière. Le brun se retrouva coincé entre son fils et le mur et il sursauta lorsque deux mains vibrent se placer brutalement de chaque côté de sa tête, frôlant presque au passage son visage. Les yeux de Tom reflétait une lueur étrange, entre le désir et la colère, entre l'envie et la peur.

_ « Qu'est-ce qui... Je... T'as bu ? » Demanda le brun en commençant légèrement à perdre ses moyens.
_ « Baise-moi. » Cria Tom.

Bill écarquilla les yeux, son sang avait cessé de couler et son cœur venait de s'emballer ou de s'arrêter, au choix, mais il ne le sentait plus dans sa poitrine et dans n'importe laquelle des solutions, cela faisait mal.

_ « Baise-moi, maintenant. »

Bill sursauta, Tom venait de crier encore plus fort. Le visage du brun commença à se déformer. Une incompréhension totale l'envahissait.

_ « Non, pas... Pas comme ça. Je veux pas que... Que... » Bill en bafouillait, ne savait plus quoi répondre.

Le visage de Tom s'assombrit et il pencha la tête, son corps entier tremblait, et ses épaules commençaient à tressauter, d'abord imperceptiblement, puis plus franchement. Son front vint se coller contre l'épaule de son père, reposant tout son corps contre celui de Bill. Ses poings s'étaient crispés contre le mur et le brun distinguait de faibles pleurs et reniflements. Il passa ses mains dans le dos de Tom, enserrant sa taille de ses bras et son fils se laissa aller. Il parla faiblement et Bill tendit l'oreille pour entendre les paroles entrecoupées de sanglots.

_ « Baise-moi, j'en ai besoin, je veux que ce soit toi et personne d'autre. Je t'en prie, empêche-moi de faire des conneries, j'y arrive pas tout seul. J'en peux plus. »

Bill ferma les yeux en penchant la tête en arrière, puis il soupira. Toute cette situation était trop dure à supporter, pour lui et pour son fils. Il avait l'impression que Tom se portait mieux avant qu'ils ne commencent tout ça, cette liaison qui ne les mènerait nulle part. Il réouvrit subitement les yeux. Non, il se rappelait les sourires, les éclats de rires et la joie sur le visage de Tom depuis quelques mois. C'était faux, il se trompait, cette relation les menait tout simplement au bonheur.

Il embrassa le cou de son fils, puis le lobe de son oreille. Tom tressaillit et essaya de se reculer en sentant la main de son père s'insinuer dans son pantalon et caresser son membre par dessus le boxer, mais Bill le tenait fermement. Ses quelques réticences s'effondrèrent bien vite et déjà il gémissait dans le cou de son père, soufflait fort sur sa peau et ses mains agrippaient violemment les épaules du brun. Le plaisir l'emportait trop loin et trop vite et trop seul.

_ « Arrête, pas... Non... » Essayait d'articuler le dreadé.

Tom descendit ses mains, effleurant les bras de Bill sur toute leur longueur jusqu'à se retrouver devant son sexe, mais c'est en tremblant, de plaisir, de désir et de peur qu'il baissa le pantalon de son père. Il se rapprocha et colla leurs deux sexes ensemble et Bill les prit directement en main tous les deux.

Ils étaient là, debout dans le salon, affalés contre le mur et ils gémissaient. Bill les masturbaient et ils adoraient ça. C'était la première fois qu'il touchait un homme et la première fois que Tom caressait un corps depuis bien longtemps. Ses mouvements étaient lents, timides et presque irréels, ne faisant qu'effleurer le torse de son père, mais Bill en ressentait un plaisir intense.

_ « Tom, hum, tu es si... Tu... C'est bon. » Gémit difficilement le brun.

Puis, l'orgasme approchant, Tom attrapa les hanches de son père, s'enhardissant grâce à ses paroles, ses mots doux et chauds dans son oreille et ses mains sur sa peau. Il commença à frotter son sexe contre le sien, ondulant contre sa peau moite. Bill lâcha leurs sexes et plaça sa main dans le dos de son fils, le rapprochant encore davantage de lui. Le brun hoqueta en sentant les doigts du blond caresser franchement sa peau, descendant le long de sa colonne jusqu'à la cambrure de ses reins, puis presser contre ses fesses pour accentuer le contact. Il se collait à lui, aurait voulu pouvoir se fondre en lui tellement le plaisir le submergeait. Ses jambes en tremblaient, ne le portant que difficilement et Bill le retenait fermement contre lui.

Le brun voulait ne penser à rien d'autre, juste à ce qu'ils se procuraient de bien-être. Il voulait se maîtriser, mais partait beaucoup trop facilement dès qu'il s'agissait de Tom. Bill criait presque tellement c'était bon et Tom gémissait fortement.

_ « Je... J'en peux plus, Tom, je vais... Putain »

Le brun se libéra en premier en jurant. Cela faisait tellement longtemps que personne ne l'avait touché de la sorte. Le dreadé jouit en silence, mordant l'épaule de son père pour étouffer son plaisir. Ils avaient tous les deux la gorge sèche d'avoir tant soufflé et irritée d'avoir tant gémit. Ils avaient chaud, étaient en sueur et leur ventre était collant de sperme, mais pour rien au monde ils n'auraient voulu bouger à cet instant.

J'aimeuhhhhhhhhhhhhh <333333

=)

Souiiite